Je suis ravie d’avoir enfin pu me rendre au Musée Galliera qui a rouvert ses portes tout récemment pour nous permettre de visiter l’exposition dédiée à Gabrielle Chanel intitulée Gabrielle Chanel, Manifeste de mode.
Il n’y avait pas un chat quand j’y suis allée (covid oblige…), c’était donc royal car j’ai pu déambuler et prendre mes photos sans être gênée et surtout sans déranger personne ! D’ailleurs si vous préférez le format Vidéo, sachez que je vous parle de cette visite dans mon dernier podcast (à env. 1h08) !
Il parait que c’est la première grande rétrospective dédiée à Gabrielle Chanel, jamais réalisée à Paris ! Une rétrospective, qu’est ce que c’est ? C’est une exposition qui présente les créations et l’évolution d’un artiste, ici en l’occurrence une sacrée grande couturière : plus de 350 pièces sont ainsi mises en lumière sur 1500 m² et ce de façon chronologique : de 1916 à 1971 (Coco Chanel décédera en 1971 à l’âge de 87 ans). C’est une exposition que j’ai beaucoup appréciée même si je l’ai trouvée un peu austère. Beaucoup de pièces sont présentées sous vitrines (ce qui crée pas mal de reflets / pour les photos ce n’est pas top…) et on est beaucoup dans la pénombre (ce que je peux décemment comprendre…). J’aurais par ailleurs apprécié de voir des croquis, des patrons, des toiles/prototypes, des photos de couturières en action…. mais ce n’était pas ici le propos de cette exposition.
Portrait de Gabrielle Chanel par Jean Cocteau (1932) :
Empreinte de la main gauche de Gabrielle Chanel, avec sa signature :
Portrait de Gabrielle Chanel par Cassandre (1930) :
Je ne vous présente ici que les tenues qui m’ont plu ou marqué. J’ai repris les textes des cartels et autres informations affichées ici et là mais aussi quelques recherches faites sur le net. D’ailleurs, si cette exposition vous intéresse et que vous voulez en savoir plus, je vous invite vivement à aller voir la visite guidée qui est actuellement disponible sur Youtube.
La première partie est consacrée aux débuts de Gabrielle Chanel. On y retrouve quelques pièces emblématiques dont la fameuse marinière en jersey datée de 1916.
Elle crée ainsi une nouvelle élégance pour la femme moderne avec cette pièce cousue dans un jersey de soie fluide de couleur écrue très lumineuse, à la coupe large (sans pinces) et au col marin. Veste qui se porte simplement ceinturée/nouée à la taille.
Dès l’âge de 19 ans, elle s’oppose à la mode de son époque et c’est donc avec une nouvelle vision de l’élégance féminine basée sur le naturel et le confort qu’elle s’impose. C’est assez novateur pour l’époque : fini le corset ! Chanel veut célébrer la femme au naturel en respectant son anatomie, l’équilibre de sa silhouette, la liberté de mouvement… Chanel ne dérogera d’ailleurs jamais à ses principes ! Elle propose ainsi des matières fluides, agréables au porté qu’on utilise habituellement pour les sous-vêtements comme le jersey de soie. Il faut savoir aussi qu’elle est la première à porter ce qu’elle crée, ce qui en dit long sur la façon dont elle perçoit le vêtement : l’élégance, la sobriété, la simplicité, le naturel, le confort, la possibilité de bouger sans être entravé dans ses mouvements… C’est d’ailleurs pour ça qu’elle emprunte pas mal de codes du vestiaire masculin pour l’adapter au vestiaire féminin.
