Je vous emmène à présent dans les deux musées qui célèbrent eux aussi les 60 ans du premier défilé de la Maison Saint Laurent : le Musée d’Art Moderne et le Musée Yves Saint Laurent. Allez c’est parti !

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Je ne vais revenir sur le pourquoi du comment, car tout est déjà expliqué dans mon précédent article. On entre donc dans le vif sur sujet en commençant de suite par le Musée d’art Moderne qui est situé à deux pas du Musée Yves Saint Laurent Paris (j’ai fait les deux dans la foulée) dans le 16ème arrondissement de Paris. A noter que l’entrée du Musée d’art Moderne est gratuite pour tous, ne vous privez donc pas de cette visite d’autant plus que je l’ai trouvée littéralement passionnante : un vrai coup de cœur. Par contre dépêchez-vous car l’exposition se termine le 15 mai 2022 !

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« Sensible aux correspondances entre les arts, Yves Saint Laurent ne cesse de jongler entre rythmes et couleurs, lumières et matières, à l’image des dialogues énoncés au Musée d’Art Moderne de Paris, qui alternent salles monumentales et séquences plus intimes. Le parcours qui se dessine au sein des collections permanentes permet de montrer – avec des hommages rendus à Matisse, Bonnard et d’autres artistes encore – comment Yves Saint Laurent a le génie de passer du plan au volume, de l’esthétique de la surface à l’esthétique du corps. Il ne copie pas. Il ne transpose pas une peinture sur une robe. Elle est désormais intégrée, elle structure le vêtement. Elle n’est pas illustration mais construction. »

C’est la première fois que je visitais ce musée. Nous sommes accueillis sur le parvis par ces œuvres d’art. C’est charmant, vous ne trouvez pas ?! A noter que l’entrée se fait de l’autre côté de ce bâtiment, donc tout juste en face du Musée Galliera où se tient actuellement deux expositions : « Une histoire de la mode. Collectionner, exposer au Palais Galliera », et « Love brings Love. Hommage à Alber Elbaz ». Ces expositions font partie de mes prochaines visites…

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Revenons au Musée d’Art Moderne… La première salle m’a littéralement laissée bouche bée ! Il s’agit ici d’une oeuvre monumentale de Raoul Dufy : « la Fée Electricité » qui est une immense fresque de 600 m² qui a été restaurée tout récemment (250 panneaux composent cette incroyable peinture). Je vous le dis, c’est tout simplement impressionnant ! Au fond de cette salle, trois tenues hautes en couleurs sont exposées. Ce sont des ensembles du soir longs en satin créés en 1992.

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Côté finitions, j’ai l’impression que les ourlets ont été finis à la main :

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A l’étage inférieur, on découvre ces portraits d’Yves Saint Laurent qu’Andy Warhol a réalisés en 1972 à partir de polaroids. « En 1968, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé rencontrent Andy Warhol et deviennent aussitôt amis […] La technique de la sérigraphie employée par Warhol rejoint l’idée du prêt-à-porter d’Yves Saint Laurent. […] YSL a dit « C’est un artiste complet. Pas juste un peintre, un artiste. Ses films, ses affiches, tout est dans la générosité ».

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Un peu plus loin, on tombe sur ces deux costumes de cinéma portés par Annie Duperey dans Stavisky d’Alain Resnais (1974) : une veste & une jupe en crêpe de soie de laine noir et un manteau de soie sauvage écrue & robe plissée en crêpe de soie écru :

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La blouse à col lavallière, ce n’est pas du tout mon style mais je reste néanmoins admirative : quel raffinement !

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Regardez-moi ces boutonnières passepoilées, elles sont de toute beauté !

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Dans trois alcôves du Musée, on retrouve ces jolies tenues, hélas fort peu accessibles. « Ces trois créations proposent des matières qui favorisent de subtils jeux de lumière. »

Robe en panne de velours de soie (1975) :

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Paletot en velours noir brodé de « poussières » d’argent (1963) :

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Blouse normande en satin de soie gris perle (1962) :

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Ci-dessous, deux ensembles inspirés du peintre Pierre Bonnard (2001) : « Le couturier imagine une série de robes aux motifs inspirés de la palette de Pierre Bonnard. Plus précisément, ses créations évoquent les vues de jardins par Bonnard dans les années 1930. Les imprimés des robes reprennent les harmonies colorées ainsi que la densité des touches patiemment apposées par le peinture. Enfin, la ligne des jupes comme le choix de l’organza créent une sensation de légèreté qui rappelle la sérénité radieuse émanant de Bonnard ».

