C’est l’heure du défi Burda !
Le défi Burda est lancé tous les 1er du mois par Zélie Décousue. Pour voir ce que les copines ont cousu, c’est par ici !
J’ai choisi ce mois-ci de coudre le modèle n°108 du magazine Burda de septembre 2019 qui est un pull avec une encolure montante dit « col calice ». Les emmanchures sont originales car basses et incrustées au corsage. Les manches sont longues, bouffantes et finies par un long poignet de manche.
Voici le schéma technique et le modèle de présentation :
Ma version :
J’ai trouvé le patron PDF sur le site russe de Burda. Je l’ai acheté en promotion mais il est sinon à un prix initial vraiment pas cher : 200 roubles, soit 2,18 €. Pour rappel, j’avais acheté tout un lot avec un sacré rabais et ça m’était alors revenu à 0,33 € le patron… Par contre le bémol, vous le savez, c’est que les instructions de montage sont en russe… il faut donc se débrouiller pour assembler chaque pièce. L’autre solution, sinon, c’est d’aller feuilleter en bibliothèque le magazine Burda français en question…
En ce qui concerne les matière recommandées, Burda nous dit de choisir un jersey avec élasthanne. Côté métrage, ça va de 155 cm (taille 36) à 180 cm (taille 44) pour une laize de 140 cm.
J’ai donc réalisé ma version dans ce jersey de viscose contenant 5% d’élasthanne trouvé sur le site Bennytex au prix de 5,90 € le mètre. J’ai déjà cousu un sous-pull avec ce jersey super doux (et il m’en reste encore un peu pour coudre encore autre chose !) :
Côté tailles, ce patron est proposé du 36 au 44 et comme d’habitude chez Burda, j’ai cousu la taille 36. Comme vous pouvez le remarquer, j’ai modifié le bas du corsage car je trouvais, au premier essayage, que la forme peu ajustée de ce t-shirt ne me convenait pas, je trouvais ça à la fois trop simple et un peu trop large. Désolée, je n’ai pas fait de photos avant…
Sur la photo ci-dessous, on voit qu’il y a pas mal d’aisance au niveau du corps:
Pour y remédier, j’ai donc voulu faire blouser le corsage à la taille, histoire de faire un petit clin d’œil/rappel aux manches et le résultat sied plus à ma morphologie car ça marque ainsi davantage la taille.
J’ai par ailleurs dû réduire la largeur des poignets de manche car c’était sinon trop lâche. J’ai retiré au total 4 cm mais j’aurais encore dû réduire de quelques centimètres pour que ce soit plus moulant car ici les poignets plissent encore un peu…
Pour revenir sur la modification du corsage, j’ai coupé le bas du corsage de 15 cm et ajouté une large bande de 30 cm pliée en deux. Le résultat ne me convenant pas vraiment, j’ai donc cousu sur les marges de couture un élastique au point zig-zag, histoire d’obtenir ce côté blousant. J’ai utilisé un élastique noir de mon stock car je n’en n’avais hélas plus en blanc, tant pis…
Le résultat n’était hélas pas très esthétique : du fait des épaisseurs + de l’élastique, ça faisait boudiner la couture d’assemblage…
J’ai donc décidé de cacher cette couture par une ceinture à nouer au devant.
Le résultat me convaincs davantage, ça féminise le tout et surtout ça sied mieux à ma morphologie.
Pour ce faire, j’ai repris le patron de la ceinture du top Tulle de Love and Jam dont j’aime vraiment beaucoup la forme :
Pour que la ceinture se positionne correctement, je l’ai fixée au milieu dos par quelques points à la main :
Côté difficulté, Burda annonce un niveau 3/4 ce qui veut dire : « nécessite des connaissances en couture approfondies ». En toute objectivité, je n’ai pas trouvé ce patron difficile à coudre. Les deux seuls points techniques sont à mon avis :
– La pose d’un zip invisible au milieu dos sur un tissu jersey. Comme vous pouvez le voir je ne l’ai pas mis car ma tête passe sans qu’il y ait besoin d’une ouverture au dos. Difficulté donc écartée (et pas de couture au milieu dos : pièce mise au pli du tissu).
