Hello ! Ca y’est, c’est l’heure de la rentrée et je me suis donc cousue pour l’occasion cette veste bi-matière.

Mais avant de rentrer dans les détails de cette réalisation couture, il est important de vous annoncer, hélas, que Zélie Décousue met fin au défi Burda qu’elle avait initiée en juillet 2014 (soit 86 défis) et auquel j’ai commencé à y participer en septembre 2016, il y a donc tout juste 5 ans.  Y’a pas de doutes, ce défi Burda m’a grandement motivée à coudre des patrons issus de mes magazines : ici il s’agit de ma 61ème réalisation couture, c’est fou quand on y pense, non ?! Je ne peux donc que remercier Zélie qui, tous les premiers du mois, nous encourageait à coudre du Burda…

Bon ça ne veut pas dire qu’on va arrêter de coudre du Burda, n’est-ce pas ?! Perso, je compte bien continuer à me coudre une cousette Burda tous les mois. La seule différence c’est que je ne publierai pas d’article chaque premier du mois. Je me laisse donc cette souplesse de coudre ma réalisation dans le courant du mois et puis voilà ! Et puis de toute façon on peut continuer à garder le hashtag #defiburda sur Instagram, ça nous permettra ainsi de mieux retrouver les réalisations de chacune.

Alors pour ce mois-ci, j’ai jeté mon dévolu sur le modèle n°116 du magazine Burda de janvier 2015 pour lequel j’ai eu un coup de coeur absolu. Décidément Burda est vraiment trop fort !

Il s’agit d’une veste doublée et bi-matière car le corps de la veste est réalisé dans du chaîne & trame alors que les manches et les empiècements sont quant à eux réalisés dans une matière extensible de type jersey. La veste propose de nombreuses découpes devant et dos, ce qui lui donne cette coupe joliment ajustée & cintrée à la taille. Elle se ferme au milieu devant par un bouton. Voici la description de Burda : « Ultra chic et raffinée en noir strict, à épaules et manches transparentes. Sa ligne épurée appelle un stylisme sobre et pointu comme ici le jean slim, le fin collier à pendentif et la coiffure relevée façon chignon eighties. Un look masculin et sexy. »

Le schéma technique et les illustrations du magazine :

Voici les pièces qui composent cette veste :

Côté tissus, Burda préconise d’utiliser un jersey bi-stretch de type tulle pour les manches et les empiècements devant & dos et un crêpe de laine pour le corps de la veste. J’ai ici opté pour ce que j’avais dans mon stock, à savoir les chutes de ce jersey de polyester et élasthanne noir ajouré et ce tissu d’une superbe qualité et dont j’ignore la composition mais qui s’apparenterait à un sergé mélangé laine & viscose tellement ce tissu est souple et doux au toucher. Je l’avais acheté trois sous (moins de 2€ le mètre) dans la boutique Stop tissus à Paris.

Le devant :

Le dos :

Pour mémoire, voici ce que j’avais cousu dans ce jersey texturé velours, un t-shirt à manches longues : un tissu que je trouve trop beau et que j’ai acheté dans la même boutique.

Côté tailles, ce patron est proposé en tailles courtes (de 17 à 21).
Tailles courtes chez Burda ça veut dire que la stature pour ces patrons est de 1m60 (au lieu des 1m68). La hauteur du buste devant et la longueur dos sont donc raccourcies de 2 cm par rapport aux patrons habituels. Idem pour la longueur des bras.
La taille 17 correspond à la taille 34 (on multiplie par 2), la taille 21 correspond à la taille 42.

Moi qui mesure pile 1m68, il est clair que ces patrons « tailles courtes » ne sont pas faits pour moi. Je n’ai cependant pas fait d’ajustements de stature et au final ça me va plutôt bien, non ? J’ai cousu cette veste en taille 17, donc en taille 34 (soit une taille en dessous de la mienne) et je la trouve tout simplement parfaite et très seyante mais c’est un avis tout à fait personnel.

C’est peut-être un poil trop large niveau carrure dos. Et puis en ce qui concerne la ligne d’épaule, elle est peut-être un peu trop longue de 1 voire 2 cm :

La veste se ferme au milieu devant grâce à un bouton.

Il s’agit ici d’un bouton recouvert avec le tissu jersey (acheté sur Amazon, j’en parle ici) :

Comme indiqué plus haut, je n’ai pas doublé la veste : les coutures surjetées sont donc apparentes. Cette finition me convient bien même si clairement ça aurait plu joli si j’avais tout doublé.

