Ce n’est plus du tout à fait de saison, mais je tenais quand même à me coudre cette petite blouse ! Et ma foi, portée avec un sous-pull, je crois que ça pourrait tout à fait le faire…

Beaucoup de versions de ce patron ont fleuri sur les réseaux. A mon tour je me suis laissée tenter d’autant plus qu’il était en vente au modique prix de 2 € sur la plateforme Makerist (prix initial = 10 €).

Voici la description : « La blouse Frida fait référence à l’icône Frida Kahlo, artiste mexicaine engagée, modèle de force et de féminité, et source d’inspiration pour bon nombre d’entre nous. C’est un modèle caractérisé par une encolure carrée, des manches bouffantes et une taille soulignée. Frida est un modèle entièrement élastiqué, qui s’adapte à toute les morphologies. Facile à réaliser et peu demandeuse en tissu, cette petite blouse propose trois longueurs de manches et deux longueurs (crop top ou blouse). Il est possible de la hacker en robe grâce au supplément fourni : robe courte ou longue, volantée, fendue… »

Voici le schéma technique :

La modification que j’ai faite à ce patron est d’avoir rallonger la version blouse de 5 cm.

Voici ma version sans sous-pull :

Avec une ceinture :

J’ai cousu ma version dans ce crêpe de viscose kaki et fleurs noires que je trouve de toute beauté. J’avais acheté 15€ ce coupon de 3 mètres dans la boutique Modes & travaux (Les Coupons de Saint-Pierre). Je voulais au départ utiliser ce coupon pour me coudre une robe longue d’été… Ce sera finalement deux petites blouses (je vous montre la seconde tout bientôt). D’une manière générale je n’aime pas cette texture granuleuse typique du crêpe mais là ça passe avec cet imprimé. Par contre, il a deux avantages :

1/ l’envers est quasi identique, c’est donc bien plus esthétique. Voici la blouse sur l’envers :

2/ Ça se froisse très peu, c’est donc le genre de blouses qu’on peut facilement mettre dans une valise de vacances !

Le patron PDF au format A4 représente 15 pages à imprimer. A noter qu’il n’y a pas de système avec calques de tailles, on doit donc imprimer toutes les tailles du patron. Les marges de couture sont comprises (1 cm – ourlets : 2 cm). Autre point à préciser (et c’est pour moi un bémol) : ne figure dans le PDF que la version crop avec manches courtes. C’est donc à nous d’allonger les pièces du patron si on veut des manches longues et/ou un top de longueur normale… Idem pour le biais et les coulisses, à nous de les dessiner. C’est un peu dommage car ça nous oblige à rajouter et scotcher du papier… Il est vrai qu’on pourrait aussi rallonger les pièces patron directement sur le tissu mais ce n’est pas une méthode qui me convient.

Dans les fichiers de téléchargement, il y a également un PDF « Hack robe Frida » qui explique de quelle manière allonger la blouse en robe, ajouter un volant et une fente (pas d’illustrations, juste du texte). La version robe longue (mais pas dans ce genre d’imprimé !) pour l’été prochain me tenterait bien… A voir le moment venu !

Le patron est proposé de la taille 32 à 50. J’ai cousu ma version en taille 36. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, il y a un tableau avec les mesures finies du vêtement. Il y a donc de l’ampleur mais une fois le tout élastiqué, ça change tout !

J’aime beaucoup la coupe et donc rendu visuel final de cette blouse que je trouve à la fois seyante, féminine et élégante. Je la porte ici sans ceinture :

Mais je crois que je préfère tout de même porter cette blouse ceinturée :

Cette encolure froncée et carrée change des encolures qu’on voit habituellement.

Toute l’encolure est élastiquée :

Les manches sont bouffantes juste comme il faut. Si j’avais utilisé un tissu plus épais ça m’aurait, j’en suis sûre, beaucoup moins plu. En effet, grâce à cette viscose fine et légère, les manches ne sont pas trop volumineuses !

J’ai opté ici pour des manches courtes mais je compte bien me coudre une version manches longues ! le bas des manches est joliment resserré par une coulisse élastiquée.

Pour l’ourlet, il s’agit d’un double rentré de 1 cm :

Sur l’envers, voici ce que ça donne :

La taille de la blouse est resserrée par deux coulisses élastiquées. J’aime beaucoup ce détail qui donne juste ce qu’il faut de blousant :

Le bas de la blouse est également fini par un double rentré de 1 cm.

