Me voilà à présent dotée d’un nouveau paréo pour mes vacances estivales !

Pour la petite histoire, j’étais entrain de coudre ce t-shirt du magazine Burda de juillet 2019 quand soudain, je me suis rendu compte que sur la même page se trouvaient les instructions pour coudre une robe-paréo, à savoir le modèle n°102. Ça tombait donc à pic pour mes vacances estivales qui approchaient à grands pas !

J’avais déjà cousu un paréo similaire, tiré d’un magazine « dossiers couture » qui date de 2015. Cette cousette, ça fait donc plus de 7 ans que je l’ai cousue et je la porte depuis chaque été ! Je peux donc dire que je l’ai vraiment bien rentabilisée !

Ces photos datent justement de mes vacances en juin dernier :

Sur ces photos, on voit que les pans se croisent au devant :

C’est hyper pratique pour aller à la plage ou la piscine, car on l’enfile en deux temps trois mouvements. Ce paréo tient toujours la route mais après 7 ans de bons et loyaux services mais j’avais tout de même envie d’en changer. Je suis donc partie à la recherche d’un coupon de jersey qui conviendrait. Pour ce faire, je suis allée faire un tour chez Toto Tissus (Réaumur) et mon choix s’est arrêté (il n’y en avait pas 36…) sur ce jersey composé de 98% de polyester et de 4% d’élasthanne au prix de 5,99€ le mètre. C’était une fin de rouleau, j’ai donc eu 1m15 au lieu de 1 mètre. Nickel !

L’envers de ce tissu est clair, du coup, dès qu’il y a un petit coup de vent et bien on voit l’envers mais tant pis…

Petite frayeur toutefois en lisant les instructions de Burda : il est en effet écrit que ce projet nécessite 2m20 de tissu ! En regardant le plan de coupe, je comprends que la pièce patron est disposée de cette manière, ce qui évidemment nécessite pas mal de métrage…

Pour que ça rentre dans mon coupon d’1m15 (vive l’optimisation !), j’ai donc décidé de mettre au pli la pièce patron puisque ça tenait sur une laize d’1m40 (en taille 34). Conséquence : il n’y aura ainsi pas de couture au milieu dos mais en même temps quel intérêt ? Il est vrai que le tissu va au fur et à mesure se détendre et qu’une couture d’assemblage aurait permis de pallier ce problème. En même temps, ce n’est qu’un paréo ! Et puis, moi je préfère avoir le motif en entier (cette couture aurait donc un peu gâché les choses…).

Par contre, j’ai dû raboter de quelques centimètres le bas du paréo parce que ça ne rentrait pas dans mon coupon…

Mais ce n’est vraiment pas gênant car le paréo est tout de même long… ça n’a donc aucune incidence. Il faut juste veiller à tracer une jolie courbe harmonieuse au bas du paréo.

Côté tailles, ce patron est proposé de la taille 34 à 42 et c’est donc tout naturellement que j’ai choisi de coudre la taille la plus petite (chez Burda, ça taille tout de même grand). Verdict, c’est peut-être un peu plus près du corps par rapport à ma précédente version mais au final j’aime bien ce style. A noter (1) que mon jersey est suffisamment extensible pour être à l’aise. A noter (2) que le dos descend moins bas que ma précédente version. C’est donc plus couvrant mais perso je préfère.

Voici ma robe-paréo à plat, endroit puis envers :

Je pense que vous avez compris le principe : pour obtenir une robe il suffit de croiser les deux pans avant d’enfiler les bretelles.

On obtient ainsi un joli décolleté en V au devant :

Comme d’habitude chez Burda les marges de coutures ne sont pas comprises. Ils conseillent d’ajouter partout 1,5 cm de marges sauf au niveau des emmanchures et c’est donc ce que j’ai fait.

Côté finitions, j’ai donc fait un simple rentré de 1,5 cm sur tous les bords (sauf au niveau des emmanchures).

Pour ce faire, j’ai réalisé un point de recouvrement étroit à la recouvreuse :

Ne restait plus ensuite que les emmanchures et les bretelles à coudre.

C’est évidemment la partie la plus délicate. Ce jersey n’a pas été des plus simples à gérer du fait de son élasticité et des bords qui roulottaient énormément…

Burda préconise la pose d’un biais au niveau des emmanchures et de coudre dans le prolongement de ce biais les bretelles. C’est ce que j’avais fait pour mon précédent paréo mais au fil du temps, les bretelles se sont déformées et donc détendues (ce qui explique les petits nœuds formés au niveau des épaules…). Forte de cette expérience, je me suis donc dit que j’allais procéder un peu différemment…

Pour ce faire, j’ai donc utilisé la technique que propose souvent Charlotte Jaubert pour la finition des maillots de bain et plus généralement pour la lingerie, à savoir la technique du colletage : le bord est ainsi gansé de laminette (élastique caoutchouc), ce qui va renforcer dans le cas présent les bretelles de ma robe-paréo.

Endroit :

Envers :

Artesane avait proposé il y a quelques temps, en collaboration avec Charlotte Jaubert, une masterclasse en consultation libre sur YouTube dont le thème était de coudre le body Amoroso. Donc, pour savoir comment procéder, n’hésitez pas à aller voir cette vidéo :

Pour la lingerie, je ne suis pas des plus emballées que ça mais pour le maillot de bain ou comme ici un paro c’est plutôt pas mal… Je trouve en effet que cette finition crée une sur-épaisseur dont on se passerait bien (j’avais testé cette technique ici).

Pour info, j’avais prévu une longueur de bretelle plus grande que ce que prévoyait Burda, histoire de pouvoir ajuster au mieux les bretelles sur moi. Une fois l’essayage fait, il suffit ensuite de recouper l’excédent.

J’ai posé la laminette à la surjeteuse mais j’aurais clairement dû prévoir un surjet qui couvre totalement la laminette. Il faut en effet venir piquer au plus près du bord extérieur de la laminette car sinon, ça va créer un petit bourrelet quand on va enrouler le biais autour de la laminette. Faites l’essai, vous comprendrez…

J’ai donc cousu la partie biais + laminette, puis dans la continuité j’ai cousu les emmanchures (donc 3 épaisseurs) puis à nouveau la bretelle.

Je suis venue ensuite ganser la laminette puis j’ai cousu le tout au point zig-zag de la machine à coudre.

Pour finir, j’ai coupé l’excédent de matière avec des ciseaux (je m’aide ici du pied de biche de ma machine à coudre pour tendre la bretelle). J’ai depuis investi dans des ciseaux pélican, ce qui devrait je suppose faciliter la coupe.

Je n’ai pas fait de raccord de biais, l’extrémité du biais est par conséquent cousue au bord de l’emmanchure sur l’envers. Ce n’est pas des plus aboutis côté finitions mais disons que ça passe… J’ai d’abord cousu la bretelle au bord de l’emmanchure et ensuite je suis venue rabattre par-dessus l’autre extrémité (la partie biais / emmanchure) : donc beaucoup d’épaisseurs à gérer au niveau de la jonction…

Endroit :

Envers :

Voilà pour cette robe-paréo que j’emmène à nouveau dans ma valise de vacances, direction Djerba !