Je suis ravie de vous présenter aujourd’hui ma dernière petite veste Burda…
En effet, après mon dernier échec Burda, il fallait vite que je me remette en selle avec un projet Burda qui me donnerait pleinement satisfaction ! Pour mémoire, j’avais cousu cette tunique dont la coupe ne m’allait vraiment pas…
J’ai ainsi jeté mon dévolu sur la veste n°101 du magazine Burda de février 2020 dont voici la description faite par Burda :
« A : Toujours très élégante et féminine, la veste cache-cœur à basque et taille marquée ! La nôtre prend de plus des allures très couture grâce au riche brocart qui l’habille et à sa ceinture à boucle recouverte.
B : Elle sera parfaite pour le printemps, la petite veste en twill à belle basque en forme et taille ceinturée. Mais on pourra déjà la porter comme un chemisier ou en guise de blazer cet hiver au bureau ! »
Comme vous pouvez le voir sur le schéma technique ci-dessous, la veste propose plusieurs découpes dont des découpes princesses au devant et au dos. L’encolure de cette veste cache-cœur est décolletée en V. La veste, cintrée à la taille, se ferme par des petites pressions cachées sur l’intérieur. La basque donne à cette veste un charme tout particulier et féminise l’ensemble.
Ma version à plat :
Côté tailles, ce patron est proposé de la taille 34 à 42. Burda taillant généralement grand, j’ai par conséquent choisi de coudre la taille 34, soit une taille en dessous de la mienne d’après le tableau des tailles Burda. Verdict j’ai bien fait car elle me va ainsi nickel ! A noter que je porte ici la veste avec un sous-pull col roulé + un sous-vêtement à manches longues pour le ski #teamfrileuse !
Il y a juste un truc qui me chagrine : les manches sont vraiment trop courtes !
Côté tissus, Burda préconise de prendre un tissu ayant de la tenue comme du brocart ou du twill. Ne voulant pas acheter de tissu spécifiquement pour ce modèle, j’ai donc pris ce que j’avais dans mon stock, à savoir ce chambray noir (qui est dans la réalité plutôt anthracite) acheté chez Tissus Reine 8,99€/m.
Ce tissu est bien plus souple et fin que ce préconise Burda mais le résultat me plait tout de même bien car on est ainsi à mi chemin entre une veste et un chemisier. Je peux d’ailleurs porter cette veste sans rien en dessous. Un petit débardeur serait toutefois à prévoir pour que le décolleté reste tout de même décent.
Pour la doublure, j’ai choisi là aussi ce que j’avais dans mon stock à savoir du satin de polyester noir acheté 10€ les 3 mètres dans la boutique des Coupons de Saint Pierre.
Côté patron, ce modèle représente au total 20 pièces à assembler (tissu principal + doublure). Les pièces pour la doublure sont incluses dans le patron, à charge pour nous de correctement ajouter les marges de couture. Perso, j’ai prévu 1 cm pour toutes les coutures d’assemblage et 4 cm d’ourlet pour le bas des manches (1 cm d’ourlet pour la doublure des manches).
Voici le plan de coupe (tissu principal puis doublure) :
Autre point, Burda nous demande d’entoiler les pièces 7, 8 et 9 (parementures). Perso, j’ai également entoilé le bas des manches du fait de mon tissu plutôt fin et léger.
J’aime beaucoup la coupe de cette veste que je trouve à la fois sobre et féminine. C’est tout à fait mon style !
Tout d’abord : l’encolure en V !
Il y a ensuite des découpes princesse devant et dos.
A noter également des pinces poitrine prises dans les découpes :
Il y a également une découpe à la taille, ce qui permet de cintrer la veste.
Voici la veste sans ceinture :
Le modèle prévoit de coudre une ceinture dans le même tissu mais ça ne me plaisait pas plus que ça. Je préfère en effet de loin porter une ceinture du commerce (ici élastiquée).
Ou une ceinture cousue main ! Ici, il s’agit de la ceinture Daphnée, un patron gratuit proposé par Coralie Bijasson.
La veste se croise au milieu devant. La voici ouverte mais ce n’est pas joli…
Ce sont des petits boutons pressions qui permettent de la fermer sur l’intérieur.
La basque est évasée juste comme il faut. Au départ j’avais un peu peur de l’ampleur, mais ça va.
J’ai effectué des surpiqûres un peu partout pour souligner toutes ces jolies découpes.
J’ai également sous-piquer la parementure tout du long, histoire que tout reste bien en place sur l’intérieur.
Et puis finalement, j’ai décidé de surpiquer tout le bord extérieur de la veste, histoire de solidariser définitivement la doublure au tissu extérieur.
Comme indiqué plus haut la veste est intégralement doublée.
Sur l’envers, voici ce que ça donne :
Sur cette photo on voit la parementure dos et devant :
La manche côté doublure :
La manche côté extérieur :
Alors je le répète, les manches ne sont pas assez longues, quel dommage ! #teamlongsbras
J’ai doublé la partie basque dans le chambray plutôt quand de la doublure classique puisqu’il me restait suffisamment de tissu.
Je n’ai pas non plus cousu la parementure prévue pour la partie basque : j’ai en effet préféré couper les pièces basque à l’identique pour la doublure car 1/ ça fait une couture d’assemblage en moins 2/ je trouvais ça plus cohérent.
Autre détail : j’ai ajouté des épaulettes, histoire de relever un peu la pente d’épaule. Je découvre en effet depuis peu que j’ai les épaules un peu basses… #revelationdujourbonjour
Systématiquement maintenant, j’ajouterai des épaulettes à toutes les vestes que je coudrai car ça donne je trouve un joli galbe.
