Après la tunique réalisée dans le magazine Ottobre de 2014, je me devais de coudre le trench coat qui était proposé en couverture. Après ma version d’hiver d’après le patron Quart coat de Pauline Alice, voici ma version printanière dans un tissu en jean trouvé aux coupons de St Pierre.

Le modèle proposé par Ottobre est assez ressemblant avec celui de Pauline Alice mais j’avais quand même envie de le réaliser : double patte de boutonnage, pattes d’épaules et de poignets, pied de col et col, ceinture et pli fente au dos (que je n’ai pas faite…). Le plus dur dans tout cela a été de relever le patron : la planche est beaucoup trop chargée ! J’en parlais ici, pour ma tunique… Du coup, je n’ai pas eu la patience de relever le pli fente au dos, c’était trop fouillis et trop prise de tête… D’autant plus que le pli fente du bas d’une veste est la finition la plus technique et la plus complexe de toutes… Je l’avais réalisée en cours sous forme de pièce d’étude, j’en parle ici.

J’ai ajouté des bavolets au devant et au dos. Je les ai dessiné à main levée mais en prenant comme exemple ceux du quart coat. L’erreur que j’ai faite c’est de ne pas avoir tenu compte du placement des boutons… Du coup le bavolet du devant n’a pas de boutons car si j’en avais mis un, il aurait trop proche de la boutonnière…

En ce qui concerne les poches, j’ai décidé de ne pas faire des poches plaquées comme proposées dans le patron. J’ai préféré faire des poches raglans : je me suis pour cela replongée dans mes cours de couture et ça m’a permis de faire une bonne révision. Pour la doublure des poches, j’ai utilisé mes chutes de tissus avec ces jolis bustes !

Les voici, une fois finies :

Côté réalisation, pas de difficultés particulières, si ce n’est que c’est un projet qui prend du temps, de la patience et de la minutie. J’ai fait des doubles surpiqûres avec le même fil métallisé que pour celui de mon Ginger Jean. La bobine de fil ne m’aura finalement permis de faire que ces deux projets et quelques autres bricoles. Je n’ai hélas pas pu surpiquer tout le pourtour du devant et de l’ourlet, tant pis… 150 mètres ça va très vite… Je me suis un peu faite avoir par la grosseur de la bobine qui est donc du coup un peu trompeuse je trouve…

Voici la veste avant la pose de la doublure. Les coutures ne sont pas surjetées, ce n’est donc du tout esthétique… « Quand une veste est doublée, on ne surjette pas ! » dixit ma prof de couture de la Mairie de Paris…

A cette étape-là, on voit donc que j’ai cousu et surpiqué toutes les pièces dans le tissu en jean : les parementures sont posées, les passants, les pattes et les poches sont faites, l’étiquette maison est posée, les ourlets sont rabattus et bagués et j’ai même cousu les boutons ! Bref, on peut le dire, quand on arrive à cette étape-là, on peut dire que la fin est proche !

Avant de coudre la doublure au tissu, il convient de baguer les ourlets du bas de la veste, des manches ainsi que les parementures devants, j’en parle ici.

Les boutonnières sont des boutonnières tailleurs réalisés chez Mireille boutonnières, j’en parle ici. J’avais un peu peur de rater mes boutonnières, alors j’ai préféré ne pas prendre de risques ! Pour info, chaque boutonnière coûte 1 euro : c’est fait en quelques minutes pour un résultat professionnel. J’avais testé les boutonnières « lingères » pour ma chemise Bruyère, j’en avais été ravie et des boutons-pressions en métal pour ma veste-blouson Burda.

Le seul hic de ces boutonnières c’est que les fils ne sont pas tous coupés correctement… Le monsieur de chez Mireille m’a donc conseillé de passer un feutre noir dans l’ouverture et c’est vrai que du coup ça change tout !

Voici les pattes d’épaules avec un passant pour les maintenir en place :

Idem pour le bas des manches :

Le pied de col et le col, typique et incontournable :

Voici la ceinture que j’ai modifiée au dos, juste pour le côté « créatif ». La ceinture se noue au devant.

Les boutons utilisés sont ceux de mon stock. J’aurais aimé utilisé un diamètre inférieur pour les pattes d’épaules et de manches… tant pis…

Le voilà  ouvert :

Le voici fermé :

Mon prochain projet était censé être plus reposant mais finalement non… décidément j’aime bien relever des défis…