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Ça faisait un moment que j’avais repéré ce patron… Et je peux vous dire que suis vraiment ravie de l’avoir acheté puis cousu !

Super Bison est une marque de patrons dont on en entend beaucoup parlé mais que je n’avais encore jamais cousue. C’est à présent chose faite avec ce sweat Livia !

Ce patron existe au format pochette (16,90 €) mais j’ai préféré l’acheter au format PDF (9,90€). Je l’ai imprimé au format A0 (chez impressionplan.fr) car il y a tout de même 2 planches A0 (pas envie d’imprimer, découper, scotcher 38 pages A4…). Je précise que pour rentabiliser les frais de port, j’ai fait imprimer plusieurs planches A0 (en noir et blanc car c’est moins cher !). Cette impression m’est revenue au final à 4,53€ (17,56€ pour 5 planches A0, frais de port inclus, ces deux planches A0 étant les moins chères des 5, car seulement 2m² au total), soit un prix final de 14,43€ (patron PDF + impression). Ce qui revient un peu moins cher que le prix de la pochette (16,90 €). Et puis, il ne faut pas oublier que si je l’avais commandée, j’aurais alors dû payer les frais de port en plus…

Les planches sont parfaites, aucune pièce ne se superpose et ô joie, les valeurs de couture sont incluses (1 cm) !

Voici la description du sweat par Super Bison : « Livia est le patron multi-sweat qui va vous permettre de vous amuser à décliner votre sweat manches raglans avec une multitude de finitions : col chemise, col plissé, encolure simple ou bord côte, bas chemise, ou bande d’ourlet simple. Poignet simple, poignet chemise, poignet plissé ou poignet bord côte. Le sweat peut se réaliser avec aussi une patte de boutonnage intégrée sur le côté droit. Bref, vous allez pouvoir en créer 1000 et une versions ! ». Voici le schéma technique :

Côté tissu, on nous recommande (pour la taille 36, version B / chemise) : 1m30 de tissu sweat + 70 cm de cotonnade.  La laize de mon tissu devait être un peu plus grande que celle préconisée car j’ai réussi à y caser toutes les pièces dans 1m10 de tissu ! Ouf ! Pour la partie chemise, j’ai utilisé les chutes de viscose noire de ma blouse Sùun de PM Pattern.

Pour la partie sweat, j’ai acheté ce sweat texturé façon torsades (sûrement polyester) chez Diffuslaine Tissus de Saint-Nazaire. Toute la boutique était à -20%, je l’ai donc eu à 12,72€/m. Hélas c’était le dernier mètre, sinon j’en aurais pris un 2ème coupon…

Ce patron est proposé de la taille 34 à 50 et d’après le tableau des mensurations, j’ai cousu la taille 36, ce qui correspond à mon tour de poitrine. A noter que les dimensions sont un peu différentes de ce qu’on a l’habitude de voir au niveau du tour de taille. Ici, le tour de taille en 36 est de 68 cm, ce que je trouve élevé (chez Deer and Doe par exemple c’est 64). Autre point qui a son importance, il n’y a pas de tableau avec les mesures finies du vêtement, on ne sait donc pas quelle aisance a été apportée au modèle (à moins de mesurer directement sur le patronage) et c’est un peu dommage.

Au final, l’aisance de ce sweat me plait bien tel qu’il est mais je tenterai peut-être la prochaine fois la taille 34 pour que ce soit un peu plus près du corps.

Il est écrit que ce patron est destiné aux personnes ayant un niveau de couture débutant intermédiaire (niveau 2/4). Je dirais plutôt que ça dépend de la version que vous choisissez de coudre : le sweat tout simple sera d’un niveau débutant alors que le sweat version chemise sera d’un niveau intermédiaire car il présente tout de même quelques détails techniques…

Le livret d’instructions est clair, bien illustré et pas mal détaillé. J’ai bien aimé le design, le graphisme général. Ce sont des photos qui sont proposées. Il y a également quelques schémas qui aident à la compréhension. On y retrouve pas mal de conseils tout du long, ce qui est fort utile pour les débutants. Ce livret, je le trouve très bien mais il manque toutefois quelques petites indications… Je vous rassure, ce sont de tout petits détails liés par exemple au repassage et au surjet :

– Bas de la chemise : il est juste précisé de piquer les coutures de côtés. Quid du surjet ? Quid des coutures : ouvertes ou fermées… Perso, j’ai piqué à la machine, surjeter les deux bords ensemble puis j’ai couché les valeurs de couture vers le dos en les pressant au fer.
– Haut de la chemise : il est juste écrit « d’assembler et de surfiler les épaules endroit contre endroit ». Idem… j’ai donc couché les valeurs de couture vers le dos en les pressant au fer.
– Poignet : il n’est pas précisé de presser au fer la pliure du poignet puis celle des petits côtés avant de procéder aux boutonnières. Idem pour la bande d’encolure…
Vous le savez, le repassage en couture est essentiel et si ce n’est pas clairement écrit dans les instructions de montage, c’est une étape que les débutants peuvent oublier…

Alors, alors, revenons à nos moutons et à ce joli sweat, dans sa version B (chemise) ! Cet effet trompe-l’œil, franchement j’adore !

Ça se coud exactement comme pour une chemise traditionnelle : patte de boutonnage, pied de col et col. Je n’ai toutefois pas tout à fait suivi les instructions de montage, j’ai en effet préféré finir l’intérieur du col à la main :

Pas de boutonnières ici (ma machine refusant toujours de les faire) mais j’ai tout de même cousu les boutons (de mon stock) :

Au passage, je vous montre ma petite étiquette :

Petite précision, j’ai préféré entoilé la patte de boutonnage pour renforcer cette partie, ma viscose étant en effet plutôt fine.