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Blouse d’organza imprimé rouge et orange. Jupe d’organza imprimé multicolore.
Quelle élégance, vous ne trouvez pas ? J’aime beaucoup l’association de ce chemisier au profond décolleté avec cette jupe longue resserrée à la taille par un large lien à nouer au devant. Moi, je me verrais tout à fait bien dans cette tenue aux couleurs toutefois plus neutres.

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Matière ô combien difficile à travailler… je salue donc le travail de coupe et notamment la réalisation de cet ourlet mouchoir :

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Blouse d’organza imprimé mauve et magenta. Jupe d’organza imprimé rose, violet et bleu :

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On change de style avec ces deux tenues dont les couleurs, à n’en pas douter, conviennent davantage à mon style…
« Yves Saint Laurent était fasciné par l’atmosphère étrange et mystérieuse qui émanait des tableaux de Giorgio Chirico. Avec son aspect sculptural et rigide, le manteau noir renvoie au caractère hiératique et figé des places désertes de G. Chirico. De même, la robe du soir avec son imprimé de marbre vert évoque la prégnance de cette couleur dans l’oeuvre du peintre. »

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Robe en crêpe de soie à motif imprimé marbre vert (1971) :

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Manteau en chenille de laine noire à effet astrakan (1968) :

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La déambulation dans ce musée est fort agréable. On y découvre de fabuleuses œuvres tout au long de notre parcours. J’avais l’impression d’être un peu comme dans un jeu de piste à la recherche des créations d’Yves Saint Laurent. Et à chaque découverte, mon visage (masqué) s’illuminait.

Voici à présent une série de 4 tenues aux imprimés graphiques plutôt 70’s et dans l’esprit Op’Art : « Qualifiée de mode « colorée » et « audacieuse », la collection printemps-été 1966 présente trois vestes en lainage jacquard bicolore ou tricolore. Deux ans auparavant, Alain Jacquet a exploité de tels effets optiques. »

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Blouson en lainage jacquard tricolore blanc, bleu et noir (1966) :

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Caban en lainage jacquard marine et blanc (1966) :

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Robe en crêpe de soie noir, vert et blanc (1969). On retrouve là encore le col lavallière qui revient d’ailleurs pas mal à la mode ces derniers temps…

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Veste en lainage jacquard vert et blanc (1966) :

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On change littéralement d’ambiance avec cette salle et cette peinture imposante : « L’oeuvre d’Henri Matisse fait partie de celles qui ont le plus inspiré Yves Saint Laurent. […] Plusieurs aspects de ce domino font écho aux deux versions de La Danse de Matisse. […] l’effet de monumentalité et de puissance qui se dégage des compositions de Matisse se retrouve dans le modèle d’Yves Saint Laurent, dont le caractère spectaculaire rejoint la vigueur du décor matissien. »

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Ensemble inspiré d’Henri Matisse (1984)
Domino en camaïeu de faille bleue et velours noir, bustier d’organza et jupe de satin perle.
Il y a je trouve un côté très théâtral dans cette tenue qui va du reste effectivement bien avec l’oeuvre de Matisse.

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J’ai terminé ma visite par cette dernière salle qui là aussi m’a particulièrement enthousiasmée : « Fasciné par les recherches d’H. Matisse sur la couleur, le couturier se passionne également pour la technique des papiers découpés qu’il transpose à la couture en collaborant avec la brodeuse Andrée Brossin de Méré. A la manière de Matisse, ces jupes présentent des formes abstraites taillées directement dans le tissu puis brodées, apportant rythme et dynamisme à ces vêtements. Ces deux modèles font face à La Danse, décoration monumentale de Matisse pour laquelle l’artiste utilisa pour la première fois la technique des papiers découpés, les déplaçant et modifiant autant de fois que nécessaire avant d’aboutir à la composition finale. »

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Ensemble inspiré d’Henri Matisse (1981)
Haut de gros-grain, jupe en taffetas brodée d’applications de taffetas, ceinture en cuir verni :

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Ensemble inspiré d’Henri Matisse (1981)
Boléro et haut de velours noir, jupe patchwork de moire blanche rayée noire.
Je n’ai hélas pas pu me rapprocher davantage de ces tenues mais je suppose qu’il s’agit d’appliqués dont les bords sont surpiqués en place avec un point bourdon.