On voit beaucoup de pièces monochromes comme le noir (autant vous dire que je suis ravie !) et le beige, mais aussi le rouge, le blanc et l’or…
On voit l’évolution de son style, de cette élégance et de cette allure chic des petites robes noires et modèles sport des années folles jusqu’aux robes sophistiquées des années 30. J’ai pu m’approcher d’assez près pour voir (que dis-je admirer !), le travail de coupe, les finitions et tous ces petits détails qui en disent long sur la technicité et le savoir-faire de Chanel : la gestion des incrustations, des appliqués et autres découpes est tout simplement grandiose comme le montre par exemple ces deux tenues en mousseline et satin de soie (1930-1931) : des techniques haute-couture d’un extrême raffinement :
Le nœud devient trompe-l’œil, c’est exquis (même si je ne porterais jamais ça…) :
Car oui, l’élégance est dans le détail chez Chanel, vous le verrez d’ailleurs à travers toutes les photos que j’ai prises.
A noter par ailleurs que les poches sont intégrées très tôt, ce qui symbolise une forme de désinvolture, de confort et de sport. Dès 1915, elle intègre des poches à ses créations et il faut savoir qu’à cette époque, ce concept est une révolution !
Allez c’est parti, je vous montre ci-dessous les pièces qui ont particulièrement attiré mon regard !
Ensemble en jersey de soie (entre 1922 et 1928) :
Ensemble en toile de soie (1927) :
Regardez-moi la sophistication de ces découpes et les détails de cette ceinture :
Robe en surah ivoire imprimé (1930/1939) :
Ensemble de jour robe et manteau (1929) : toile de laine et mousseline de soie. Doubler le manteau du même tissu que la robe est un principe cher à Gabrielle Chanel ! On le retrouvera d’ailleurs à maintes reprises et notamment pour son emblématique tailleur.
Tout le raffinement tient au délicat travail d’application des motifs de feuilles soigneusement découpés et festonnés puis minutieusement appliqués.
Idem pour cette robe en mousseline de soie (1930)
Robe en organza de soie (1935) avec ce dos boutonné qui rappelle une certaine Orchidée de Deer and Doe que j’ai cousue récemment (pas encore présentée par ici mais que vous pouvez voir dans ma dernière vidéo) !
Ensemble robe et cape en crêpe de soie (1933/1935) avec ce joli détail de lavallière :
Robe en crêpe de soie marron (1928/1930) aux découpes et incrustations techniques :
Ma pièce coup de cœur de cette exposition : je trouve cette robe du soir (1933/1934) en toile de rayonne noire et organza de soie ivoire d’un chiquissime absolu. Je ne peux hélas pas vous montrer le dos (qui est subliiiiiime !) car ma photo est floue et donc ratée… Déjà celle ci-dessous est limite…
Ensemble robe et veste (1926) en toile de soie et taffetas de soie : remarquez le travail de la découpe crénelée du col, des poignets et du bas du corsage !
Robe en tulle de soie vert d’eau avec encore un gros travail de découpes, d’appliqués et de surpiqûres !
Robe du soir en dentelle de soie ivoire et de fil métallique or, strass (1933/1934) dont je trouve le corsage original et délicat (autrement dit, le genre de haut que j’ai bien envie de patronner pour moi !) :
Ensemble pantalon en tulle brodé de paillettes, mousseline de soie, dentelle de soie (1937-1938) : la présence du pantalon pour une tenue de soirée révèle la modernité et l’audace de la couturière. Sauf erreur de ma part, c’est le seul pantalon que j’ai vu dans cette exposition…
Dans le magazine Elle de 1959, on peut lire un article sur « les secrets du patron gratuit de Chanel » :
Robe habillée en mousseline et ruban de satin de soie (1960), l’une de mes robes préférées !
Robe en lamé or (1961) porté par Delphine Seyrig (une actrice des années 60) :
Les pinces poitrine ne seraient-elles pas trop basses ?! Oui bien serait-ce un effet de style ?
Robe en toile de soie entièrement brodée de paillettes noires (1963-1964) portée par Romy Schneider, quelle classe, non ?!
Tailleur en jersey de laine, lamé lurex et nylon (1961/1962) : dans les années 1960, Chanel rend populaire les tissus lamés : l’or se porte également le jour !
