Après la veste Cranberry, voici la veste Sublime qui porte particulièrement bien son nom !

A part avoir cousu trois modèles du magazine Modes et Travaux, je n’avais encore jamais sauté le pas avec les patrons individuels proposés par Super Bison. La veste Sublime m’avait fait de l’œil depuis que Marion @blondiemercerie en avait parlé sur les réseaux puis cousu deux très chouettes versions… Et puis tout récemment, l’une de mes plus fidèles abonnées, m’a offert ce patron. Mille mercis chère Myriam @du_fil_et_des_idees__ pour ce chouette cadeau totalement inattendu et fort apprécié ! #vivelacommunautécouture

Voici la description faite par Super Bison : « Sublime est notre première veste blazer femme à porter sur un jean+t-shirt ou une robe, vous pouvez la décliner dans le tissu que vous souhaitez : jacquard, velours, sergé, jean, molleton et lui donner un style habillé ou casual, c’est vous la styliste ! Ce modèle est prévu non doublé avec une parementure finie par un biais, une jolie basque, des découpes princesses et des manches tailleurs. Vous pouvez la porter boutonnée, pressionnée ou ouverte tout simplement. »

Voici le schéma technique :

Je n’ai apporté aucune modification à ce modèle, voici donc la veste portée telle quelle et je vous le dis tout de suite : je suis conquise ! J’ai cousu la version A sans les parementures décoratives et le bouton.

La veste se veut porter ouverte sur le devant. Les revers apportent un charme tout particulier à cette veste.

J’ai marqué au fer les revers, histoire qu’ils restent en position ouvertes. Dans le livret il est indiqué qu’on peut les maintenir en place par quelques points à la main, chose que je n’ai pas encore faite, à voir…

Voici ce que ça donne avec les pans fermés de la veste :

Il y a des découpes princesse devant et dos :

La veste est légèrement cintrée à la taille par une découpe et une basque, ce qui féminise le tout.

Les manches sont de type tailleur (donc en deux parties).

La veste n’est pas doublée mais de jolies finitions au biais sont proposées.

Le dos :

Ce patron est proposé au format pochette au prix de 17,90 € mais aussi au format PDF au prix de 10,90€. Sachez que ça représente 28 pages A4 ou 2 planches A0. On peut choisir de n’imprimer que sa taille grâce à un système de calques, ce que j’apprécie grandement. Les marges de couture sont comprises et elles sont de 1 cm.

Côté tissu, j’ai utilisé le restant de ce coupon de belle qualité qui est une laine mélangée que j’ai achetée 30€ les 3 mètres dans la boutique Modes & Travaux (Les Coupons de Saint-Pierre). Pour rappel, voici la première veste que j’ai cousue dans ce tissu :

Côté tailles, ce modèle va de la taille 32 à la taille 52. Un tableau avec les mesures du vêtement fini est proposé, ce qui nous permet de voir l’aisance apportée au modèle. J’ai cousu intégralement la taille 36 (je n’ai tenu compte que de mon tour de poitrine).

Verdict, cette veste me convient très bien ainsi.

Côté niveau, il y a des informations contradictoires… Dans le livret, il est écrit 3/4 soit un niveau confirmé mais sur le site il est indiqué 2/4 soit un niveau intermédiaire. A mon sens, cette veste est d’un niveau intermédiaire : pas de difficultés majeures puisqu’il n’y a ni poches ni doublure. Les pièces s’assemblent les unes aux autres tel un puzzle. Ce patron pourrait tout à fait faire l’objet d’une première veste à coudre quand on en n’a encore jamais cousue car c’est un patron que je trouve accessible au plus grand nombre. C’est qui plus est un projet ultra gratifiant car c’est plutôt facile à coudre pour un résultat visuel qui est vraiment à la hauteur de nos espérances.

Le livret technique est clair, détaillé et joliment mis en page. Plusieurs astuces et conseils sont proposés tout du long, ce qui est fort appréciable. Ce sont des photos qui illustrent les explications. Juste un petit bémol pour le tissu utilisé qui est un jacquard noir à l’imprimé chargé…

Pour en revenir à la réalisation de cette veste, j’ai presque suivi à la lettre la gamme de montage expliquée dans le livret.

/ Le surfilage /
La première étape consiste à surfiler le tour de toutes les pièces, ce que je ne fais jamais. Je ne surfile en effet que les bords qui le nécessitent. Il n’y a que dans le cas où le tissu s’effiloche plus que de raison, que je surfile tous les bords. Autre point, je préfère  surfiler au fur et à mesure des assemblages. Exemple : plutôt que de surfiler séparément les pièces du devant, je les ai d’abord assemblées et ensuite seulement j’ai surfilé les bords d’un seul tenant.