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Robe manteau (1970) en toile de jean.
Perso, c’est mon coup de cœur de l’exposition. J’aime tout : le style intemporel, la coupe cintrée à la taille, les grandes poches, les bavolets, la matière jean utilisée… Je m’en ferais bien une version quasi à l’identique pour moi, pas vous ?!

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« Le 26 septembre 1966, Yves Saint Laurent ouvre sa première boutique de prêt-à-porter. Sa nouvelle ligne Saint Laurent rive gauche se veut accessible et proche des femmes : « le prêt-à-porter, c’est une ouverture sur la vie de tous les jours. Vive la rue ! »

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Si vous êtes déjà allée dans la cour du Palais-Royal à Paris, alors vous reconnaîtrez ci-dessous les peintures de Daniel Buren. Et oui, ce sont ses fameuses colonnes qui ont défrayé la chronique en 1986. J’avais 10 ans à l’époque et j’en me souviens comme si c’était hier de cette polémique !

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« Refusant de réserver l’art au musée, Daniel Buren investit aussi l’espace de la rue avec un vocabulaire fondé sur la « répétition systématique » d’un même « outil visuel », à savoir des bandes verticales alternées, blanches et colorées, de 8,7 cm de large. »

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Passons à présent au Musée Yves Saint Laurent Paris : l’entrée coûte 10 € (plein tarif) et l’exposition dure jusqu’au 18 septembre 2022 (donc quelques mois supplémentaires par rapport aux autres expositions).

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Alors je vous le dis tout de suite : petite déception… On n’a en effet pas accès aux collections dites permanentes. Du coup une seule création est exposée et qui plus est, est sous vitrine, quel dommage… Il s’agit de cette veste Hommage à Vincent van Gogh (1988) : broderie de paillettes, tubes, rocailles et rubans réalisée par la maison Lesage :

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« Cette pièce est l’une des œuvres les plus emblématiques et médiatiques de l’histoire de la mode. Entre vêtement et objet d’art, entre ornement et prouesse, Yves Saint Laurent parvient à faire disparaître l’idée de la veste à la faveur du motif pictural, grâce au brodeur François Lesage, qui met son prodigieux savoir-faire au service des idées du couturier. »

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Pour comprendre le comment du pourquoi de cette exposition, voici ce qui était écrit : « L’exposition donne à voir, sous un jour nouveau, les éléments nécessaires à l’aboutissement d’un modèle. Dessins, patrons, toiles, formes à chapeaux, sparteries, empreintes, broderies et polaroids sont tour à tour exposés. Cette myriade d’objets aux matériaux disparates qui forme un tout homogène participe de la genèse et de l’esprit de chaque collection. Ce parcours sensible explicite les grandes étapes du processus créatif, tout en soulignant la mémoire des gestes et la beauté intrinsèque de ces objets. »

Après avoir gravi les quelques marches de l’entrée, on entre à gauche dans ce superbe salon :

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Coucou c’est moi !

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Logotype de la maison de couture par Cassandre (1961) :

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Dans la seconde pièce : un mur de croquis qui ont été dessinés entre 1962 et 2002.
« Le dessin est au cœur de sa vie, de son oeuvre. C’est son moyen d’expression. Yves Saint Laurent dessine tout le temps et dans l’urgence. Il dessine vite, d’une main rapide et sûre. Le mouvement est palpable, tout comme la matière. D’un simple trait, il donne vie au tissu, son tombé devenant presque réel. »

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J’en ai sélectionné quelques-uns comme par exemple à gauche la renversante robe dos-nu que j’avais vue au Palais Galliera, lors de l’exposition « Back side, dos à la mode » en 2019 et à droite la fameuse robe de mariée façon poupée russe (1965) :