Ensemble pull-tunique & jupe en laine et lurex (1970) réalisé au crochet point d’éventail et double-bride. Je ne sais pas crocheter mais je n’ose imaginer le travail que cela représente !
Allez, je vous montre quelques robes rouges… « Le rouge parce que c’est la couleur du sang et nous en avons tant à l’intérieur de nous qu’il faut bien en montrer un peu dehors », disait-elle ! Il est par ailleurs écrit ceci : « A chaque défilé, la couturière présente un modèle rouge, celui-ci arrive souvent en 5e position, son chiffre fétiche ».
Ci-dessous une robe du soir en mousseline de soie (1970-1971) dont le corsage est absolument remarquable :
Sinon, on en parle de cette ourlet qui n’a pas été égalisé et qui est donc tout de guingois ?
– Une petite pièce est dédiée au parfum n°5 créé en 1921 (il y a donc pile 100 ans !), le parfum le plus vendu au monde et devenu mythique grâce à Marylin Monroe. Je suis allée récemment dans une boutique pour aller sentir ce parfum et bien je vous le dis tout de suite, je n’aime pas du tout cette fragrance !
Ce parfum a été créé en collaboration avec le parfumeur Ernest Beaux « un parfum de femme à odeur de femme » qui a choisi pas moins de quatre-vingts composants pour son assemblage. Ce parfum est pensé comme le prolongement du vêtement, il est la signature de Chanel. « Je présente ma collection de robes le 5 du mois de mai, le cinquième mois de l’année, nous lui laisserons donc le numéro qu’il porte et ce numéro 5 lui portera bonheur. »
La seconde partie de l’exposition montre que l’univers Chanel c’est aussi les accessoires, les bijoux, les escarpins… Une salle dédiée aux bijoux fantaisie et de haute joaillerie est ainsi proposée : il est écrit que la bijouterie est le seul domaine où elle s’est autorisée une certaine exubérance ! Perso ce n’est pas la salle dans laquelle je me suis le plus attardée…
Broche « Comète ». Collection « Bijoux de Diamants » (1932) :
Ici ce collier à base de têtes de lions créé par Chanel. A noter qu’elle a un côté superstitieux. Elle est par exemple attachée à son signe astral (elle est née sous le signe du lion = protection, force…), mais aussi aux chiffres (le n°5, le n°19) et aux symboles (le blé = bonheur, prospérité…). Ce sont des sortes de porte-bonheur qui viennent ponctuer ses créations tant vestimentaire que accessoire. « Je suis lion et comme lui je sors mes griffes pour éviter qu’on me fasse mal (…) mais croyez moi, je souffre plus de griffer que d’être griffée. » D’ailleurs, on retrouve sur sa pierre tombales 5 têtes de lion sculptées.
L’escarpin bicolore complète et finit la tenue, il termine la silhouette : c’est le petit plus qui apporte une élégance supplémentaire. Le noir masque les salissures et fait le pied plus petit, le beige allonge la jambe ! Il fallait y penser !
Le sac matelassé 2.55 qui s’appelle de cette manière car il a été créé en février 1955. C’est un sac qui se veut chic, à la coupe simple et confortable, portée main ou épaule grâce à une chaîne. Il se ferme au devant par un fermoir tourniquet :
Arrive ensuite le fameux tailleur en tweed gansé conçu en 1954 : c’est la pièce la plus représentative / iconique / emblématique de la marque : une veste souple, légère et coupée comme un cardigan avec une jupe simplement posée sur les hanches, libérant ainsi la taille. La jupe s’arrête sous le genou, c’est l’un des principes de Chanel ! Il faut savoir que nous somme dans les années 50, que Gabrielle Chanel a plus de 70 ans et qu’elle veut relancer sa maison de couture ! Elle fait donc son grand retour avec ce célèbre tailleur qui montre à la fois le côté intemporel de ses créations mais aussi la modernité de son travail. A l’époque les français et les européens ne sont pas du tout subjugués par cette nouvelle mode et il faut savoir que c’est grâce aux américains, qu’elle va revenir sur le devant de la scène et connaître le succès qu’on lui connait.
