J’ai donné une seconde vie à un vêtement du commerce…  

Je vais reprendre ici la définition qu’a donnée My little coupon car je la trouve tout à fait pertinente : « L’upcycling (surcyclage en français) est l’action de récupérer des matières dont on n’a plus l’usage afin de de leur redonner de la valeur ».  Wikipédia précise : « Le surcyclage est l’action de récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure. Il s’agit donc d’un recyclage « par le haut ». Bon… Pour ce top-ci je n’irais pas jusque là, le terme recyclage me convenant plutôt bien…

Voici donc mon top upcyclé porté ici avec un sous-pull – version saison hivernale :

 

Porté ci-dessous sans sous-pull – version saison estivale :

Pour en revenir à genèse de ce projet, j’avais donc acheté trois sous (4 ou 5 €) ce haut en jersey qui provient de la boutique Camaïeu et qui à l’origine coûtait tout de même 36,99 € ! Au regard de la forme, j’ai tout de suite su que j’allais avoir suffisamment de matière pour en faire un autre petit haut. 

Car là en l’état, je trouve que ce vêtement n’est pas vraiment portable, c’est en fait une sorte de poncho à porter avec des ouvertures ou niveau des bras. Bref rien de très seyant ni de très confortable (avis tout à fait personnel…).

Avant/après :

Je trouve en revanche le tissu ultra joli, c’est une maille fine, souple & douce de couleur noire avec un fil irisé. Le bord est fini par une bande de sequins que je trouve du plus bel effet car ça apporte une certaine touche de féminité & d’élégance. 

A plat, voici ce que ça donne. La suite, vous la devinez : j’ai dissocié le devant du dos en coupant directement les coutures centrales (encolure/épaule/bras) : 

On obtient ainsi deux sortes de grands rectangles : un devant et un dos avec une encolure arrondie. J’ai ensuite plié en deux endroit contre endroit le devant. Idem pour le dos. Comme vous pouvez le voir, il y avait suffisamment de matière pour re-patronner quelque chose d’autre par-dessus. A noter que j’ai laissé l’encolure devant et dos intacte. Idem pour le bas. Ça me permettait ainsi d’avoir des bords déjà finis : gain de temps fort appréciable !

Côté patron, je me suis inspirée de la forme du patron Trop-Top d’Ivanne Soufflet puis j’ai découpé mon tissu au feeling en allongeant les emmanchures « kimono ». A plat, voici ce qu’on obtient. J’avais à la base trop évasé/arrondi le bas de mon top et c’est donc une ligne que j’ai rectifiée par la suite. D’ailleurs, on voit tout de suite à l’œil que c’est bien trop bombé sur le bas…

Une fois le devant et le dos assemblé, il ne me restait plus que la finition des manches à réaliser :

Pour ce faire, j’ai décidé que j’allais optimiser au mieux mon tissu d’origine. J’ai alors ajouté une bande de sequins en guise de finitions que j’ai assemblée directement à la surjeteuse (pour ce faire, j’ai veillé à laisser une marge de couture en maille pour éviter que les couteaux de la surjeteuse ne coupent les sequins).

Pour l’encolure, j’ai utilisé celle existante.

Bref, en deux temps trois mouvements, c’était réglé !

J’ai réalisé toutes les coutures d’assemblage à la surjeteuse. Pour que les marges de couture ne soient pas trop visibles, je les ai fixées avec quelques points à la main pour qu’elles restent bien plaquées d’un côté. Ça permet ainsi d’obtenir une jonction à peu près correcte comme ici au niveau de l’encolure :

Idem pour la couture des côtés au niveau de la bande de sequins :

A noter que la finition est à l’origine vraiment qualitative alors que c’est du Made in China !

Me voilà à présent avec un joli petit haut que je vais pouvoir porter aisément. Ces sequins étant mats et donc relativement discrets, ce haut pourra ainsi être porté en toute occasion, me voilà donc ravie ! Mission surcyclage accomplie !