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La robe en maille qui est actuellement exposée au Centre Pompidou et dont je vous parle dans mon précédent article :

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La robe Mondrian, l’incontournable :

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La robe, façon Jean-Paul Gaultier, là aussi actuellement exposée au Centre Pompidou :

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La robe toute en transparence portée par Laëtitia Casta pour la cérémonie des César de 2015 :

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« Une fois les dessins effectués, on attribue aux ateliers, selon leur spécificité et technicité propres, un certain nombre de croquis. Chaque atelier, pour les interpréter, doit alors en préciser l’architecture et en traduire les volumes, tout en respectant la silhouette et les proportions dessinées par le couturier. Au rythme d’un procédé bien rôdé, les ateliers créent d’abord des toiles puis les patrons, présentés ici en regard des dessins du couturier. C’est avec dextérité, soin et amour du détail que chaque atelier retranscrit, en schémas et en plans de coupe, les promesses et les secrets esquissés par Yves Saint Laurent. Et c’est précisément cette parfaite adéquation de leur forme à leur fonction qui fait toute leur beauté. »

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On y retrouve le patron d’un caban et d’une veste qui datent de 1990 :

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Les traits sont nets, fins et précis. Idem pour les détails écrits. C’est un régal à regarder !

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Ci-dessous, ce sont des enveloppes de patrons. C’est amusant car à l’époque on utilisait aussi des enveloppes kraft !

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Ci-dessous des formes et des patronages de chaussures :

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Ici des sparteries et des formes en bois pour chapeaux :

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« Yves Saint Laurent voit le chapeau comme le point final de la tenue, fantasque et exubérant, allant du plus anodin au plus sophistiqué ». Ci-dessous une planche de collection de chapeaux (1963) :

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Des échantillons de broderies et applications de tissus réalisés à la demande d’Yves Saint Laurent :

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Des boutons réalisés à la demande d’Yves Saint Laurent (1962-2002) :

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Les polaroïds en noir & blanc (1970) et en couleurs (1988,1992, 2001). « A 30 ans d’écart, ils sont réalisés selon le même protocole et la même rigueur, et s’achèvent sur un simple tailleur en guise de mariée. »

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Voici la pièce qui m’a le plus enthousiasmée car y sont exposés des toiles/prototypes.  A nous, couturier(e)s amateur(e)s, ça nous parle forcément !

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« C’est dans cette pièce que les premiers d’atelier attendent de présenter à Yves Saint Laurent leur toile, dont l’élaboration est cruciale, car elle doit traduire l’esprit, le secret de chaque collection. Les ateliers flou utilisent de la tarlatane, simple étoffe de coton au tissage aéré, assez rigide pour avoir de la tenue, mais suffisamment souple pour être modelée. Quant aux ateliers « tailleurs », ils emploient une simple toile de coton écru. Tous les chefs d’atelier réalisent leur toile sur des mannequins de couture qu’ils travaillent jusqu’à donner forme aux silhouettes dessinées par le couturier. Et c’est portées par des mannequins de cabine que les toiles sont ensuite étudiées et scrutées par Yves Saint Laurent ».

Si vous savez où trouver cette fameuse tarlatane, je suis preneuse. Ça n’a rien à voir avec la tarlatane qu’on peut trouver ici et là. Celle que je recherche est celle que j’ai un jour eu la chance d’avoir entre les mains pendant mes cours du soir de moulage grâce à une apprentie qui travaillait à l’époque dans les ateliers flou de Dior. C’est à mi-chemin entre la toile de coton et le tulle. C’est fin, souple, relativement transparent et bien plus facile à travailler que de la toile de coton traditionnelle (en tout cas pour le moulage). Ci-dessous une toile en tarlatane de chez Dior :

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Ici, dans le Musée, il y avait cette robe réalisée semble-t-il là aussi dans de la tarlatane (plus épaisse que celle de chez Dior) :

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Pierre Bergé a dit : « la toile est le matériau favori du couturier. On pourrait imaginer un défilé de toiles où le travail du créateur et celui des ateliers se liraient ensemble. On est parfois trahi par un tissu, jamais par une toile. De fait, la toile reproduit au plus près le croquis. Elle est la chrysalide qui, sous nos yeux va se transformer en papillon. »

