Aujourd’hui, je vais vous parler du patron de la robe Pema, un modèle que je trouve des plus ravissants…

Pour la petite histoire, j’ai eu l’occasion de rencontrer Monty, la créatrice de cette toute nouvelle marque de patrons qui s’appelle Ose Patterns. La première fois que je l’ai rencontrée, c’était il y a quelques années dans le métro ! Elle m’avait en effet reconnue grâce à mes podcasts couture et m’avait donc accostée. Je ne m’y attendais pas du tout ! Quelle émotion… C’était à la fois surprenant et agréable de se rencontrer « en vrai » !

La photo-souvenir de cette première rencontre :

Revenons à la robe Pema dont voici la description par Ose Patterns : « La robe PEMA est une robe intemporelle et élégante de tous les jours et des grands jours. La robe PEMA est une robe portefeuille avec un haut ajusté à manches kimono, soulignée à la taille par une ceinture fermée avec une agrafe et un bouton. Des plis viennent joliment souligner l’encolure et la taille. Le cache-cœur laisse apparaître votre décolleté tandis que la jupe couvre vos jambes avec délicatesse.
La robe PEMA existe en deux versions :
– Version A : sans manche.
– Version B : manches blousantes. Le bas de manche est élastiqué. »

Voici le schéma technique :

Comme vous pouvez le constatez, j’ai raccourci la robe en tunique. Si vous me connaissez bien, vous savez alors que j’adoooooore porter des tuniques sur des pantalons !

Le patron est proposé exclusivement au format PDF (A0, A3, A4/ US Letter) au prix de 12€. En terme de tarifs, on est dans la fourchette haute. J’ai d’ailleurs fait part à Monty de ma réticence et c’était fort intéressant de connaitre son point de vue et de pouvoir échanger avec elle sur cette question. Ceci dit, je ne regrette pas du tout mon achat au regard de la qualité du travail fourni pour ce modèle (livret d’instruction détaillé, glossaire couture bien pratique, vidéo d’accompagnement pleine de conseils et d’astuces).

Au-delà de ce patron, ce que j’apprécie particulièrement c’est la démarche et les valeurs véhiculées par cette toute jeune marque de patrons. C’est un point qui est important pour moi. Et puis cerise sur le gâteau, un podcast audio « ose toujours » nous est proposé, de quoi passer de bons moments en perspective grâce à la voix apaisante de Monty.

Pour en revenir au PDF, j’ai apprécié que ce patron soit proposé avec un système de calques, ce qui nous permet de n’imprimer que la ou les tailles que l’on souhaite. Autre point qui a son importance : aucune pièce ne se superpose et les valeurs de coutures sont incluses (1 cm pour les coutures d’assemblage).

Ce patron est proposé de la taille 34 à 46. D’après le tableau des mensurations, j‘ai décidé de prendre comme référence le tour de poitrine et j’ai ainsi cousu ma version intégralement en taille 36 (alors que j’aurais du grader en 34 pour la taille et en 38 pour les hanches). A noter que les dimensions sont un peu différentes de ce qu’on a l’habitude de voir au niveau du tour de taille. Ici, le tour de taille en 36 est de 68 cm (chez Deer and Doe par exemple c’est 64, soit 4 cm de plus).

Un tableau des mesures finies du vêtement est inclus, ce qui donne une bonne idée de l’aisance apportée au modèle. Ce tableau permet ainsi de valider le choix de la taille. A Noter que ne figure pas dans le tableau le tour de hanches et c’est dommage car c’est pour moi une information qui a son importance. Par contre, point positif, la hauteur de buste y figure et c’est une indication fort appréciable ! C’est bien la première fois que je vois cette donnée dans un patron indépendant…

Au final, je suis contente du fit et du rendu visuel final de cette tunique sur moi. En terme d’aisance, je suis confortable et donc à l’aise. Pour ma prochaine version de Pema (parce que oui il y en aura une autre : la version longue me tente beaucoup !), je tenterai tout de même de la coudre en taille 34 pour le tour de poitrine et la taille et en taille 38 pour les hanches, histoire que ce soit d’avantage ajustée pour moi.

Côté tissu, Ose patterns nous propose de coudre la robe comme suit :
– Version été : coton, lin, crêpe, viscose
– Version hiver : lainage léger
Perso, j’ai choisi de coudre Pema dans un polyester souple, d’épaisseur moyenne que j’ai acheté dans la boutique Toto Tissus (Paris – Réaumur) au prix de 5,50€/le mètre au lieu de 7,99€ car il y avait -30% le jour où j’y suis allée !

