Aujourd’hui, c’est le 1er juillet : c’est donc le jour du défi Burda et pour l’occasion je vous présente une cousette estivale (alors que la météo ne l’est pas du tout en ce moment…) :

Disclaimer : je me rends compte que je n’ai pris aucune photo de cette tenue de dos, sorry !

Pour participer au défi Burda, le principe est simple : il suffit de coudre un patron issu d’un magazine ou d’une pochette Burda de son choix et de publier sa réalisation le 1er du mois sur le réseau social de son choix (blog, instagram, facebook, thread and needles…). Il faut également prévenir Zélie décousue (via son blog ou son instagram) qui fait, sur son article de blog, un récapitulatif des personnes qui ont participé au défi Burda du mois en cours.

A la base tout est parti d’un coupon de 3 mètres acheté 15€ dans la boutique parisienne Modes & Travaux / Les coupons de Saint-Pierre : un crépon de viscose blanc avec des rayures verticales en lurex : un tissu fin, léger, au joli tombé mais un peu transparent et qui se froisse tout de même un peu (comme toute viscose…) Au lavage, le coupon s’est totalement rétracté (comme le ferait un coupon de double gaze)… J’ai donc passé un certain temps à le repasser, histoire que le tissu retrouve toute sa splendeur et donc son aspect lisse comme vous pouvez le voir ci-après…

Avant repassage :

Après repassage :

Pour optimiser au mieux ce coupon, j’ai décidé de couper une jupe longue et un haut coordonné. J’aurais certes pu couper intégralement une robe mais je voulais pouvoir dissocier le haut du bas histoire d’avoir plusieurs possibilités de tenues. 

Pour la jupe, j’ai de suite su ce que j’allais coudre : c’est un patron maison que j’avais déjà réalisé l’été dernier, une jupe longue à taille élastiquée et avec un large volant froncé.

Pour le haut, j’ai en revanche mis un peu plus de temps pour trouver le modèle qui me conviendrait et qui s’associerait bien avec cette jupe longue mais pas que ! Du coup, j’ai feuilleté pas mal de magazines Burda et j’ai au final jeté mon dévolu sur le modèle n°135 du Burda de mai 2003, l’un des magazines qui m’a gentiment été offert par Christiane alias @Vitamine253 ! 1000 mercis à toi !!! Un magazine qui date mais comme quoi, les modèles restent intemporels même 20 ans après !

J’ai de suite été charmée par cette petite robe estivale de part sa jolie encolure coulissée et sa taille empire, coupe que j’affectionne tant. Apparemment c’est une jeune lectrice qui a proposé son dessin et celui-ci a été sélectionné par Burda pour qu’il en devienne un patron à coudre. Quelle excellente idée de demander aux abonnés de participer ! Perso, je serais partante si Burda renouvelait l’expérience !

Ici, le modèle présentée est à la base une robe doublée réalisée dans un tissu de type lin rebrodé avec bords festonnés. Ceux-ci sont ainsi joliment mis en valeur notamment au niveau du bas des manches et du bas de la robe grâce à un jeu de superposition avec le fond de robe. Comme vous pouvez le constatez, j’ai raccourci cette robe pour en faire un top estival !

Voici le schéma technique :

Voici les 5 pièces qui permettent d’assembler ce patron (à noter que les liens de coulisse ne font pas partie des pièces patron, à nous de les dessiner) :

Les marges de couture ne sont pas incluses (à l’exception des liens). Perso, j’ai pour une fois opté pour des marges de 1,5 cm pour les coutures d’assemblage mais au final ce n’était pas nécessaire…

