Pourquoi créer son gabarit ?
– Vous venez de dessiner votre patron de base établi à vos mesures sur un papier qui va certainement par la suite se déchirer et s’abîmer car il sera fréquemment utilisé. Il convient donc de solidifier votre patron que vous avez validé en utilisant un cartonnage plus ou moins rigide ou du rhodoïd. J’ai essayé avec les deux mais je préfère nettement le rhodoïd qui, du fait de sa transparence, va faciliter le recopiage. En plus, comme il est vendu au mètre, ses dimensions sont parfaites. Pour le carton, le point faible c’est qu’il faut le trouver (récupération boîtes de céréales par exemple) et les dimensions sont en générale petites, du coup, il faut scotcher certaines parties, ce qui n’est pas l’idéal. Voir ci-dessous mon gabarit de buste réalisé en carton.
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– Il permet tout simplement de gagner du temps : c’est facile et rapide ! Il fera office de patron de base pour vos prochains projets. Il suffit de tracer le contour (on l’utilise comme une règle !) et les repères du gabarit sur une feuille blanche : ça facilite le « recopiage ». Le gabarit est réutilisable à volonté et vous permetra de réaliser toutes les transformations que l’on souhaite (enfin… faut-il encore avoir les connaissances en matière de coupe à plat…).

Voici donc comment j’ai procédé pour créer mon gabarit en rhodoïd.
Là encore, je ne connais pas la façon « officielle » de le créer, il s’agit donc de ma méthode qui n’est peut-être pas la meilleure mais qui me semblait logique…

1/ Reprendre son patron. Ici il s’agit de la jupe de base devant & dos.
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2/ Prendre le rouleau de rhodoïd (je l’ai acheté chez fil 2000) et en découper une partie légèrement plus grande que les dimensions de votre patron.
Il convient à présent de l’aplatir, non pas avec des poids qui ne serviront strictement à rien mais avec un fer à repasser.
En ce qui me concerne, n’ayant pas trouver la solution à temps, je n’ai aplati le tout qu’en toute fin…

Voici ce que le rhodoïd donne avant repassage :P1090528

Mes recommandations : mettre un morceau de toile entre le rhodoïd et le fer (j’ai utilisé plusieurs épaisseurs), ne pas utiliser la vapeur, presser au fer de façon continue sur les deux faces :

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Voici le résultat : à gauche c’est réussi, en revanche à droite c’est raté, le rhodoïd gondole (à cause de la vapeur et parce que j’ai insisté trop longtemps sur certaines parties…)

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3/ Relever sur le rhodoïd, grâce à des feutres indélébiles, toutes les indications et repères du patron par transparence. Attention, il faut relever le patron sans les marges de couture. Une fois fini, il suffit de découper le contour avec des ciseaux ou un cutter. Votre gabarit est fini !
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4/ Pour tester le gabarit, posez-le sur une grande feuille blanche, maintenez-le grâce à des poids (ceux de musculation de mon mari font l’affaire !), tracez le contour et les différents repères (pinces et ses extrémités, petites hanches, bassin), retirez le rhodoïd et tracez les lignes de pinces, de petites hanches et de bassin grâce à vos repères.
et voilà c’est fini, place aux transformations pour une jupe évasée, à plis, avec empiècement…
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