Vous connaissez toutes et tous, j’en suis sûre la créatrice Charlotte Jaubert… Et bien ça y’est, moi j’ai enfin sauté le pas !

J’ai en fait profité d’une promotion pour découvrir la marque de patrons Charlotte Jaubert. C’est une créatrice que j’apprécie suivre sur les réseaux, notamment à travers les Masterclasses gratuites qu’elle propose en partenariat avec Artesane. Je me suis ainsi acheté deux patrons de body à -20% soit 9,60 € le patron PDF au lieu de 12 € : le body Baïla et le body Gashina et c’est de ce dernier dont je vais vous parler aujourd’hui…

Voici la description de Gashina par Charlotte Jaubert : « C’est un body sans attache, une pièce avec découpe. « Gashina » est un Body avec un col droit. Il est pensé pour se sentir bien, sensuelle et confortable. « Gashina » signifie « belle femme ». A travers ce body, j’ai souhaité dire que toutes les femmes sont belles. Elles ont toutes ce pouvoir de rebondir en étant elle-même. »

Le bas du body est proposé en deux versions : culotte ou tanga. Au dos, il y a au choix une couture au milieu dos ou non.
Voici le schéma technique :

Perso c’est la version dos plein (sans couture au milieu dos) et tanga que j’ai choisie de coudre.

Perso, je préfère le tanga à la culotte car ça permet ainsi de ne pas avoir de démarcations. Question de confort et de préférences personnelles…

C’est un patron qui est actuellement proposé au format PDF. A noter que ça représente 23 pages si vous imprimez le patron au format A4. Petit bémol, il n’y a pas de calques de tailles, on est donc obligés d’imprimer toutes les tailles. Par contre, point positif, les marges de coutures sont incluses et elles sont de 0,8 cm (0,7 cm pour les tours de cuisses et l’encolure). ALLÉLUIA !

Côté tailles, ce patron est proposé de la taille 32 à 52 (pas de tableau avec les mesures finies du vêtement)

D’après ce tableau des tailles, j’ai décidé de coudre intégralement ma version en taille 36. Étrangement la notion de bassin n’entre pas en ligne de compte… Ce body étant très moulant/ajusté, je pense qu’il aurait été préférable que je couse une taille au-dessus ou bien que je choisisse une maille plus extensible (ou les deux !).

Par ailleurs, la stature étant d’1m60 et ayant un buste naturellement long, j’ai donc d’emblée décidé d’ajouter 5 cm pour allonger le buste. Verdict, j’ai bien fait ! J’aurais même pu en rajouter 3 du fait que mon tissu ne soit pas bi-stretch… Le livret indique comment faire cet ajustement de stature mais je n’ai pas tout à fait procédé comme indiqué. J’ai en effet ajouté 5 cm au-dessus de la ligne prévue sur le patronage et non de part et d’autre de cette ligne-là.

Côté métrage, Charlotte Jaubert propose un plan de coupe pour la taille 52, soit un métrage de 1,60m (70 cm de microfibre + 90 cm de résille). Du coup on n’a pas du tout idée du métrage dont on aurait besoin pour une taille moindre… Sachez que pour une taille 36, ça tient dans 1 mètre de tissu.

Côté tissus justement, Charlotte Jaubert indique dans son livret qu’il est préférable de choisir une maille qui soit extensible dans les deux sens. Alors je vous le dis tout de suite : il est absolument indispensable de choisir une maille bi-stretch car j’ai dû me contorsionner comme jamais pour pouvoir entrer dedans !!! Le fait qu’il n’y ait pas d’ouverture à l’entrejambe, ça nous oblige à enfiler le body par le bas et donc de passer nos fesses par l’encolure et une fois que c’est fait il faut y passer les bras et là j’ai bien cru que jamais je n’y arriverai sans faire craquer au passage toutes les coutures… Du coup, je pense que vous l’aurez compris, je l’ai porté une fois pour le soir du réveillon du nouvel an mais je ne suis pas sûre de vouloir le renfiler un jour !

Sur le plan conseil d’étoffes, la créatrice nous indique de la résille et de la microfibre bi-extensible avec 50% de taux d’élasticité. Perso, j’ai opté pour ce jersey de polyester extensible en largeur (50%) mais pas en longueur… C’est un coupon d’1 mètre que j’ai acheté chez Toto Tissus Réaumur (5,99€/m). Ce n’est pas le top de la qualité mais je le trouvais joliment strassé (au lavage, les strass n’ont pas bougé). Par contre, attention, n’utilisez pas vos jolis ciseaux tout neufs, vous risqueriez d’en bousiller les lames…

Je suis tombée sous le charme de l’encolure carrée de ce body, c’est un décolleté que je trouve à la fois élégant, féminin et seyant.