– Les incrustations au niveau des emmanchures : c’est une technique spécifique qui demande d’assembler deux pièces convexe/concave ensemble et donc de cranter au bon endroit pour obtenir un bel angle. Si vous ne connaissez pas cette méthode, je vous invite à aller faire un p’tit tour sur cette page qui vous explique comment faire. Pour renforcer les parties qui allaient être crantées, j’ai fixé un petit carré d’entoilage thermocollant fin pour mailles.
Je suis ensuite venue marquer mes repères pour que les deux pièces s’emboîtent par la suite correctement.
Pour me faciliter la tâche et surtout gagner en précision, j’ai au préalable cousue cette partie à la machine à coudre. J’ai ensuite cousu par dessus à la surjeteuse, sur le même principe que cet autre pull Burda.
Sur l’endroit :
Le problème de ces emmanchures basses, c’est que dès qu’on lève les bras, tout le t-shirt remonte, ce qui n’est pas très confortable au quotidien ! Cependant, le fait que le corsage soit blousant et cintré à la taille, ce problème s’efface, ouf !
Je n’ai pas posé de laminette/framilastic au niveau de la couture d’assemblage des épaules. Clairement j’aurais dû soutenir cette couture car les manches bouffantes ont un certain poids et ma ligne d’épaule risque donc avec le temps de se déformer…
Ce qui m’a beaucoup plu dans ce modèle, ce sont, vous l’aurez compris, les manches bouffantes :
Pour donner cet effet, le bas des manches est resserré par des fronces pour qu’il puisse ensuite s’assembler aux longs et fins poignets de manches.
Le haut du corsage intègre une encolure montante, autre détail qui m’a bien plu. Burda appelle ça un « col calice », un mot qui vient étoffer mon vocabulaire couturesque !
Toutefois, le résultat final me déçoit un peu car :
1/ L’encolure n’est pas assez haute à mon goût ;
2/ Ce n’est pas assez près du cou, j’aurais préféré que ça épouse mieux mon cou et que ce soit donc plus moulant. Je suis à deux doigts de modifier cette encolure et d’ajouter un vrai col montant…
Côté finitions, cette encolure est finie par une parementure.
Je l’avais préalablement entoilée avec un entoilage thermocollant fin spécial mailles mais ça a malgré tout réduit l’élasticité du tissu, si bien que ma tête ne passait plus… J’ai donc tout décousu et recoupé une parementure (sans entoilage) que j’ai à nouveau assemblé à l’encolure. Pour que celle-ci reste bien en place, je l’ai fixée à l’intérieur par quelques points à la main au niveau de la ligne d’épaule. Je n’ai pas fait de sous-piqûre car mon jersey se maintenait relativement bien.
Ca plisse un peu au niveau de la base du cou. Sur ce genre de patronage, c’est d’ailleurs souvent le cas…
Voilà pour ce défi Burda que je suis contente d’avoir une nouvelle fois relevé.
Bel article, et joli pull également. Pourrais-je vous demander ce qu’est le défi burda SVP ?
Merci beaucoup ! En fait le principe est simple : il suffit de coudre un patron issu d’un magazine ou d’une pochette Burda de son choix et de publier sa réalisation le 1er du mois sur le réseau social de son choix (blog, instagram, facebook, thread and needles…). Il faut également prévenir Zélie décousue (via son son blog ou instagram) qui fait un récapitulatif des personnes qui ont participé au défi Burda.
http://zeliedecousue.fr/category/burda/
Intéressant, ce que tu nous dis là. Ce que je retiens, c’est que toi, et ça se voit sur les photos, tu trouves le vêtement fini trop large, aussi bien au niveau du buste que des manches, et même du col. Tandis que sur la photo du magazine, tout a l’air bien près du corps. J’ai déjà remarqué cela avec Burda. En fait, il te faudrait du 34 si ça existait.
Toi qui couds souvent du Burda, qu’est ce que tu en penses ?
Mon avis est en fait assez partagé car j’ai cousu du Burda avec des coupes très bien ajustées comme pas du tout… mais j’aurais tendance à dire que, d’une manière générale, les modèles Burda taillent grand… La carrure des allemands étant en effet bien plus larges que celle des français… Belle journée !
Je trouve ce sweat très élégant
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