Voici un premier petit bilan des cours du soir proposés par la Mairie de Paris que j’ai suivis et dont l’intitulé était « Perfectionnement : vêtements féminins prêt-à-porter »…
La première fois que je suis entrée dans la salle, j’ai tout de suite été impressionnée par toutes ces machines !
Voici les sujets que nous avons entre autres abordés au cours de cette année :
> Utilisation des piqueuses plates, de la surjeteuse industrielle et de la presse vapeur
> Comment coudre une poche à double passepoil…
> A partir d’une base de pantalon en taille 38, nous avons construit, par la technique de coupe-à-plat, un pantalon de ville et nous en avons réalisé un prototype. Ce sera la 2ème partie de mon bilan !
> Comment gérer les passages de pinces : des exercices pratiques à faire à la maison
> Comment coudre une robe « trois trous », c’est à dire comment coudre la doublure au tissu extérieur au niveau de l’encolure et des emmanchures (je connaissais deux techniques, là j’ai appris la troisième !).
> Remplacer la doublure d’une veste du commerce, ici une veste Cacharel (l’article est ici !) :
> Comment coudre la fente du bas d’une veste doublée
> La veste tailleur : à partir d’une base de corsage en taille 38, nous avons construit, par la technique de coupe-à-plat, une veste et nous en avons réalisé un prototype. Je me suis finalement prise au jeu et j’ai dessiné puis patronné une veste telle que je l’imaginais et elle sera donc sur-mesure ! Ce sera la 3ème et dernière partie de mon bilan !
[Petit aparté]
Ce cours étant avant tout un cours de perfectionnement, il s’adresse donc à des personnes ayant de bonnes notions en matière de coupe à plat et de montage/assemblage. Le fait d’avoir suivi quelques formations auparavant (notamment pantalon « tailleur » et veste « tailleur ») m’ont beaucoup aidées ! J’ai été dans l’ensemble déçue par ce cours du soir car il ne correspondait pas à mes attentes en matière de minutie et de précision. Je pensais également en apprendre davantage sur les techniques utilisées dans le monde de l’industrie… C’est vrai aussi que vu le prix (95 € pour l’année) je ne vais pas me plaindre non plus… C’est juste que j’ai suivi à la Mairie de Paris des cours tellement plus intéressants, que je m’attendais à une qualité de cours équivalente…
[Fin du petit aparté]
Regardons de plus près les piqueuses plates…
Il y en a toute une série ! Hélas, toutes n’étaient pas opérationnelles et c’est vraiment dommage… Moi, j’ai principalement travaillé sur celle-ci :
Ci-dessous, je suis entrain de coudre la braguette d’un pantalon :
Question enfilage et autres réglages, il n’y a hélas pas de mode d’emploi, ce qui ne facilite évidemment pas l’utilisation de ces machines. Chose très étonnante, la prof n’en savait pas plus que nous… je me suis donc débrouillée comme j’ai pu…
Voici tout de même les différentes étapes en photos du passage du fil :
Le principe reste toutefois celui-ci (heureusement que j’avais gardé mes fiches de CAP !!!) :
Pour apprivoiser ces machines, qui sont d’une rapidité redoutable, nous avons fait quelques exercices et autres essais avant de nous lancer dans la couture de notre pantalon… heureusement ! Nous avons donc appris à coudre des lignes droites, des lignes courbes et des lignes cassées… Voici mon premier essai :
Les machines sont équipées de coupe-fil et tout se fait au pied, au niveau de la pédale. Pour relever le pied de biche, il faut utiliser la genouillère…
Rassurez-vous, on finit par s’y habituer. Ce qui est drôle, c’est de vouloir faire inconsciemment la même chose avec sa propre machine à coudre de la maison… Bref…
Utilisation de la surjeteuse industrielle
Pour ce qui est des surjeteuses, il n’y en avait que deux et comme personne ne savait comment les régler… Bref, je ne les ai donc pas beaucoup utilisées…
La surjeteuse est encore plus rapide que les piqueuses plates, il faut vraiment effleurer la pédale et appuyer dessus en toute délicatesse…
La prof nous a tout de même demandé de nous entrainer en prenant une toile découpée n’importe comment et de surjeter tout du long cette toile : gestion des courbes, des angles obtus et aigus… Le point étant affreux, je ne peux vous en montrer plus.
Utilisation de la presse vapeur
Quant à la presse, c’est tout de même plus facile à utiliser.
L’espace de repassage est très grand, ce qui est fort appréciable. Ci-dessous, ce sont les pièces de la doublure d’une veste du commerce que je vais presser au fer…
Ci-dessous mon pantalon (prototype) à plat :
Nous disposions de grandes tables pour travailler la partie coupe à plat. Nous étions au début un peu serrées mais comme il y a eu au fil de l’année quelques nombreuses défections, ça nous a permis d’avoir un peu plus d’espace par la suite.
Voilà pour ce premier reportage ! Le prochain article sera consacré au patronage et à la confection du pantalon. Pour celles que le cours intéresserait, sachez que ce cours ne sera pas reconduit l’année prochaine.
