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Dans mon précédent défi, je vous disais que plusieurs modèles Burda m’avaient tapée dans l’œil. Je vous présente donc aujourd’hui mon coup de cœur du magazine !

Il s’agit du modèle 116 du magazine Burda de novembre 2019 : une veste spencer de ligne galbée à basque courte arrondie et emmanchures marteau, dixit Burda.

Ce patron est proposé de la taille 34 à 42. D’habitude les patrons sont proposés à partir de la taille 36, je n’ai donc pas fait attention pour celui-ci… J’ai décalqué le patron en taille 34 alors que je couds exclusivement du 36 chez Burda (en tout cas pour le corsage). Au final, cette veste me va parfaitement, il ne me faudrait certes pas moins d’aisance !

Je n’ai fait aucune ajustement, je suis absolument ravie de cette erreur de taille, car le seyant de cette veste à la coupe cintrée est assez bluffant.

Côté tissus, cette veste est initialement prévue pour du cuir naturel ou synthétique. Comme ce n’est pas du tout mon style, j’ai opté pour un tissu plus approprié que j’ai acheté spécialement pour cette veste : une cotonnade de chez Toto Tissus (7€99/m). Le métrage indiqué est 1m40-1m45 dans une laize de 1m40.

Pour la doublure, il est écrit qu’1,05 m suffit. j’ai décidé d’utiliser cette viscose fleurie qui vient de la box Craftine de ce printemps 2019. Cet imprimé ne me plaisant pas plus que ça, je me suis dit qu’en doublure, ce serait en revanche nickel et c’est le cas !

J’ai pour habitude d’utiliser une doublure anti-statique pour les manches et puis j’ai lu quelque part que la viscose pouvait également faire le job. J’ai donc pris un petit risque… Au final c’est bien même si ça ne glisse pas autant qu’avec une doublure classique. C’est une viscose plus épaisse que ce qu’on a l’habitude de coudre. Je l’ai trouvée de bonne qualité et facile à coudre.

J’aime vraiment beaucoup le style de cette veste que je trouve très élégante !

Portée ouverte :

J’aime tellement cette petite veste que j’y ai fixé ma petite étiquette :

Les jolies découpes :

La veste se ferme au milieu devant par un seul bouton. Celui-ci, je l’ai acheté chez Fil 2000 (0,20 cts me semble-t-il). Tout simple comme j’aime :

La boutonnière été réalisée par Mireille Boutonnières (1€ la boutonnière tailleur). J’avais en effet trop peur de la rater même si j’ai une machine plutôt performante. Figurez-vous que j’ai eu raison de m’écouter car si je l’avais faite moi-même, ça aurait été un sacré carnage du fait de toute les épaisseurs à cet endroit-là ! D’ailleurs la boutonnière n’est franchement pas hyper bien réussie. Ce n’est pas joli joli… Mais bon, on m’a garanti qu’on ne pouvait pas faire mieux de toute façon !

Les emmanchures dites marteau sont en fait des manches raglan. Ce n’est pas forcément ce que je préfère mais je trouve ici qu’elles sont plutôt seyantes car elles suivent la courbure de mes épaules.

L’encolure montante est un détail que je trouve élégant.

La basque est joliment arrondie au devant et c’est là aussi un détail féminin qui me plait bien.

Le niveau annoncé est 3/4, ce qui signifie « nécessite des connaissances approfondies en couture ». Les instructions de montage étant prévues pour du cuir ou simili-cuir, autant vous dire tout de suite que je n’ai pas du tout suivi les explications de Burda. Donc, si vous voulez coudre cette veste, il faut tout de même savoir comment s’y prendre, ce n’est pas Burda qui vous aidera… Les conseils données sont spécifiques au cuir, donc attention. La veste en soit n’est pas difficile à coudre, ce ne sont que des pièces à assembler entre elles, c’est comme un puzzle ! C’est juste la gestion de la doublure qui peut poser question. Perso, j’ai procédé à ma manière et revu le patronage pour que l’assemblage soit conforme à mes attentes.

Au total, il y a pas mal de pièces à couper/assembler pour l’extérieur de la veste, pour la parementure et pour la doublure. C’est donc une étape qui prend un peu de temps.

A titre d’information, j’ai entoilé les pièces qui devaient l’être, à savoir les parementures devant et dos, les bas de manche et le parement d’ourlet.

Comme d’habitude chez Burda, les valeurs de coutures ne sont pas incluses. Perso, j’ai préféré ajouter 1 cm pour les coutures d’assemblage plutôt que 1,5 cm.