Le dos et le devant étant quasi similaires, j’ai préféré ajouter un petit ruban noir au milieu dos pour ne pas me tromper de sens et donc inverser au porté.

La blouse n’est pas censée se porter avec les épaules dénudées. J’ai toutefois essayé mais je ne trouve pas ça très joli (c’est trop bouffant à mon goût…) :

Avec une ceinture :

Pour ma prochaine version, il est fort probable que je revois le patron des manches car je préfère porter ce genre de blouse avec les épaules dégagées. Du coup, ce sera beaucoup plus simple à coudre en terme de finition des bords (une seul ourlet en guise de coulisse et un seul élastique pour l’encolure, comme je l’avais fait pour cette blouse Burda)…

Le livret d’instructions est clair et suffisamment illustré (schémas). Le niveau indiqué est débutant (1/5) avec un temps de réalisation annoncé de 5h. Perso, ce n’est clairement pas un patron que je conseillerai à un débutant car c’est à mon sens un modèle qui demande minutie et précision. D’autant plus si on le réalise dans un tissu fin et fuyant comme de la viscose… Plusieurs techniques sont abordées comme la création de coulisses, la réalisation de biais, les coutures anglaises (que je n’ai pas faites), la gestion des élastiques et la pose d’un biais à cheval. Cette dernière est ma bête noire en couture : difficile en effet d’avoir quelque chose de soigné avec cette finition…

La gestion des élastiques peut poser question… Une fois insérés dans les coulisses, il est juste dit de les épingler aux extrémités pour les maintenir en place. Perso, je vous conseille vivement de les piquer en place avant d’effectuer l’assemblage des manches car un élastique peut vite se faire la malle (ça sent le vécu !) et c’est surtout bien plus pratique à assembler que si on laisse les élastiques avec des épingles (ce qui est préconisé dans le livret).

On ne le voit pas sur les photos, mais les élastiques sont cousues le long du bord de la coulisse. J’ai laissé dépassé l’extrémité de l’élastique de chaque côté sur 1 cm.

Plutôt qu’un élastique plat de 6mm comme préconisé dans le livret technique, j’ai opté pour un petit élastique rond et j’ai bien fait car si on n’est pas hyper précis dans nos piqûres, ça risque alors de poser problème : il est en effet écrit d’utiliser un élastique de 6 mm pour une coulisse de 8 mm, c’est un peu chaud, non ? Là, je me mets à la place d’un débutant qui ne ferait pas forcément des piqûres très droites…

Une fois l’encolure assemblée et les élastiques fixés (chaque pièce du patronage a son élastique : le devant, le dos et les manches), il convient de plaquer les marges de couture au fer vers les manches. Les extrémités des marges de couture restant visibles et trouvant cela peu esthétique, j’ai donc préféré les fixer par des points à la main pour que cette couture d’assemblage soit bien plaquée.

Sur la photo ci-dessous, on voit que les coutures d’assemblage sont bord à bord. Attention de ne pas avoir de décalage entre la manche et le corsage…

Petit détail, j’ai au préalable rentré les fils grâce à une aiguille à gros chas. Comme vous pouvez le voir, je n’ai pas opté pour des coutures anglaises…

Parlons à présent des coulisses élastiquées…
A noter que le patronage indique le positionnement final de la coulisse et non le positionnement du biais lors de la couture…

Il faut donc positionner le biais à plat de cette manière (1er repère) :

Une fois le biais complètement replié, voici ce que ça donne :

Pour info, j’ai positionné mon biais sur le second repère pour que la ligne de taille soit descendue d’1 cm.

La pose des deux coulisses en cours :

On rabat ensuite la coulisse vers le haut puis on épingle :

Voici le biais surpiqué en place. Comme vous  pouvez le constater, les extrémités des coulisses sont laissés ouvertes pour le passage des élastiques.

Petit détail, comme j’ai utilisé un élastique rond, j’ai donc fait des nœuds aux extrémités plutôt qu’une couture.

Une fois les élastiques insérés, voici que ça donne sur l’envers : :

Voilà pour cette blouse Frida que je suis ravie d’avoir cousue et que je prévois de porter été comme hiver.