Quelle chance quand même de pouvoir accéder à cet enseignement! Ce n’est pas dans ma campagne que je pourrais les trouver, et surtout pour ce prix ! Merci pour ce partage très intéressant .
Bonsoir
Cela me donne très envie de m’inscrire
Comment faire ?
Merci
Comme indiqué à la fin de mon article, ce cours n’aura pas lieu l’année prochaine. Il y a en revanche d’autres formations du même genre : regardez sur « cours municipaux pour adultes ». Bonne couture !
Super ton article ! Merci de ton retour sur cette formation. Y a t-il un test de couture avant d’y entrer ? Merci !
Merci ! Oui il y a un test écrit (facile) mais aussi et surtout un entretien avec la prof.
C’est tout de même fascinant de voir toutes ces machines! Les autres participantes étaient également motivées? Et la prof? Cela joue tout de même sur la motivation . J’ai hate de lire les prochains posts et de découvrir une nouvelle année de cours même si c’était moins passionnant que la dernière fois.
Oui, c’est vrai que toutes ces machines restent fascinantes ! Rien que pour elles, ça valait le coup de suivre ce cours. Les plus motivées sont celles qui sont restées jusqu’au bout, donc à peu près 7/8 personnes. Heureusement qu’elles étaient là !
Ce sont des classes de combien au max ?
Merci !
Merci pour ce partage !!
Effectivement, comme dit Missegue, dommage qu’on n’ait pas ça en province.
Suis à 1h d’Angers, Rennes, Nantes …. je n’ai pas vu qu’il avait des cours comme à Paris.
J’attends la suite avec plaisir.
Oui effectivement, c’est vraiment dommage… Et du coup je suis consciente de la chance que j’ai eu d’avoir suivi tous ces cours.
Je ne suis pas parisienne et ne pourrai donc jamais suivre de tels cours, mais j’ai trouvé ton article intéressant. Je n’avais jamais vu de telles machines à part la piqueuse plate. La surjeteuse n’a as grand chose à voir avec nos surjeteuses domestique. Dommage que tu n’aies pas été totalement satisfaite de ces cours. Mais je crois que tu as quand même appris pas mal de choses que tu nous transmets gentiment. Merci pour cet intéressant reportage.
Oui, heureusement, on apprend toujours quelque chose !
Dommage que tu aies une impression mitigée sur ce cours, l’intitulé semblait « appétissant ». Coudre avec une piqueuse plate (j’en ai une) en ayant les 2 mains libres est un vrai plaisir et on s’y habitue très vite. La surjeteuse m’a l’air en piteux état (bâti cassé) et c’est vraiment dommage de ne pas avoir pu vraiment l’utiliser. Le prix de ce cours est plus que compétitif, je me suis renseignée sur différents cours de coupe à plat dans des écoles à Milano (c’est à une heure de chez moi) mais c’est très très cher j’ai abandonné l’idée et je me suis tournée vers Craftsy !
L’intitulé était effectivement plus qu’appétissant, mais bon c’est comme ça… Mon avis est assez mitigé en effet mais il faut savoir que j’étais loin d’être la seule à avoir cet avis… Les cours privés restent effectivement inabordable et c’est vraiment dommage… C’est quand même une chance pour moi d’avoir suivi tous ces cours, j’en suis bien consciente.
Merci pour ce reportage intéressant . Comme beaucoup d’autres, je n’ai pas l’opportunité de suivre de tels cours et du coup tes podcast m’aident beaucoup ! Car je suis long d’avoir ton niveau ……
J’en suis alors ravie !!!
tu as su tirer partie de cette expérience, c’est le principal! à bientôt pour lire la suite de tes aventures!
Quelle chance en effet d’avoir pu suivre ce cours. J’ai aussi eu la chance de suivre des cours à la mairie de Paris, et même si tout n’est pas parfait, rien que le fait d’être avec des gens motivés, d’avoir du matériel et un bon prof, je trouve ca génial ! J’aurais aimé t’avoir comme voisine de table 🙂
Moi aussi j’aurais bien aimé t’avoir comme voisine de table ! Faut dire que j’étais quand-même bien entourée : les filles étaient super sympas !
Bonjour,
J’aime beaucoup toutes les explications techniques contenues dans tes articles. J’admire aussi souvent tes créations, tellement soignées.
Je cherche depuis un moment comment coudre la doublure d’une robe « trois trous ». Mais je ne trouve sur le net que des explications pour une robe avec une ouverture dans le dos. Or, la mienne a une fermeture éclair sur le côté gauche, sous le bras. Alors je ne vois pas dans quel ordre faire les choses. Si quelqu’un peut m’éclairer au passage…
Merci pour ce joli bilan, cela m’a remis dans les cours que j’ai fait cette année avec le GRETA de Besançon, (info, pour toutes celles qui cherchent des cours du soir. J’ai fait 2h30 aller-retour de route depuis chez moi pour y participer et je ne regrette pas, par contre 15h/150€) Je sais que les GRETA sont à l’écoute des demandes, alors n’hésitez pas à vous renseigner.
sbcreationscouture, je te garde dans mes favoris 🙂
Merci pour ces infos !