Après le body Gashina, voici le body Baila !

Pour mémoire, voici le body Gashina cousu en fin d’année et porté pour le réveillon du 31 :

Baila est l’un des autres patrons de body proposé par Charlotte Jaubert.

Voici la description : « Le body Baila est un body près du corps, croisé sur le devant et sur le dos façon cache cœur. Le croisement permet un bon maintien au niveau de la poitrine. Vous pouvez même associer deux tailles différentes entre le haut et le bas. Vous pouvez associer une manche simple ou une manche bouffante. « Baila » est un body sensuel et confortable. J’imagine cette femme danser sur un air espagnol au milieu d’une ruelle. Une danse sensuelle, libre et pleine d’assurance ! ».
A noter : 1/ deux options pour le bas (culotte ou tanga) 2/ deux finitions pour le bas (enforme ou colletage) 3/ pas d’ouverture à l’entrejambe (c’est un parti pris de la créatrice).

Voici le schéma technique :

J’ai, comme pour le body Gashina, profité d’une promotion à -20% soit 9,60 € le patron PDF au lieu de 12 €. C’est un patron qui est actuellement proposé au format PDF. A noter que ça représente 34 pages si vous imprimez le patron au format A4. Petit bémol, il n’y a pas de calques de tailles, on est donc obligés d’imprimer toutes les tailles. Par contre, point positif, les marges de coutures sont incluses et elles sont de 0,8 cm (0,6 cm pour les tours de cuisses). Le livret technique est là encore de toute beauté, bravo à la créatrice pour cette mise en page soignée et ces illustrations joliment mises en couleurs. Par contre, j’ai cru comprendre qu’il y avait quelques erreurs ici et là mais le livret a semble-t-il été corrigé depuis. Dans la version que j’ai, il reste encore toutefois quelques coquilles, oublis et quelques petites fautes d’orthographe mais rien de bien gênant… Il faut dire aussi que je n’ai pas non plus tout lu puisque je n’ai ni cousu les enformes (culotte) ni suivi les explications pour la technique du colletage.

Voici ma version à plat.

Là encore, j’ai choisi de coudre la version tanga, histoire de ne pas avoir de démarcations. Question de confort et de préférences personnelles.

Côté tailles, ce patron est proposé de la taille 34 à 52. Comme pour le body Gashina, étrangement la notion de bassin n’entre pas en ligne de compte… A noter par ailleurs qu’il n’y a pas de tableau avec les mesures finies du vêtement, ce qui est dommage car ça nous permettrait ainsi de voir qu’il y a une aisance négative. D’après le tableau des tailles, j’ai cousu intégralement ma version en taille 36. Là encore ça taille vraiment petit, j’aurais donc dû choisir une taille au-dessus de la mienne voire même deux au-dessus (ou alors prendre un jersey bien plus extensible !).

Perso, ce qui me pose problème c’est l’enfilage car comme vous le savez, il n’y a pas d’ouverture au niveau de l’entrejambe. Du coup, ça nous oblige d’enfiler le body par le bas… et comme : 1/ c’est un body ultra ajusté 2/ il y a une découpe à la taille et 3/ que mon tour de taille est bien plus étroit que mon tour de bassin/fesses… Résultat : et bien ça coince… #vivelescontorsions !

Comme pour Gashina, j’ai d’emblée allongé le buste. Ici la stature du body est de 1m65, contrairement à Gashina qui est de 1m60. J’ai allongé le corsage de 6 cm sans toucher à la partie basse (tanga) car je voulais que la découpe reste placée suffisamment bas.

Il est nécessaire de choisir un jersey bi-stretch dont le taux d’élasticité est de 50%, ce qui est le cas avec ce jersey (60%) que j’ai acheté 8,99 €/m chez Toto Tissus (Paris Réaumur). A noter que j’ai utilisé la partie mat de ce jersey donc l’envers de celui-ci. Côté métrage, Charlotte Jaubert indique 2m60 (laize 1m50) pour la taille 52 et avec des manches bouffantes. Sachez que pour ma version (taille 36 et manches simples), tout tient dans 1m50 de tissu.

J’aime beaucoup le décolleté croisé façon cache-cœur devant et dos de ce modèle. C’est à la fois seyant et féminin.

Dans le livret, il est indiqué de faire attention aux raccords côté mais dans la réalité (en tout cas dans la mienne), ce raccord n’est pas visible contrairement au dessin qui semble dire le contraire… Ou alors, je n’ai pas positionné les pans comme je l’aurais dû… Dans le livret, il n’y a pas d’indications précises puisque c’est à positionner « en fonction de ce que vous souhaitez en terme de style ».

Sur l’envers du vêtement, les deux enformes ne se rejoignent pas :

Les bandes croisées viennent se positionner sous la poitrine, ce qui est censé assurer un bon maintien (pour info, je porte des coques). Comme mon body est ici trop petit, et bien ce n’est pas des plus confortables car ces bandes sont trop serrées à mon goût, ça me comprime plus qu’autre chose, je me sens comme saucissonnée !

J’ai ici opté pour les manches ajustées mais il est clair que ma prochaine version sera avec manches bouffantes car j’aime beaucoup ce style !

Les manches longues sont finies par des poignets style manchettes.

A noter une petite incohérence dans le paragraphe 4 « montage des manches sur le corps », on nous dit de faire attention au sens de la manche : « devant manche avec devant body et dos manche avec dos body » alors que les manches n’ont pas de sens : elles sont identiques devant et dos puisqu’on place la pièce patron au pli du tissu…

Côté difficulté, le livret technique indique un niveau débutant. Moi, je dirais plutôt un niveau intermédiaire du fait des matières utilisées. Mon jersey n’a pas été des plus dociles à coudre, c’est en effet un tissu fin et glissant… J’ai donc dû faire preuve de patience, d’épingles et de points de bâti pour coudre ce jersey avec plus de facilité et d’assurance.

Pour la partie culotte (ici tanga), je n’ai pas opté pour les finitions proposées : enformes ou colletage. J’ai en effet préféré finir les bords par un élastique à picots, tout comme je l’avais fait pour le body Gashina.

Le devant :

Le dos :

Le gousset :

Côté tanga (envers) :

Perso, je n’aime pas trop la finition du colletage qui apporte je trouve une épaisseur supplémentaire. Et qui plus est, sur le tour de cuisses, je ne trouve pas ça des plus confortables. Moi qui n’aime pas les démarcations, et bien je trouve que la technique du colletage manque de finesse et donc de discrétion. J’avais tenté l’expérience il y a déjà quelques temps de ça, j’en parle ici.

Pour la finition de l’encolure, il est proposé une bande pliée en deux qui est ensuite cousue d’un seul tenant sur le devant et le dos. Pour me faciliter les choses, je n’ai pas hésité à épingler puis à bâtir à grands points toutes les épaisseurs ensemble avant de passer le tout à la surjeteuse.

Comme pour Gashina et sauf erreur de ma part, il n’est jamais précisé d’utiliser le fer à repasser… Or ici, pour la bande d’encolure, il est important de coucher les marges de couture vers le corsage. C’est dommage que cette information  manque car presser au fer ça finit vraiment bien le travail… Je trouve même ça essentiel.

Sur l’endroit, voici ce que ça donne :

Sur l’envers :

Je n’ai retiré aucun fil de bâti… Du coup, à l’essayage, ces fils ont craqué et sur le moment j’ai cru que j’avais fait craquer toutes les couture de ce body !

Voilà pour ce body Baila !