/ L’entoilage /
J’ai entoilé, comme recommandé, les parementures dos & devant et les enformes bas de manche. J’ai en revanche décidé d’entoiler toutes les pièces de la basque intérieure car ça me paraissait plus logique. J’ai utilisé un entoilage thermocollant fin, léger et souple acheté chez Fil 2000. C’est un entoilage à la base prévue pour de la maille mais ça s’applique également très bien pour le chaine & trame. Pour ma veste Crafine, j’avais utilisé un entoilage de type thermo-laine qui s’était avéré un peu trop épais…

/ Finitions intérieures /
Vous l’aurez compris, cette veste n’est pas doublée, on voit donc le surfilage mais ça ne me pose aucun problème. Certains bords sont gansés de biais, ce qui apporte du soin et de l’élégance à la veste.

J’ai bien aimé la façon dont sont cousues les parementures avec la basque intérieure. Cette méthode permet ainsi de souligner les bords gansés de biais de la parementure.

Le seul bémol c’est que ça crée une surépaisseur au niveau du bas de la veste…

Pour l’assemblage basque/parementure, je vous conseille de réaliser la piqûre finale sur l’endroit de la parementure, car comme celle-ci sera visible, autant qu’elle soit jolie et donc bien parallèle et non toute de guingois…

Voici les principales étapes d’assemblage (le livret est très bien expliqué).
Sur l’envers de la parementure, on trace une ligne à 2 cm du bord :

On vient ensuite positionner et épingler la basque sur cette ligne (on est donc endroit de la baque contre envers de la parementure) :

Vision globale :

On trace ensuite un trait à 1 cm du bord de la basque :

Ce trait est en fait dans le prolongement du biais de la parementure :

Du coup, j’ai effectué la surpiqûre sur l’endroit, au ras de ce biais et c’est ainsi plus discret :

Et voici le résultat final. Il ne reste plus qu’à assembler ces parementures au corps de la veste.

Une fois le tout assemblé, il est indiqué de surpiquer la parementure dos, ce que je n’ai pas fait. J’ai préféré, comme pour tout le reste de la veste, glacer la parementure afin qu’elle ne se désolidarise pas du corps de la veste. Je n’ai ainsi aucune surpiqûre sur l’extérieur de la veste, ce que je préfère.

La parementure dos :

La basque :

/ La manche tailleur / Une vidéo YouTube est proposée pour coudre les manches

Un point à noter concernant l’assemblage. Dans la vidéo, il est dit de « placer le dessous de manche sur le dessus de manche, endroit contre endroit, aligner les crans puis épingler, penser à décaler vos pièces pour que la couture commence bien à 1 cm. » Perso, je n’hésite pas à tracer à la craie le début des marges de couture qui correspondent en fait aux futures lignes de couture :

Donc ici, je trace tous mes repères à 1 cm du bord :

Je superpose ensuite les deux pièces l’une sur l’autre en veillant à ce que les deux traits coïncident parfaitement et débutent donc au même endroit. Il est donc normal qu’un morceau (angle) dépasse de l’autre car ce sont les lignes de couture qui comptent !

Les deux pièces doivent absolument coïncider à ce niveau-là :

Ensuite, on coupe la pointe qui dépasse. Tracer les marges de couture permet ainsi de positionner avec précision les deux pièces l’une sur l’autre et d’éviter ainsi tout décalage. La jonction entre les deux pièces est ainsi correcte !

Voici ce que ça donne si on n’aligne pas correctement les deux morceaux :

D’une manière générale, je préfère nettement quand les marges de couture sont tracées à l’équerre car ça facilite grandement les choses lors de l’assemblage.

Pour le grand côté, je me suis aperçue qu’il y avait un petit décalage : je dois en effet forcer sur le tissu si je veux aligner mes deux pièces ensemble… J’ai donc vérifié sur le patronage et il manque effectivement un peu de longueur… C’est un détail, j’en conviens mais je vous le dis quand même…

Côté finitions, les manches sont finies soit par un biais rabattu soit par des enformes. C’est cette dernière option que j’ai choisie :

Là encore, j’ai maintenu ces enformes sur l’intérieur par quelques points à la main au niveau des coutures d’assemblage.

Il est suggéré de coudre un bouton ou des pressions mais comme je ne prévois de porter cette veste qu’ouverte, je n’en ai pas cousu.

Voilà pour cette jolie petite veste !