Vous connaissez l’expression, quand on aime, on ne compte pas…

Je porte mon jean ici avec mon sweat Courcelles cousu dans un sweat du commerce pour homme que j’avais customisé avec des surpiqûres argentées réalisées à la recouvreuse. Comme quoi, rien ne se perd, tout se transforme !

J’ai donc à nouveau cousu un Ginger jeans de Closet care patterns. Toujours la version taille basse et jambes droites (version A). La version B étant conçue pour une taille haute et des jambes skinny.

Voici mes trois versions précédentes :
Le premier, cousu en 2014/2015 :

Le deuxième, cousu en 2017/2018 :

Le troisième, cousu en 2019/2020 (version jean flare / jambes larges) :

Et donc le quatrième :

Côté tissu, il est préconisé d’utiliser un denim de poids moyen contenant au moins 2% d’élasthanne ou ayant au moins 20% d’élasticité. Côté métrage (laize 150 cm) : cela va de 1m40 pour les tailles 0 à 6, 1m80 pour les tailles 8 à 12 et 2 m pour les tailles 14 à 20. J’ai choisi ici un denim que j’ai acheté sur le site en ligne des coupons de Saint-Pierre (15€ les 3 mètres).

Ce denim déteint énormément : j’avais les mains bleues rien qu’en manipulant le tissu ! Suite à cette discussion sur le forum Thread & Needles, j’ai vite compris que je ne pourrais hélas pas faire grand chose pour y remédier…

Le patron est proposé de la taille 0 à 20. J’ai fait un compromis de tailles et ai donc décidé, comme pour les précédents, de coudre intégralement ce jean en taille 8.

Un tableau des mesures finies du vêtements est également prévu dans le livret. A noter qu’il y a une aisance négative au niveau des hanches et des jambes. Faisant une taille 2 en tour de taille et une taille 8 en tour de hanches, il a donc fallu que je procède à un ajustement cambrure et ai ainsi retiré au total 6 cm. Autre modification : les jambes ont été raccourcies de 5 cm (team grand buste, petites jambes !).

Côté niveau, la marque indique un niveau intermédiaire. Je dirais plutôt un niveau intermédiaire/avancé car ce patron demande tout de même du temps, de la concentration, de la minutie et d’éventuelles ajustements… Les instructions de montage sont claires et bien illustrées (schémas). A l’époque où j’avais acheté ce patron, les explications n’étaient qu’en anglais mais aujourd’hui elles vous sont également proposées, lors de l’achat, en français. Le PDF est aujourd’hui au prix de $16 USD soit env. 13,25 € (en 2014, il coûtait $14 USD soit 11,68 €). La version pochette est quant elle au prix de $20 USD (soit 16,62 €) + frais de port (je rappelle que cette marque de patrons est canadienne…). J’en profite pour vous préciser que les valeurs de couture sont incluses et qu’elles sont de 1,6 cm. Perso, j’ai tout cousu à 1,5 cm ! J’ai acquis il y a quelques temps un pied Pfaff avec guide métallique qui me permet de coudre précisément à 1,5 du bord, j’en parle ici !

Pour celles et ceux qui n’oseraient pas encore se lancer dans ce patron, sachez qu’un sew-along est en consultation libre sur le site. Ce pas à pas est proposé avec de nombreuses explications (en anglais) illustrées de photos, ce qui aide, je trouve, grandement à la compréhension. Sur mon blog, j’ai également rédigé un article qui reprend les principales étapes d’assemblage.

Vous pouvez également retrouver une vidéo pas à pas sur la chaine Youtube de Et pourquoi pas Roseberry.

Voici le jean à plat :

Comme vous pouvez le voir, j’ai opté pour du fil polyester classique ton sur ton pour les surpiqûres. Les poches italiennes, la ceinture et la braguette :

Pour la doublure, j’ai utilisé les chutes de cette double gaze Terrazzo Night d’Atelier Brunette :

Idem pour le biais qui vient cacher les bords du sous-pont :

Une vue globale du pantalon sur l’intérieur :

La ceinture et le bouton en métal de la marque Prym qui se pose facilement grâce à la pince de la même marque :

Pour la boutonnière, j’ai utilisé le pied Pfaff pour boutonnière manuelle qui réalise en 4 étapes la boutonnière. Le pied Sensormatic gère en effet mal les épaisseurs qui se trouvent au niveau du bord de la ceinture (problème d’entrainement, le pied fait du sur-place…). Pour savoir comment utiliser ce pied pour boutonnière manuelle, je vous invite à aller voir mon podcast n°50 [à 1h01] dans lequel je vous montre en vidéo comment ça fonctionne. Je trace au préalable l’emplacement de ma future boutonnière et je positionne le pied comme ci-dessous :

J’ai ensuite suivi les instructions de ma notice (MAC Pfaff : Performance 5.0) :

J’ai évidemment fait quelques tests au préalable (sur du coton et sur du jean)  et ces essais ont été plutôt concluants. Pour que la boutonnière soit bien dense, j’ai refait par dessus une boutonnière à l’identique (avec la fonction répétition) :

Voici quelques photos de mon jean en cours de confection :

La braguette, la fameuse ! Une fois cette étape faite, on est tout de même bien content :

Pour la ceinture, j’ai décidé de l’entoiler (ce que je n’avais pas fait pour les précédents) : pour l’extérieur un entoilage relativement épais (thermo laine / Fil 2000) et pour l’intérieur un entoilage fin (thermo maille / Fil 2000), histoire tout de même de limiter les épaisseurs :

J’aime bien la technique proposée pour assembler la ceinture au pantalon. La voici en cours d’assemblage :

Ensuite, pour positionner correctement l’intérieur de la ceinture, j’ai utilisé du ruban adhésif double face (aussi appelé wonder tape), ça permet en quelque sorte de bâtir sans mettre d’épingles et je trouve ça bien plus précis :

Côté dos, voici ce que ça donne :

La poche plaquée : pas de fioritures en termes de surpiqûres, j’ai fait au plus simple :

Les passants :

Pour les maintenir en place, j’ai utilisé un peu de colle en bâton de la marque Bohin :

Les rivets (toujours de la marque Prym) :

En cours de confection :

Pour positionner les poches, j’ai là encore utilisé la même astuce du ruban adhésif double face :

Le bas du jean est fini par un double rentré :

Voilà pour ce jean qui vient compléter ma collection de Ginger !