Par contre attention aux bretelles de soutien-gorge qui risqueraient de se voir. Perso, ayant une petite poitrine, ce n’est pas gênant pour moi puisque je porte ici des coques adhésives (donc sans bretelles).

Les manches sont longues et finies par un fin poignet de manche.

Une finition simple qui rappelle les bandes de finition de l’encolure :

Côté envers :

Comme indiqué plus haut, j’ai opté pour la version Tanga (désolée, vous ne verrez pas le body porté !). Pour ce faire, il faut prendre les pièces dédiées et les positionner sur la ligne de patronage prévue à cet effet. Les proportions, la coupe, l’échancrure, etc. me conviennent parfaitement. Je suis conquise !

Côté finitions, le livret indique de finir le tour de cuisses par un élastique. Perso, j’ai opté par un élastique à picots tout simplement parce que je n’avais que ça dans mon stock et je trouve que ça finit bien les bords.

J’ai utilisé le point zig-zag simple de ma machine à coudre. Des tests de réglage sont conseillés, c’est donc ce que j’ai fait. J’ai mis une faible tension sur l’élastique, histoire de ne pas trop resserrer le bas du body. Là aussi c’est une question de préférence et de confort personnels. Elle propose de positionner le début et la fin de l’élastique juste après la couture d’entrejambe côté devant, ce que j’ai fait (et le raccord ne se voit presque pas).

La partie supérieure du fond de body (gousset) est surfilée :

La partie inférieure est prise en sandwich entre le devant et le dos.

Voici une vue globale de l’envers côté devant :

Côté difficulté, Charlotte Jaubert annonce un niveau débutant. Perso, j’aurais plutôt dit intermédiaire car il faut tout de même savoir gérer du  jersey et/ou de la résille élastique, matières fines qui demandent une certaine dextérité à mon sens… Il y a par ailleurs deux points techniques qui demandent une certaine attention : l’encolure carrée et la pose de l’élastique sur le tour des cuisses.

Côté instructions de montage, perso, je les ai trouvées claires et suffisamment explicites. Je dis bravo à Charlotte Jaubert pour son livret PDF que je trouve de toute beauté ! Les illustrations sont tout simplement exquises et la mise en page est à la fois aérée, design, moderne et soignée. Bref, ça fait très pro et ça change clairement des livrets techniques faits sur word !

Il n’y a pas de tuto vidéo proposé par Charlotte Jaubert, mais sachez qu’on peut retrouver certaines finitions expliquées lors de masterclasses proposées en collaboration avec Artesane. Je sais par ailleurs qu’il y a eu trois lives sur Instagram qui expliquent pas à pas comment coudre ce body (que je n’ai pas visionnés) et qui permettent à d’en pas douter d’en démystifier la couture. Moi je dis vive la communauté couture !

A noter deux toutes petites remarques concernant le livret technique :

1/ Étonnamment, à aucun moment il n’est fait mention de presser au fer les coutures d’assemblage alors que ça me semble indispensable notamment en ce qui concerne l’encolure.

2/ Pour l’assemblage des manches aux emmanchures et pour celui de la ligne des côtés on nous dit juste d’épingler. Il manque à mon sens la mention « cousez-le en point surjet ou en point stretch de la machine à coudre »

Revenons à cette encolure carrée que je trouve fort jolie…

L’encolure ne se coud pas de façon intuitive, il faut donc bien suivre la gamme de montage. C’est un assemblage que j’ai trouvé astucieux & bien pensé et cerise sur le gâteau, c’est plutôt simple à réaliser. La surpiqûre finale demande toutefois une certaine minutie. Pour que ce soit esthétique il faut donc que ces points soit bien réguliers sinon on ne verra que ça ! En fait, cette surpiqûre permet de fixer/plaquer la bande décolleté sur l’empiècement.

Perso, je n’ai pas fait de points d’arrêts parce que j’avais peur que ce soit trop grossier et donc fort peu esthétique. Pour ce faire, j’ai donc pris une aiguille pour rentrer les fils sur l’envers de la bande d’encolure. Autre précision : j’ai utilisé le point droit de ma machine à coudre associé à du fil Maraflex (fil élastique, j’en parle ici).

Voici quelques photos qui vous donneront une idée globale de la manière dont est cousu l’encolure de ce body :

Une fois épinglé, il va falloir faire une piqûre pour maintenir toutes les épaisseurs ensemble. Perso, je l’ai réalisée dans le sillon de la première ligne de couture du surjet.

Voici ensuite ce qu’on obtient :

Pour maintenir la bande d’encolure et donc la rabattre vers le haut, il va falloir effectuer une surpiqûre, celle dont je vous ai parlé un peu plus haut.

Et voici ce que ça donne sur l’endroit :

Sur l’envers :

Voilà pour ce body ! A recoudre la prochaine fois dans une maille bi-extensible… A bon entendeur…