Ci-dessous, un tailleur en tweed (1958-1959) porté par Gabrielle Chanel, herself ! :
On retrouve ainsi exposés 54 tailleurs différents avec ses jupes strictes aux lignes droites. J’avoue ne pas m’être arrêtée longuement, car il y avait tout de même un côté répétitif pour moi, même si j’entends bien qu’il s’agit ici de haute couture…
Tailleur en tweed gros-grain rouge gansé marine (1961)
Un autre tailleur en tweed de laine et fil métallique or, pongé de soie Framboise, métal doré (1961-1962) :
Et un autre tailleur qui fait, je trouve, plus esprit manteau avec ce col et ces manchettes en vison blanc. Un tailleur réalisé en lamé argent, galon de fil métallique or et satin de soie ivoire (1965-1966) :
On termine l’exposition par deux pièces qui font partie de la collection printemps-été 1971, la dernière créé par Chanel mais qui ne sera présentée qu’après sa mort car elle décède le 10 janvier 1971 à l’âge de 87 ans. « La hâte qu’elle mettait à son travail ces derniers jours, note-t-on, semble maintenant comme un présage. Elle a tenu à mettre tout au point avant de disparaître ». Elle aura ainsi travaillé jusqu’à la fin tout comme Karl Lagerfeld.
Je vais terminer cet article par une petite anecdote : mon mari et moi avons participé au tournage du film Coco avant Chanel, réalisé en 2009 par Anne Fontaine avec dans le rôle principal Audrey Tautou dont voici le synopsis : « Le film s’intéresse aux années de formation de la grande couturière Coco Chanel : comment une jeune fille nommée Gabrielle, d’origine très modeste, autodidacte, et dotée d’une personnalité hors du commun, va devenir Coco Chanel, le symbole de réussite et de liberté et qui incarnera la femme moderne. »
Nous faisions partie de la catégorie figuration danseurs et avons donc eu le privilège de valser aux côtés de cette actrice et de son partenaire à l’occasion d’une grande scène de bal. Comme il s’agissait d’une scène historique, nous avons donc tous été habillés en conséquence comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous ! Mon mari (qui a dû faire se faire pousser la moustache pour le film) porte un frac et quant à moi une robe longue corsetée. Je peux vous dire qu’à la fin de la journée, je ne supportais plus ce corset et je comprends donc tout à fait aisément la volonté de G. Chanel de sortir les femmes de tout ce carcan… C’est d’ailleurs tout le propos de la scène que nous avons tournée : nous sommes toutes engoncées dans nos robes longues corsetées alors que Gabrielle Chanel arrive dans une tenue qui dénote complètement, puisqu’elle porte une petite robe noire légèrement cintrée à la taille mais sans corset et qui plus est arrive mi-mollet ! C’était à l’époque totalement indécent ! Du soulier, au maquillage, en passant par la coiffure et les accessoires, tout a été judicieusement pensé jusque dans les moindres détails. Ce film a d’ailleurs remporté le César des meilleurs costumes ! Je vous laisse avec quelques photos prises sur le lieu de tournage : nous étions au château de Baronville (près de Chartres). Une expérience hyper enrichissante que nous ne sommes pas prêts d’oublier !
Silence, attention moteur, ça tourne !
Pour finir, voici quelques citations choisies de Gabrielle Chanel :
– La mode passe, le style reste. La mode se démode, le style jamais.
– La beauté commence au moment où vous décidez d’être vous-même.
– La plus belle couleur au monde est celle qui vous va bien.
– Quand je trouverai une couleur plus foncée que le noir, je la porterai. Mais jusque-là, je porte du noir !
Merci pour ce retour sur l’exposition. Et pour les photos avec votre mari! Nous sommes chanceuses qu’elle soit passée par là pour nous libérer du corset!