J’avais acheté ce patron sur le site russe de Burda (à l’époque où on pouvait encore le faire), du coup les explications sont en russes, donc incompréhensibles… Comme je n’étais pas tout à fait sûre de la gamme de montage et de certains détails de patronage, j’ai demandé à Zélie Décousue (l’initiatrice du défi Burda) de me transmettre les instructions de montage en français. Ce qu’elle a fait avec beaucoup de gentillesse et de rapidité et je l’en remercie grandement car ça m’a ainsi permis de coudre plus sereinement cette veste. Alors, même si je n’ai pas tout à fait suivi la gamme de montage proposée par Burda, sachez que cette veste est relativement facile à coudre bien que le niveau de difficulté annoncé soit de 3/4. En fait il suffit de coudre deux vestes distinctes : une dans le tissu extérieur et une autre dans la doublure. C’est comme un puzzle qu’on vient assembler : pas de difficultés majeures car tout s’emboîte logiquement.
Voici ma veste côté extérieur :
Les coutures ne sont pas surjetées puisque la veste est doublée mais je crois bien que j’aurais dû car le chambray est un tissu qui s’effiloche tout de même pas mal…
Ma veste côté doublure (les pièces sont un peu différentes car il y a des parementures) :
On vient ensuite assembler les deux vestes l’une sur l’autre endroit contre endroit en cousant tout le contour (bord extérieur) : l’encolure, le devant puis les bords inférieurs de la veste. On veille évidemment à laisser une ouverture quelque part histoire de pouvoir retourner la veste sur l’endroit. Perso, j’ai laissé un ouverture dans l’une des manches mais Burda prévoit de laisser plutôt une ouverture dans l’une des coutures latérales de la basque.
Pour désépaissir un peu, j’ai dégarni les marges de couture comme ceci :
Reste ensuite à gérer les manches au niveau des ourlets. Burda indique de les assembler à la main mais perso, je préfère que ce soit fait à la machine. J’ai bien entendu au préalable glacé/bagué les ourlets du bas des manches, histoire que ceux-ci restent bien en place sur l’intérieur.
Pour rappel, il s’agit de maintenir deux épaisseurs de tissu l’une contre l’autre par de larges points invisibles (point de chausson lâche). C’est points faits à la main permettent aux ourlets et aux parementures de bien rester en place : ça évite ainsi au bas de la veste de ne pas s’affaisser et à la doublure qu’elle ne pendouille pas non plus…
J’ai appris à « baguer/glacer » des ourlets à l’occasion des cours que j’ai suivis à la Mairie de Paris. On bague à environ 2 cm du bord pour permettre ensuite l’assemblage avec la doublure (dans mon cas les marges sont de 1 cm).
Burda nous indique ensuite de réaliser la piqûre finale qui viendra fixer/solidariser les deux vestes ensemble au niveau de la couture de montage de la basque (ligne de taille) : Burda indique en effet de réaliser une piqûre dans le sillon de la ligne de taille mais perso, j’ai préféré la fixer depuis l’intérieur, histoire que ce soit invisible sur l’extérieur et sur l’intérieur. Pour ce faire, il faut bien veiller à presser au fer les coutures ouvertes (ligne de taille), de les positionner l’une contre l’autre puis de coudre ensemble les marges de couture. Là comme ça, c’est difficile à expliquer mais sachez que c’est le même principe que pour un col tailleur (République du Chiffon l’explique très bien pour la veste Michelle).
Il n’y a ainsi pas de piqûres visibles :
A noter qu’il y a un pli d’aisance prévu sur la pièce dos mais pas sur la partie basque, du coup on n’a pas à gérer le pli d’aisance qu’on retrouve en général côté doublure en bas de la veste. Les basques doivent donc être rigoureusement cousues à l’identique car elles seront superposées l’une contre l’autre par la suite (et comme il n’y a pas d’aisance/jeu, aucun décalage n’est alors permis…).
Voilà, je crois avoir fait le tour de cette jolie petite veste que je vais avoir plaisir de porter en toute saison, avec ou sans sous-pull.
Jolie cousette ! Seyant impeccable .
Ce modèle m’a tenté au moment de sa parution puis faute de temps , est passé aux oubliettes .
Merci ! Je te rassure, on est toutes pareilles !
Très jolie veste portée avec ta nouvelle ceinture. Puisqu’elle est déclinée aussi en chemisier, j’ai prévu de rallonger les basques pour en faire une robe.
Merci Jalyla ! Bonne idée que de la rallonger en robe !
encore une belle réalisation, et une ceinture me semble indispensable pour le fini du vêtement.
Merci beaucoup Jeanne ! Oui tu as raison, la ceinture est essentielle pour ce modèle !
Bonjour Sandrine, Ta veste est très jolie bravo ! Moi qui suis grande avec de longs bras, je me méfie toujours de la longueur des manches et rajoute systématiquement 4 ou 5 cm à un nouveau patron pour ne pas me faire avoir. Dans ton cas, tu aurais pu rajouter un parement/poignet… ?
Merci ! J’aurais dû moi aussi me méfier car j’ai de base des bras plus grands que la moyenne… Oui, l’idée du poignet aurait été bonne mais j’ai jeté toutes les chutes de ce tissu… Tant pis, ça restera comme ça !
Magnifique veste ! Elle est parfaitement réalisée (comme d’habitude) et totalement ton style… comme quoi il faut toujours remonter vite en selle !
Merci beaucoup Solène pour ton si gentil message !
belle veste mais les couleurs sombres ( noir, gris) ne me plaisent pas. vos réalisations sont toujours très bien réalisées. BRAVO
Merci beaucoup Marie, c’est super gentil. Les goûts et les couleurs… vaste sujet !
Très jolie verste et comme toujours des étapes bien détaillées
merci
Merci, ravie que ça vous ait plu !
Pingback: Rétrospective 2022 | SB créations