Une fois ce haut de chemise réalisé, il convient de l’assembler à l’encolure du sweat.

Le col relevé :

Sur l’envers :

Puisqu’on est sur l’envers, restons-y : voici donc une vue générale du sweat sur l’envers :

Je précise qu’à ce stade, le sweat est cousu comme un vrai sweat (couture d’assemblage à la surjeteuse, en ce qui me concerne). Pour ce qui est de la bande d’encolure, perso, je l’ai cousue à 1cm à la MAC au point droit et non à la surjeteuse puisque le haut de la chemise va ensuite être cousue au même endroit. Du coup, je me suis servie de cette première piqûre comme repère pour assembler le haut de ma chemise à l’encolure de mon sweat. Une fois cette couture faite, j’ai surjeté les trois épaisseurs ensemble. Les instructions de montage semble indiquer de surjeter deux fois, ce qui ne me semble pas très judicieux. Je précise par ailleurs qu’il n’est pas utile d’utiliser un point stretch de sa machine pour coudre cet assemblage du fait de l’empiècement chemise qui est en chaîne & trame (et donc pas extensible).

Ci-dessous le sweat avec la bande d’encolure, avant l’assemblage avec le haut de la chemise :

Ci-dessous le haut de la chemise avec col, pied de col et patte de boutonnage :

Sur l’envers :

Une fois le tout assemblé, voici ce que ça donne :

Parlons maintenant du bas de la chemise, autre trompe l’œil bien sympathique :

En terme de finition du bas de la chemise (la partie en viscose), c’est un ourlet de 2 cm tout simplement surjeté puis piqué. Si c’était à refaire, je pense que je ferais un double rentré en guise d’ourlet, histoire que ça épouse mieux les courbes de ce bas de chemise. Ici mon ourlet vrille un peu et je ne trouve pas ça très esthétique…
Sur le milieu devant, il y a une patte de boutonnage là aussi en trompe-l’œil : c’est en fait un morceau de tissu qu’on vient tout simplement plaqué et piqué sur le bas de la chemise avant de procéder à l’ourlet. Pour davantage de tenue, j’ai entoilé cette pièce. A noter que des crans de placement sont indiqués sur le patronage du bas de la chemise. Pour moi, il faut les décaler de 1 cm vers l’intérieur pour que la patte puisse bien se positionner et bien correspondre, une fois qu’on a pressé au fer les valeurs de couture de la patte.

Une fois le bas de la chemise cousu, il faut venir assembler cette pièce au bas du sweat puis former ce qu’on appelle la « baigneuse ». C’est une technique nouvelle que je ne connaissais pas, je suis vraiment ravie de l’avoir apprise car c’est non seulement simple à coudre mais en plus le résultat visuel est du plus bel effet !

Perso, j’ai préféré pré-former au fer le pli de 2 cm au bas du sweat avant de l’assembler au bas de la chemise : c’est bien plus simple et bien plus précis que de le faire après !

Ensuite, on vient assembler les deux bords ensemble : le bord inférieur du sweat avec le bord supérieur du bas de la chemise :

J’ai tout d’abord assemblé les deux épaisseurs à la machine à coudre à 1 cm du bord (point droit, longeur du point = 3) :

Ensuite j’ai surjeté les bords ensemble. Naturellement, les marges de couture se positionnent vers le haut. Voici sur l’endroit, ce que ça donne :

Ensuite, je suis venue bien repositionné le pli préalablement formé au fer. Il n’est pas précisé à combien de cm il faut piquer la baigneuse (ce fameux pli). Perso, j’ai fait une piqûre à 1,8 cm du bord que j’ai préalablement tracée à la craie pour plus de précision. Je vous conseille de tout bien épingler, histoire que le pli de 2 cm reste bien en place. Pour info, j’ai fait une piqûre au point droit (longueur = 3).

Et voici le résultat final sur l’endroit :

Sur l’envers :

3ème trompe l’œil : les poignets boutonnés ! Attention, comme ils sont cousus dans du chaîne & trame, on perd donc en souplesse. Du coup, les poignets sont très serrés….

La technique utilisée est très similaire à celle proposée pour coudre les poignets de la blouse Grenadine de chez Craftine.

Curieusement ici, petite prise de tête pour faire correspondre les crans du poignet avec ceux du bas de manche. Faut dire aussi qu’au moment d’assembler le poignet au bas de la manche, je me suis rendu compte que j’avais oublier de marquer les crans… Ne faites donc pas la même erreur que moi ! Du coup, j’ai positionné les poignets au feeling… Il n’est par ailleurs pas précisé dans quel sens positionner les poignets et notamment le sens de la patte. Attention donc car le risque de coudre les poignets dans le mauvais sens est grand…

Je trouvais ça dommage qu’on ne reproduise pas la baigneuse sur le bas des manches mais je crois en fait que c’est tout bonnement impossible car c’est très étroit et donc difficilement accessible une fois le poignet fermé. En tout cas sur ma machine à coudre, le poignet (en taille 36) est trop étroit pour le mettre dans le bras libre… Si vous avez une solution, je suis preneuse !

Autre point, au porté, je trouve les manches trop longues, il va donc falloir que je les raccourcisse de 2/3 cm. Edit du jour : bas des manches refaits et donc rétrécis et c’est beaucoup mieux (désolée, pas de photos à l’appui…) !

Voilà pour ce sweat Livia, je l’aime beaucoup et il est certain que j’en coudrai d’autres ! La version avec les poignets plissés me tente beaucoup. A suivre !