Bonjour et grand merci pour vos articles et photos. Grâce à vous je visite et découvre des choses fabuleuses. Mille merci.
Chantal
Bonjour, un grand merci 🙏pour ce partage, juste magique 😃, c’est comme ci on y était. Émilie
Un immense merci pour ce reportage plus que complet de cette expo passionnante.
Jensuis admirative de la précision des coupes et des détails réalisés avec tant de maîtrise des techniques.
Pour moi la couture ne s’arrête pas aux vêtements que je couds, je m’intéresse aussi l’histoire du costume et de la mode. J’aurai adoré être costumière. Quand je vais à Milan où vit mon fils je ne peux m’empêcher de regarder les détails des vêtements dans les vitrines des grandes marques !
Bon week-end !
Merci pour cette visite. Donc maintenant on peut photographier dans le Musée Galliera, avant les travaux on ne pouvait pas, ce qui est très frustrant.
Grand merci pour ce partage ! J’aime beaucoup ce qu’a fait Gabrielle Chanel (et son parfum n°5 !).
Quel merveilleux article Sandrine. Merci beaucoup pour le partage et nous faire profitez de cette expo, même virtuellement. Vous êtes tout à fait charmant tous les deux, vous faites un beau couple. Bel été Sandrine
Merci pour le partage je ne vais pas pouvoir venir à l exposition. C’était une période où les femmes n’avait pas une garde robe démesurée mais avec beaucoup d’élégance.
Merci Merci ! Quand on habite loin de Paris, c’est un réel plaisir de lire votre article ! Quelles merveilles ! Et figurants dans un film, j’adore ! Bon je vous avoue que je vous préfère comme vous êtes coiffée dans la vraie vie mais le corset vous va très bien.
Ca me rappelle aussi une anecdote : j’arrivais un jour en gare d’Austerlitz et le quai était transformé pour le film « Un long dimanche de fiançailles », j’ai croisé Audrey Tautou toute timide en costume d’époque, c’était magique !
Mauve
Ah génial ! J’imagine tout à fait ton émotion !
Quel talent !
Merci Sandrine pour ces belles photos et cet article interessant et très documenté
Un grand merci pour ces photos magnifiques . J’avais projeté d’aller visiter cette expo avant cette satanée pandémie puis je l’avais passée aux oubliettes . S’il n’est pas trop tard , je vais essayer de m’organiser pour m’y rendre Merci aussi pour ce rappel .
Merci beaucoup pour ce reportage et tout ce travail de documentation. Je vais essayer d’aller voir cette expo
Cette couleur de cheveux vous va à ravir. Merci pour ce « reportage « .
Quelle magnifique rétrospective, j’ai une véritable passion pour la Haute Couture et la beauté des tissus et des coupes. Merci pour cet article si bien décrit et illustré. Cela a dû être une expérience très enrichissante de participer au tournage du film avec ton mari. Vous formez un très beau couple et les photos sont superbes.
merveilleux article qui illumine mon dimanche matin
mon coup de coeur à la robe rouge si « moderne » si dansante
on a pas assez de mots pour dire l’admiration que coco channel nous inspire depuis si longtemps
merci 1000 fois
ps:je pense que les pinces poitrine sont volontairement basses pour le style…..
Merci beaucoup pour ce reportage. Je voulais aller voir cette expo mais ça se termine le mois prochain et malheureusement je n’aurai pas le temps d’y aller. Maudit Covid !
Bonne journée
Annie
Merci, c’est très gentil à toi de nous faire un retour sur cette exposition.
Je ne crois pas que j’aurais aimé le style Chanel à l’époque. J’aime très peu, même pas du tout le fameux tailleur Chanel. Ce qui ne m »empêche pas d’admirer son esprit visionnaire, son combat pour plus de confort et de naturel.
Et, dans cette expo, ces tissus magnifiques, incroyables, et toutes les astuces de coupe, tous ces détails qu’on ne peut admirer qu’en haute couture.