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Dans cette salle, on y voit plusieurs capes, dont les études préparatoires en hommage à Georges Braque :

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Sur cette robe, on remarque qu’il s’agit de traits au feutre directement tracés sur la toile :

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Idem sur cette veste où les surpiqûres ne sont pas toutes réalisées à la machine. Certaines sont en effet simulées par des traits au stylo :

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Pour ce poignet de manche, le bouton est simulé par un rond en tissu :

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Sont collés sur le devant de ces vestes, ces dessins et ces boutons coloriés :

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Autre exemple de cape :

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Sur cette robe, les rubans sont maintenus sur la toile par quelques points cousus à la main :

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De près on voit mieux la texture de la tarlatane :

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Sur cette blouse, on a l’impression que ce sont des photos de broderies qui sont bâtis sur la toile :

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Une robe noire est exposée au milieu de toutes ces toiles écrues :

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Le bouillonné (ça s’appelle comme ça ?) est maintenu par des épingles :

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CI-dessous, une cape où le dessin (photocopie ?) est tout simplement scotché sur le dos :

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Vous remarquerez que ces toiles sont cousues avec soin et que les finitions sont plus qu’abouties. Un vrai régal pour les yeux ! J’avoue que j’aurais aimé pouvoir soulever ces toiles pour voir et apprécier les finitions intérieures…

Quand on lève les yeux, on voit toute une série de mannequins disposés sur une étagère en hauteur qui ont certainement appartenu aux fidèles clientes de la Maison Yves Saint Laurent.

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De l’autre côté, il faut là aussi lever les yeux pour apercevoir ces toiles/prototypes disposés sur cintres :

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Quelques photographies nous permettent de voir le couturier en pleine action/réflexion avec ses mannequins de cabine. Il s’agit ici de photos prises par Pierre Boulot en 1961 lors de la préparation de la première collection d’YSL.

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La dernière pièce de ce musée est consacrée au Studio, le fameux ! Je l’avais déjà vu en 2017 au tout début de l’ouverture de ce musée. 5 ans après, la magie continue toujours d’opérer, je reste émerveillée ! « Lieu central de la maison de couture, le Studio a fait battre le cœur du 5 avenue Marceau pendant près de 30 ans. »

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Vous reconnaîtrez ci-dessous le prototype de la robe inspiration Picasso de la collection printemps-été 1988 :

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Les archives :

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« Un vaste espace neutre, clair et silencieux, dont le miroir occupe un pan entier du mur et constitue l’élément principal. Le couturier examinait principalement le reflet du mannequin dans le miroir, véritable interface qui créait la distance nécessaire à l’appréciation du vêtement. »

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« Le bureau d’Yves Saint Laurent frappe par sa simplicité : deux tréteaux supportent un plateau agrémenté de ses objets fétiches, des souvenirs et ses indispensables crayons. On retrouve ici une idée de l’atmosphère qui régnait pendant la préparation du défilé où 6 à 7 collaborateurs travaillaient au quotidien à ses côtés. »

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On imagine et on ressent dans cette pièce toute l’effervescence du processus créatif de l’époque. Alors pour moi, c’est clairement bien trop encombré, je n’ose d’ailleurs pas imaginer comment dépoussiérer tout ça…  Mais ça reste fort appréciable de voir dans quelles conditions travaillait le couturier.

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Vous le voyez le mannequin miniature sur pied là-bas au fond ? Je viens de m’en acheter un (d’occasion) pour m’exercer à la technique du moulage. Je vous en reparle tout bientôt…

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Voici d’autres photos (car je n’arrive pas à choisir…). Au final, on ne se lasse pas d’être au cœur de cet espace mythique, on s’y sent drôlement bien !

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Ici, des fiches qui associent croquis & tissus :

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Vous le voyez ce téléphone qui date d’un autre temps (autrement dit de ma jeunesse…) ?

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Voilà, je vais m’arrêter là. J’espère que ce petit reportage photographique vous a plu et inspiré. Ma prochaine visite sera celle de la somptueuse Galerie Dior qui vient tout juste d’ouvrir ses portes…
Autant vous dire que j’ai hâte de découvrir ça !!!

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