Côté tailles, ce patron est proposé du 36 au 44 et comme d’habitude chez Burda, j’ai cousu une taille 36. Verdict, je trouve que ce modèle taille très bien, je le trouve même un peu juste mais il faut dire aussi que c’est un modèle plutôt ajusté. A noter que je n’ai pas cousu les pinces (que Burda appelle pinces fuseau) prévues dans le patronage (devant et dos). J’ai remplacé ces pinces par des fronces, ce qui donne un peu plus d’aisance sous poitrine et le résultat est tout à fait satisfaisant. Du coup exit le zip au milieu dos (j’ai donc mis les pièces au pli) : ce top s’enfile sans trop de difficultés et ce grâce au fait que je n’ai pas cousu les pinces. Autre modification que j’ai faite : je n’ai pas doublé la partie jupe (donc la partie sous-poitrine) par manque de tissu… Du coup ça crée une petite démarcation entre le haut et le bas car le tissu est plus transparent en bas qu’en haut mais tant pis ! Encore une fois, on fait avec ce qu’on a !

Je porte ce haut de différentes façons… Attention avalanche de photos !

Le top porté par-dessus la jupe :

Le top ceinturé par-dessus la jupe :

Le top ceinturé rentré dans la jupe :

Avec une autre ceinture :

Et ici par-dessus mon Ginger Jeans flare de Closet case Patterns :

Côté niveau, Burda indique 2/4 ce qui signifiait à l’époque « facile à coudre mais un peu moins rapide », alors qu’aujourd’hui un niveau 2/4 signifie « nécessite des connaissance en couture et/ou du temps ». La difficulté à mon sens est la gestion de la coulisse avec la fente au milieu devant, le zip au milieu dos et le fait aussi que la robe soit doublée. C’est une réalisation que j’ai trouvée simple à coudre puisque j’y ai apporté quelques modifications et puis je précise aussi que je l’ai cousue au feeling sans suivre/lire les instructions de montage de Burda…

Pour résumer, j’ai cousu deux corsages identiques (incluant les manches et la fente) que j’ai assemblés ensuite endroit contre endroit au niveau de l’encolure et de la fente (qu’il faut ensuite dégarnir et surtout bien cranter). Une fois que c’est fait, on positionne la doublure sur l’intérieur qui se retrouve donc envers contre envers. On presse au fer toute l’encolure et la fente puis on effectue une surpiqûre à 1 cm de tout le bord supérieur, ce qui formera la coulisse au niveau de l’encolure. Le fait que le corsage soit doublé, ça crée naturellement un tunnel dans lequel on viendra ensuite passer des liens à nouer. Pour ce faire, j’ai juste décousu l’entrée de cette coulisse pour y passer mes liens (méthode pas très orthodoxe mais ça ira très bien comme ça…). 

Pour les liens à nouer, j’ai en fait pris un élastique rond et fin (un élastique plat aurait été préférable) que j’ai fixé aux extrémités de mes liens comme le montre la photo ci-dessous. J’ai fait plusieurs points d’arrêt, histoire de sécuriser la chose (heureusement que ça ne se verra pas car ce n’est pas très esthétique !) :

Le fait d’avoir fait ce mix élastique/tissu, c’est ainsi plus agréable au porté car il y a ainsi davantage de souplesse et de confort quand on bouge.

C’est une astuce que j’ai déjà expérimentée plusieurs fois et dont je vous parle par exemple ici pour cette cousette Burda : 

L’encolure étant plutôt de forme carrée, le corsage est par conséquent pas mal dégagé/décolleté, c’est la raison pour laquelle je ne porte pas un classique soutien-gorge avec des bretelles car sinon, elles seraient visibles, ce que je ne trouve pas très joli…

Cette encolure coulissée et cette fente au milieu devant me plaisent beaucoup, je trouve ça des plus féminins, romantiques et donc ravissants !

On peut également jouer sur l’encolure pour dévoiler les épaules :

Les manches sont quant à elles courtes et de forme raglan :

Le corsage est intégralement doublé, les finitions intérieures sont donc plutôt jolies car les coutures d’assemblage des épaules et celles des côtés ne sont pas visibles.