Comme vous pouvez le constater, j’ai été obligée de passer un fil de fronces pour que l’ourlet du bas qui mesure 4 cm se positionne correctement et qu’il épouse par conséquent mieux la ligne courbe du bas de la veste. C’est un ourlet que j’ai maintenu en place avec un point de chausson (donc à la main). C’est en effet plus élégant que de piquer l’ourlet à la machine à coudre. Question de préférence…

Gestion ourlet / parementure :

L’encolure devant est finie par une parementure que j’ai entoilée, sous-piquée et glacée (point à la main) pour qu’elle reste bien positionnée sur l’intérieur :

Glacer / baguer la parementure devant permet de maintenir les deux épaisseurs de tissu l’une contre l’autre par de larges points invisibles. On glace / bague à environ 2 cm du bord pour permettre ensuite l’assemblage avec la doublure (ici, en l’occurrence il n’y en a pas mais le principe reste le même) :

Remarquez au passage que j’ai surpiqué toutes les découpes. Idem pour les empiècements devant et dos : ça a ainsi permis aux marges de couture de toutes se positionner vers le bas (histoire qu’elles ne soient pas visibles du coté du jersey qui est transparent) :

Le devant :

A noter que j’ai stoppé la surpiqûre à la jonction du parement de l’encolure :

Voici ce que ça donne sur l’intérieur :

Le dos :

Voici ce que ça donne sur l’intérieur :

En ce qui concerne les manches, elles sont longues et ajustées/moulantes, justes comme il faut :

Elles sont finies par un ourlet de 4 cm que j’ai réalisé ici à la recouvreuse (2 aiguilles / point de recouvrement large) :

J’ai à nouveau réalisé un ourlet avec la marge de couture apparente sur l’intérieur car l’ouverture du bas de la manche était bien trop étroit pour réaliser un ourlet en tubulaire.

Niveau de difficultés, Burda indique 3/4, ce qui signifie « nécessite des connaissances en couture approfondies », ce que je confirme puisqu’il s’agit non seulement d’une veste doublée mais il convient aussi d’associer deux matières différentes ensemble, l’une extensible et l’autre pas. J’ai décidé de ne pas doubler cette veste, ce qui m’a d’emblée retirer une difficulté majeure. Du coup, j’ai cousu cette veste plutôt rapidement (et sans suivre les instructions de montage). Le seul détail qui, à mon sens, demande une certaine dextérité, se situe au niveau de la finition de l’encolure devant et dos. Il y a en effet un parement qui souligne joliment l’encolure : ce n’est ni plus ni moins qu’une parementure qu’on vient surpiquer en place sur l’extérieur :

Les finitions intérieures sont donc jolies à ce niveau-là :

Voici quelques photos pour vous montrer de quelle manière je m’y suis prise :

En premier lieu, voici les trois pièces avec lesquelles on va travailler : l’empiècement dos, l’empiècement devant et le parement d’encolure (j’ai ajouté ici des valeurs de couture de 1 cm) :

Voici le parement (que j’ai entoilé) : faire un rentré de 1 cm sur tout le bord extérieur :

Coudre les empiècements par la ligne d’épaule, coucher les valeurs de couture vers le dos puis positionner l’endroit du parement sur l’envers des empiècements :

Piquer à 1 cm du bord :

Dégarnir les valeurs de couture de moitié puis cranter :

Ouvrir la couture au fer avant de positionner le parement sur l’endroit des empiècements :

Presser au fer le parement :

Epingler :

Faire une piqûre nervure tout du long :

Voici ce qu’on obtient sur l’envers :

On assemble ensuite l’empiècement dos sur le corps de la veste.

On coud ensuite la parementure devant (que j’ai entoilée) sur le devant de la veste :

Après avoir sous-piquer la parementure, on la déplie (dans le prolongement du devant) comme le montre la photo ci-dessous :

On positionne l’empiècement devant en le calant tout contre la couture d’assemblage de la parementure :

Puis on positionne par-dessus la parementure : l’empiècement est ainsi pris en sandwich entre les deux épaisseurs :

On surjette toutes les épaisseurs ensemble :

On dégarnit l’angle :

On retourne la parementure sur l’endroit puis on presse au fer les marges de couture vers le bas (j’utilise ici un coussin de repassage) :

L’étape d’après c’est de maintenir la marge de couture en effectuant une surpiqûre sur l’endroit. Et pour la suite, je vous laisse œuvrer…

Voilà pour cette réalisation couture ! Excellente reprise à toutes et à tous !