Ci-dessous, la veste cousue dans le tissu extérieur, vue de de l’intérieur, zéro difficulté (juste un peu d’embu à résorber ici et là), tout s’emboîte bien. Pour info on assemble tout le corps puis en dernier lieu les manches.

Pour souligner les différentes découpes, j’ai opté pour des surpiqûres au fil métallisé de couleur argent acheté au salon CSF à la boutique Le petit Brin de fil.

Et puis la question du ruban s’est posé… J’ai une veste du commerce qui a ce détail-là alors j’ai décidé de m’en inspirer !

Pour facilité la pose de ce ruban, j’ai utilisé du double-face, ce qui évite tout épinglage :

J’ai ensuite piqué nervure grâce à ce pied Pfaff que je vous ai déjà présenté.

Et puis je me suis dit que ce serait bien d’ajouter un rappel sur le bas des manches. J’ai voulu ajouter un bouton mais je ne trouve au final pas ça très heureux…

Une fois la veste extérieure cousue, j’ai donc attaqué la doublure et les parementures…

Vu la conception de cette veste avec les manches raglan, j’ai préféré modifier l’ordre de montage. J’ai donc d’abord assemblé toute la veste dans le tissu extérieur, puis toute la veste dans la doublure/parementures. Ce qui, au final m’a permis de positionner les deux vestes l’une sur l’autre et de les coudre sur tout le contour (bords extérieurs). Il faut évidemment veiller à laisser une ouverture soit dans la manche soit dans la couture latérale. Le seul inconvénient de cette méthode c’est pour le glaçage des parementures et du parement d’ourlet… Il n’est alors pas très aisé de baguer tous ces éléments une fois la veste cousue. C’est une étape que je préfère effectuer avant la pose de la doublure…

Pour les manches raglan (côté doublure), il faut joindre le haut des manches aux parementures comme ci-dessous.

Devant de manche (35) + parementure d’encolure devant (31)
Dos de manche (36) + parementure d’encolure dos (33)

Voici pour les autres pièces « parementures », ce que ça donne, une fois associées aux pièces doublure. Clairement je regrette un peu de ne pas avoir fait une seule pièce pour la parementure devant (21) avec la partie devant basque (25), ça aurait évité des épaisseurs. Tant pis…

Pour la pièce milieu dos supérieur (34), la pièce prévoit un pli d’aisance :

Résultat final sur l’endroit :

J’ai tout de même un peu cogité avant de couper mes pièces dans la doublure… J’ai donc revu le patronage de la basque pour avoir notamment un pli d’aisance. Pour info, j’ai ajouté partout 1 cm de valeur de couture sauf au bas des manches (j’ai suivi les indications de Burda en ajoutant un ourlet de 4 cm pour le tissu extérieur et 1,5 cm pour la doublure, histoire d’obtenir un pli d’aisance adéquat).

Voici comment j’ai procédé pour la partie basque :

1/ La basque étant divisée en trois morceaux, j’ai tout d’abord décidé de n’en faire plus qu’une seule pièce. Pour ce faire, c’est tout simple, il suffit de faire correspondre les lignes latérales puis de les scotcher. Cette basque, je l’ai coupé au pli du tissu dans ma doublure.

2/ Plutôt qu’un ourlet pour le bas de la veste, j’ai décidé d’ajouter un parement d’ourlet (enforme) à la façon République du chiffon qu’on peut notamment retrouver dans la veste Michelle. Ce parement est tout simplement l’empreinte de la partie basse de ma basque sur une hauteur de 4 cm, valeurs de couture comprises. Cet enforme, je l’ai également coupé au pli du tissu (dans mon tissu extérieur et que j’ai ensuite entoilé pour donner davantage de tenue).

Au final, ça m’a permis d’obtenir un pli d’aisance de 2 cm au niveau de la doublure.

Comme vous pouvez le constater, j’ai former le pli d’aisance de la doublure avant de l’assembler à la parementure devant. Je trouve cette méthode plutôt efficace.

Voici ce que ça donne après assemblage :

Voici ce que ça donne avant l’assemblage des manches raglan :

Voilà pour le montage de la doublure. Une fois que c’est fait, il suffit donc assembler les deux vestes l’une sur l’autre, de bien presser au fer puis, étape presque finale baguer les ourlets & parementures pour que les tissus restent bien solidaires.

Côté manches :

Je me suis amusée à porter la veste sur l’envers :

Voilà pour ce défi Burda, filons sur le blog de Zélie Décousue pour voir les réalisations des copines !