C’est l’automne ! En ce qui me concerne, j’aime beaucoup coudre et porter des sweats… Je vous dévoile donc aujourd’hui le deuxième d’une belle série…
Pour mémoire, le précédent sweat que j’ai cousu est le Sweat sport chic du magazine Modes & Travaux HS en collaboration avec Super Bison :
Je me rends compte que je couds peu de patrons de La Maison Victor… Ce n’est en effet ici que ma 3ème réalisation de cette marque alors qu’il y a plein d’autres patrons qui me font de l’oeil… En ce qui concerne ce sweat, je n’ai acheté ce patron que 1€ au lieu de 5,85€. La Maison Victor avait en effet lancé une enquête à laquelle il fallait répondre pour pouvoir bénéficier de cette chouette promotion. J’ai donc opté pour le patron du sweat Ailo dont j’appréciais particulièrement les découpes géométriques et la coupe confortable.
Ce sweat ailo est de coupe loose, les manches sont tombantes et longues. Les découpes originales du devant et du dos viennent apporter un charme particulier à ce sweat.
Comme vous pouvez le constater, j’ai ajouté une découpe supplémentaire au milieu devant, histoire d’utiliser le plus possible mes chutes de tissu, car oui, ce patron est notamment parfait pour ça !
En ce qui concerne le dos, pas de modifications.
Pour en revenir au patron en lui-même, j’ai remarqué qu’un effort avait été apporté aux patrons PDF de la marque : l’assemblage est bien plus aisé que pour les deux patrons précédents que j’ai cousus et autre bonne nouvelle : le PDF est proposé avec un système de calques pour le choix de la taille mais aussi pour le choix de la marge de couture : on peut ainsi choisir d’imprimer le patron avec ou sans marges de couture. Ici elles sont de 1 cm. Le principe est expliqué ici sous forme de tutoriel.
Côté tailles, ce patron est proposé de la taille 30 à 48 et à la lecture du tableau des tailles j’aurais dû coudre la taille 34. Au regard de la coupe loose de ce sweat, j’ai donc décidé de coudre une taille en dessous de la mienne, à savoir la taille 32 et j’ai bien fait car ça taille grand.
Au porté, comme vous pouvez le constater de part la forme « boîte » de ce sweat, c’est ample. Côté aisance, y’a pas à dire, on en a ! Perso, j’aime aussi avoir dans ma garde-robe ce genre de sweats. Donc ça me convient très bien comme ça. Juste un petit bémol, quand on lève les bras, le sweat remonte pas mal. C’est lié au fait que les emmanchures soient larges et basses…
Ci-dessous une capture d’écran de la vidéo dans laquelle je porte ce sweat Ailo. Donc, si vous voulez voir ce sweat porté en mouvement, c’est sur mon dernier podcast couture que ça se passe !
J’ai lu par ci par là que le sweat pouvait être court mais j’ai décidé de ne pas allonger le corps du sweat, il me plait bien tel quel (sauf quand on lève les bras !).
J’ai en revanche prolongé de 2,5 cm la longueur des poignets mais c’est avant tout une question de préférence.
Côté tissu, j’ai pris ce que j’avais dans mon stock, à savoir ce jersey de milano noir acheté en seconde main auprès d’Anne @annelechat et des chutes de jersey de mes précédentes réalisations couture à savoir le pull Aster de La Maison Victor et le sweat Lotte de Sinclair patterns :
Cette association de trois tissus me convient, ça matche bien je trouve :
J’ai d’ailleurs voulu optimiser au mieux ce jersey noir moucheté et pour ce faire, j’ai ajouté, comme je vous l’ai dit plus haut, un empiècement au milieu devant :
La Maison Victor préconise d’utiliser du bord-côte pour la bande d’encolure, les poignets et la bande de taille. Comme je n’en avais plus en stock, j’ai utilisé le même jersey de milano. En revanche, comme celui-ci était bien moins extensible que du bord-côte, j’ai dû procéder à quelques modifications en terme de dimension au niveau de la bande d’encolure, des poignets et de la bande de taille.