Côté métrage, voici les infos :

Cette robe portefeuille, avec ce corsage cache-cœur, est absolument ravissante. Les petits plis à l’épaule et à la taille viennent apporter une petite touche d’élégance et de féminité. Le décolleté en V est superbe et reste décent (en tout cas pour moi). Par précaution, je préfère tout de même porter un débardeur ou un t-shirt en-dessous (comme tous les corsages cache-cœur que je porte) :

Pour stabiliser l’encolure, j’ai posé un ruban droit-fil thermocollant (plutôt que de faire une piqûre morte) :

Les plis à la taille :

La taille est joliment soulignée par une ceinture qui se ferme par un bouton. J’ai opté pour un bouton pression de la marque Prym (je n’ai toujours pas envoyé ma machine en réparation, je ne peux donc toujours pas faire de boutonnières…). L’intérieur du corsage est maintenu en place au moyen d’une agrafe. Comme je n’en avais pas en stock, j’ai utilisé une petite pression qu’on vient coudre à la main.

Voici Pema portée sur l’envers :

A plat, avec vue sur l’intérieur :

Les manches de Pema sont de type kimono. j’ai opté pour la version B : les manches mi-longues. Pour créer ce côté blousant, le bas des manches est fini par un ourlet élastiqué. La manche se positionne donc juste au-dessus du coude.

Je vous montre ce que ça donne avec les manches non retroussées :

Pour donner cet effet blousant, un élastique est inséré dans l’ourlet de la manche (un premier rentré de 1 cm puis un second de 2,5 cm) :

Sur l’envers :

Des parementures (sous-piquées) devant & dos viennent joliment finir les bords :

J’en profite pour vous montrer ma p’tite étiquette :

Voici Pema portée sur l’envers :

Le niveau indiqué est intermédiaire, ce que je confirme. J’ai trouvé le livret technique clair, soigné, bien illustré et joliment mis en page et je peux vous dire que ça fait drôlement plaisir de voir tout ce soin apporté à un patron. Une vidéo pas à pas, que j’ai trouvée très complémentaire, nous accompagne à chaque étape. C’est une vidéo qui est en consultation libre, je vous invite donc vivement à aller la visionner !

J’ai particulièrement apprécié que le pas à pas soit proposé avec un tissu clair et du fil noir : on voit ainsi voir très aisément chaque étape et ça facilite donc grandement la compréhension des divers détails techniques qui y sont abordés.

Côté réalisation, pas de difficultés majeures. Le plus minutieux à mon sens est l’étape de la ceinture qui est doublée sur l’intérieur. Perso, j’ai préféré finir la ceinture intérieure à la main, question d’habitude et de préférence.

En ce qui concerne la ceinture au niveau des extrémités, c’est une étape qui demande minutie et précision mais la vidéo est suffisamment explicite.

Sur l’endroit :

Sur l’envers :

L’autre détail que j’ai modifié concerne la gestion de la patte devant et de l’ourlet : je l’ai gérée différemment pour éviter d’avoir une sur-épaisseur au niveau de l’ourlet. Question de préférence là-aussi.

Le résultat final :

Pour l’ourlet du bas, il s’agit un premier rentré de 1 cm puis d’un second de 2,5 cm :

Si c’était à refaire, j’opterai plutôt pour des coins en onglet : c’est une suggestion que j’ai d’ailleurs faite à Monty. Je trouve en effet que cette finition se prête vraiment bien pour la robe Pema. Pour savoir comment faire, je vous invite à aller voir ce tuto !

Pour que le dessous de bras se positionne correctement et qu’il épouse ainsi bien la forme arrondie, il faut suffisamment cranter : c’est une étape importante à faire avant de surfiler les bords (je vous le dis car je n’avais pas assez cranté).

Autre point, j’aurais préféré avoir des coutures d’assemblages fermées (et donc les deux épaisseurs surfilées ensemble) plutôt qu’ouvertes au niveau de la manche et du dessous de bras pour faciliter le repassage une fois la cousette finie. Il est vrai que d’avoir des coutures ouvertes permet de limiter les épaisseurs au niveau de l’ourlet. Mais bon… au final chacun est libre de choisir l’option qu’il souhaite, c’est d’ailleurs ça qui est chouette en couture !

Je vous montre quelques photos (juste avant de partir travailler) de ma tunique Pema portée en cette saison hivernale (avec avec un sous-pull donc & un damart en dessous !) :

Voilà pour pour ce joli patron. J’ai à présent hâte de découvrir les prochains modèles de cette marque. J’ai en effet cru comprendre qu’ils allaient arriver tout bientôt !