Un grand merci pour ces photos et commentaires. ça me donne vraiment envie de prendre un billet de train pour aller voir cette expo.
Et quelle chance d’avoir tourner dans ce film, ce doit être une très belle expérience
Sandrine
Merci pour cet article passionnant et si bien écrit
Bonjour Sandrine,
Super article !
Pour ceux que cette sacrée femme passionne, je recommande la lecture de la biographie « Coco Chanel » de Henry Gidel, très documentée et très bien écrite. Je me suis régalée à lire ça ! J’ai aimé Gabrielle, j’ai été passionnée par le travail de Chanel, et j’ai fini par détester Coco, qui par bien des côtés était une peste. Elle a vécu ses dernières années très aigrie.
Oui ! c’était une sacrée nana, courageuse, travailleuse et géniale, talentueuse, moderne, féministe, très en avance sur son temps, etc… Les femmes lui doivent beaucoup. Mais elle avait aussi des côtés très sombres : un fichu caractère coléreux et tyrannique, capricieuse, hautaine, méchante (regardez comme son visage si doux et tendre devient avec les ans de plus en plus sec et dur… les « petites mains » de son atelier étaient terrorisées par elle !) , et très manipulatrice, amante d’un officier nazi pour pouvoir garder sa maison de couture ouverte pendant l’Occupation, antisémite intriguant sans relâche pour récupérer les parts de sa société détenues par des frères juifs, etc. Rien de très jojo.
Son caractère indépendant et très frondeur avait énormément de succès auprès des hommes et elle a toujours su s’entourer d’hommes dingues d’elle, très riches, qui cédaient à tous ses caprices. Grâce à son premier amant/copain richissime qui l’a aidée à monter son atelier, elle a vite connu le succès, et à partir de là elle a vécu dans un luxe inouï une vie passionnée et passionnante – mais pas toujours très lumineuse.
Merci pour toutes ces belles photos ! J’aime énormément la robe en soie ivoire boutonnée et ceinturée, sans manches. Je n’ai jamais aimé les tailleurs dits Chanel en natté, ça fait vraiment très bourge !
Jusqu’à il n’y a pas longtemps, la légende autour du Chanel n° 5 me laissait très dubitative et je n’étais pas attirée. Pour moi ce n’était que du marketing… Jusqu’à ce qu’on m’en donne un reste de flacon (un testeur d’une boutique duty free sur un paquebot normand) et là, j’ai eu un choc ! C’est LE parfum ! Un délice ! Très très subtil, et pas du tout entêtant.
Dites donc, le portrait de Cassandre fait peur, non !?
Vous avez bien de la chance d’avoir participé au film avec Audrey Tautou (mon actrice préférée) Ton mari et toi êtes vraiment superbes ! Je vous imagine bien dans une nouvelle de Maupassant, par exemple la scène du bal de La Parure.
Avez-vous aussi dansé dans d’autres films costumés ?
Merci beaucoup pour ton message, j’ai appris grâce à toi plein de choses ! Oui, je suis bien d’accord avec toi… Chanel a une part sombre qui me déplait grandement… Pour répondre à ta dernière question, on a également tourné dans un autre film : une scène de danse dans les années 50 pour le film Elle s’appelait Sarah réalisé par Gilles Paquet-Brenner d’après le roman de Tatiana de Rosnay (livre que j’ai adoré).
… J’ai regardé des photos du film L année dernière à Marienbad (1961) où Delphine Seyrig porte cette magnifique robe en lamé doré. Les pinces sont sous la poitrine, leur découpe fait un effet « empire » qui marque le dessus de la poitrine et structure discrètement le buste. C’est très astucieux et joli !
… qui marque le DESSOUS de la poitrine, sorry…
Merci à toutes pour vos messages qui me font drôlement plaisir ! Ravie que cette petite visite vous ait tant plu ! ❤️❤️❤️
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