Voici quelques photos prises sur l’envers :

Seul le surjet des ourlets est visible : ici j’ai opté pour de simples ourlets surjetés piqués (j’ai donc pris les deux épaisseurs (tissus ext + int.) ensemble :

En ce qui concerne le raccord entre le corsage et la jupe, on voit également le surjet. J’aurais pu éviter ça si j’avais doublé le bas…

J’ai rabattu en pressant au fer vers le bas la couture d’assemblage puis je l’ai surpiquée en place, ce qui m’a permis de créer une coulisse dans laquelle j’ai passé là aussi un élastique (non prévu dans le patron Burda d’origine) :

Ci-dessous, je vous montre ce que ça donne quand j’étire le tissu (vous remarquerez au passage le raccord nickel alors que c’est un pur hasard !!!) :

Cet élastique permet ainsi de resserrer le corsage sous poitrine et perso, je trouve ça plus seyant. Cette taille empire me plait vraiment beaucoup (par contre je ne suis pas sûre que ce sois compatible pour des poitrines plus généreuses).

Pour finir le bas de ce top, j’ai opté pour de simples ourlets surjetés piqués :

Voilà pour ce top estival ! Je crois en avoir fait le tour…

Parlons à présent de cette jupe… Comme indiqué plus haut, il s’agit d’un patron maison. Une jupe légèrement évasée, froncée à la taille (mais pas trop).

Perso, je préfère cacher la taille élastiquée par une ceinture, c’est bien plus esthétique !

Pour le volant froncé, c’est un simple rectangle qui fait toute la laize de mon tissu :

Sur l’envers :

Il y a donc du volume dans le bas de la jupe, ce qui permet entre autres de pouvoir marcher sans être entravé dans ses mouvements :

Le haut de la jupe est élastiqué. Pour ce faire, j’ai fait un simple rentré de 2 cm que j’ai piqué en place en veillant à laisser une ouverture pour le passage de l’élastique qui lui fait 1,5 cm de large. Voici ce que ça donne avant l’insertion de l’élastique :

Après :

Pour le bas de jupe, j’ai également cousu de simples ourlets surjetés piqués :

Comme ce tissu est relativement transparent, j’ai cousu en plus un fond de jupe (qui me servira également pour d’autres tenues). Il s’agit ici d’un patron maison que j’ai fait à l’arrache mais malgré tout sur-mesure. Pour ce faire, j’ai pris mon tour de taille, mon tour de petites hanches, mon tour de bassin, la longueur finale souhaitée et roule ma poule. Je l’ai légèrement évasée, histoire de pouvoir marcher aisément. Côté tissu, j’ai pris ce que j’avais dans mon stock, ce n’était donc pas forcément l’idéal mais encore une fois, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a… il s’agit donc ici d’un jersey de type lycra (polyamide & élasthanne) de couleur doré que j’avais dans mon stock depuis des lustres !

Pour la jupe, c’est juste un devant et un dos que j’ai assemblé sur les côtés à la surjeteuse et dont j’ai rentré les fils dans le surjet.

Pour les finitions au niveau de la taille et du bas de la jupe, j’ai laissé les bords à cru car :
1/ c’est un tissu qui ne s’effiloche pas et dont les bords ne roulottent pas trop (vous remarquerez que sur votre coupon, il y a un côté qui roulotte beaucoup et un autre pas)
2/ ça limite les démarcations et donc les sur-épaisseurs. Et oui : plus c’est invisible et mieux c’est, vous en conviendrez !

Voici ce que ça donne porté seul :

Cette jupe blanche aux rayures lurex, je vais également pouvoir l’associer avec plein d’autres petits tops cousus mains comme par exemple celui-ci qui a été réalisé dans une maille beige/or (top MCPB) :

Voilà pour cette tenue réalisée dans le cadre de ce défi Burda. Ce sont d’ailleurs les seules choses que j’ai cousues ce mois de juin, car, si vous me suivez sur Instagram ou sur YouTube, alors vous savez que j’ai été loin de mes machines et donc de mon atelier pendant un certain temps…