La dernière session fut sur le « pantalon tailleur ». Nous sommes partis du gabarit du pantalon en taille 38 et avons procédé aux transformations suivantes : pantaillon taille basse, création de poches italiennes, bas de pantalon élargi, ajout de plis couchés, braguette, ceinture en forme, parementure et passants…

Nous avions des mannequins pour pantalon (taille 38) et avons appris à poser le bolduc et les épingles correctement.

Avant de nous lancer dans le montage du pantalon, nous avons fait la pièce d’étude sur la braguette. Je n’en avais jamais faite et j’ai été étonnée par sa facilité. Evidemment ça ne s’improvise pas, ça s’apprend mais ça n’a pas été la pièce d’étude la plus difficile de l’année. Pour être tout à fait exacte, j’avais déjà réalisé une braguette mais boutonnée grâce au livre « casual wear pour homme » : là aussi, les explications sont très claires et détaillées.

Une fois le patron validé, les crans marqués et les valeurs de couture ajoutées, nous avons coupé et monté le pantalon tout d’abord dans la toile puis dans un lainage fin (type super 100).

Nous avons commencé par coudre les poches italiennes. Plusieurs nouveauté et particularités :
– pose d’un DF non thermocollant dans le pli de parementure. Le DF est cousu mains (point de côté et point de chausson).
– la parementure est « à même » : il a donc fallu la dessiner correctement sur le patron.

– les sacs de poche sont au pli et cousus en « couture anglaise ».

Nous avons ensuite cousu les pinces dos et les fonds de plis du devant qui sont couchés ici vers l’intérieur. On appelle cela des plis à la française. Les plis à l’italienne sont couchés vers l’extérieur du pantalon. Ce n’est qu’une question de goût et d’esthétisme.

Il fallu ensuite assembler les deux jambes (méthode classique) et piquer la couture d’enfourchure jusqu’au décroché de la braguette. Ci-dessous la pièce d’étude avec des repères au stylo Frixion qui s’efface avec un coup de fer :

Nous passons à l’étape « montage de la braguette ». Pour éviter de faire un « retour arrière à la machine » au niveau de la pointe, il suffit de lever le pied de biche et de laisser suffisamment de fil. On insère le fil dans une aiguille et on fait passer le fil sur l’envers de la braguette et on noue tout simplement !

Les passants sont cousus et on passe à la ceinture en forme. Dans le pantalon tailleur traditionnel, on n’utilise pas de thermocollant mais de la toile de laine pour renforcer la ceinture. Il suffit tout simplement de maintenir la ceinture et la toile de laine par un point mains (ou un point long à la mac) au centre et de dégarnir les valeurs de couture (uniquement celles en toile), ce qui permet de retirer un peu d’épaisseur.

On pose ensuite la parementure sur la ceinture, endroit contre endroit et on couds soigneusement la pointe de la ceinture. Je me suis aidée en traçant les lignes de couture avec un stylo frixion. On n’oublie pas de piquer nervure la parementure pour éviter qu’elle ne bouge.

Avant de rabattre la parementure, on plaque vers le haut les valeurs de couture de la ceinture et on coud au point de chausson ces valeurs pour bien les maintenir vers le haut.

On rabat la parementure, on la maintient au moyen d’épingles et on couds sur l’endroit du pantalon dans le sillon de la ceinture. Du coup, il n’y a pas de couture apparente sur l’endroit. Il ne reste plus qu’une seule étape : coudre les ourlets, à la main of course !

Au dernier cours, la prof nous a expliqué comment construire notre patron de pantalon à nos mesures. Nous avons donc tout d’abord eu une séance sur la bonne prise de mesures et les explications par coupe à plat. Conclusion et au regard de tout le travail que ça représente je préfère mille fois partir d’un gabarit de pantalon de base en ajustant et en corrigeant la toile !

 

Session 1 : la jupe
Session 2 : détails du vêtement tailleur, travail sur pièces d’étude
Session 3 : construction de la veste tailleur
Session 4 : montage de la veste
Session 5 : le pantalon