> J’ai réduit la bande d’encolure de 1 cm en hauteur car ça baillait sinon trop…
J’ai redessiné intégralement les poignets en élargissant la base de 3 cm et en allongeant les poignets de 2,5 (soit au patronage +5 cm car la pièce est mise au pli du tissu). Du coup, ma pièce ne ressemble plus à un rectangle :
> J’ai allongée la bande de taille de 3 cm en longueur. Pour info, La Maison Victor appelle ça le « liséré ourlet ». Leur vocabulaire me fait à chaque fois sourire…
Sur l’envers :
Petite astuce au passage, je bâtis à la machine à coudre ces trois éléments (avec un point droit allongé), ce qui me permet non seulement de mieux gérer la pose de ces éléments (je pense notamment à la bande d’encolure qui doit être cousues et étirées avec régularité, aux coutures d’assemblage qui doivent être bien alignées…) mais aussi de vérifier que les bandes soient à la bonne dimension une fois le sweat porté. Je procède donc à un essayage et si ça va, alors tant mieux. En revanche, si ça ne me convient pas, que la bande d’encolure baille ou que la bande de taille est par exemple trop serrée, je découds alors mon point de bâti en deux secondes (chose qui serait bien plus fastidieuse à faire si on veut découdre un point de surjet…) et je recouds jusqu’à obtenir ce que je souhaite. Une fois que je suis satisfaite, il ne me reste plus qu’à assembler tout cela à la surjeteuse et de retirer ensuite mon fil de bâti.
Sur la photo ci-dessous, on voit encore le fil de bâti que je n’ai pas encore complètement retiré :
Côté niveau, il est indiqué 2/4 soit un niveau intermédiaire. Je vous avoue n’avoir lu qu’en diagonale les instructions de montage. J’ai en effet préféré coudre ce sweat au feeling. A n’en pas douter, la difficulté majeure de ce patron réside au niveau des empiècements qui forment des angles droits. Si vous ne connaissez pas la méthode, il y a un tuto par ici.
Comme il s’agit ici de jersey, j’ai géré tous les angles avec la machine à coudre et ensuite seulement j’ai assemblé les empiècements à la surjeteuse. Coudre en deux temps me parait en effet indispensable car il convient ici d’être hyper précis et minutieux. C’est une opération qu’on réalise 4 fois car il y a deux empiècements au devant et deux autres au dos.
Voici ce que ça donne sur l’envers :
Voici quelques photos de ce sweat en cours de montage et qui concerne plus précisément la gestion des angles. Perso, je trace à la craie les valeurs de couture (La Maison Victor propose de faire un faufil mais toutes les techniques sont bonnes) :
Il faut ensuite veiller à avoir de jolis raccords au niveau des différentes découpes de ce sweat. Là encore, je préfère bâtir sur quelques centimètres à la machine à coudre avant de tout surjeter. Le résultat est ainsi plus fiable et donc plus précis.
Voici les coutures/raccords à aligner : au niveau de l’épaule, de la ligne de côté, de la bande de taille et du dessous de bras :
Autres petits détails que j’ai notés :
– La marche à suivre indique de coucher la couture des épaules vers le devant, moi, je les ai pressées au fer vers le dos, question d’habitude avant tout mais aussi parce que c’est plus conventionnel/académique.
– Il est conseillé d’effectuer une piqûre au niveau de l’encolure, de la bande de taille et des poignets, ce que je n’ai pas fait.
Voici quelques photos du sweat sur l’envers :
Voilà pour ce sweat ! J’en ai un autre à coudre avec là aussi des découpes mais dans un style différent… Stay Tuned !
Super ce sweat j adore
Merci beaucoup !
Explications très claires et très intéressantes, comme d’habitude. Merci pour le partage.
Merci Véro pour ton message, me voilà ravie !
J’aime beaucoup l’ajout de la découpe centrale, ça lui apporte un vrai plus.
Merci Marie ! Et en plus de ça me permettait d’en finir avec mes chutes de tissu !
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