Je suis ravie de vous présenter aujourd’hui une nouvelle cousette estivale !

Une amie très chère (merciiiiiiiii Sylvie !!!) m’a offert pour mon anniversaire le patron de la robe Harmonie de Atelier Scammit et du plumetis de coton de couleur écru. Un combo parfait pour une robe estivale, vous en conviendrez !

Et puis il faut dire aussi qu’elle a vu juste avec ce patron car Atelier Scammit fait partie de mes marques de patron préférées ! Bref, je suis trop gâtée !!!
J’apprécie le fait que Johanna, la créatrice, apporte un soin tout particulier à proposer des patrons avec des finitions soignées et abouties même si je ne suis pas toujours fidèlement ses directives.
Pour mémoire, voici les 6 patrons que j’ai déjà cousus de cette marque :
– la blouse Stockholm (fail) – la blouse Idylle – la blouse Artesane
– la blouse Petites choses – la tunique Hélios – le cardigan Icône
– la veste Tempo : mon patron coup de cœur de cette marque !

Je suis donc contente d’ajouter à ce bel éventail la robe Harmonie que j’avais repérée dès sa sortie… 

Voici la description de ce patron par la marque : « Robe aux jolis volumes adoucis par une taille marquée, blousante ou non. Des fronces ponctuent le dos et le devant de l’empiècement épaule, et confèrent un volume féminin à la jupe. La robe, boutonnée devant, propose soit une manche 7/8, soit une manche courte papillon. Finitions couture anglaises et coutures bordées. Peut également se décliner en blouse et en robe longue. »
Voici le schéma technique :

Ce patron est proposé au format PDF (9,50€) et au format pochette (16€). La planche patron livrée dans la pochette annonce 10% de superposition, mais j’ai, de toute façon tout décalqué.

A noter que le sens du droit-fil de la pièce n°7 (empiècement épaule) m’a posé question. Perso, je l’ai positionnée dans le même sens que les autres pièces du patron. Idem pour la pièce n°8 (poignet) que j’aurais tendance à placer dans l’autre sens…

A noter que le plan de coupe est difficilement lisible dans le livret technique. Non seulement il est tout petit mais en plus de cela, les lignes imprimées sont trop fines. Ici j’ai forcé sur le contraste pour mieux voir :

Les marges de couture sont incluses mais attention car qu’elles varient selon l’endroit où on coud. D’une manière générale elles sont de 1,5 cm, sinon elles sont de 1 cm. Il faut donc être vigilent… A noter qu’après chaque couture d’assemblage j’ai recoupé de moitié toutes les marges de 1,5 cm, histoire de limiter les épaisseurs. Mon tissu étant un peu transparent, c’est ainsi plus fin et donc plus esthétiquement parlant.

Pour en revenir à ma réalisation de ce patron Harmonie, voici la version que j’ai cousue :
> Robe version non blousante
> Pas de poches

Les modifications que j’ai faites (tant qu’à faire, autant se faire plaisir !)
> Robe rallongée de 30 cm
> Manches longues raccourcies de 27 cm
> Ajout de pattes en bas de manche
> Robe intégralement doublée : exit les parementures et donc les finitions proposées dans le livret
> Pas assez de fronces en têtes de manche, du coup, je les ai supprimées car sinon, ça faisait des plis disgracieux (gérer l’embu, ce n’est pas mon fort…).

L’encolure est pas mal décolletée mais ça me plait bien :

En ce qui concerne l’entoilage, la créatrice préconise de bloquer ou de poser un ruban droit-fil à certains endroits, ce que je n’ai pas fait. En revanche, pour renforcer certaines parties, j’ai entoilé les pièces suivantes :
> Ceintures ext. & int.
> Empiècements épaule ext. & int.
> Encolure devant & dos côté doublure sur une largeur de 4 cm
> Toute la hauteur du pan du devant (gauche et droit) de la jupe coté doublure sur une largeur de 4 cm
> Ourlet rapporté du bas de la jupe

Côté tissu, la marque conseille d’utiliser un tissu de poids très léger à léger (70 à 200 gr/m²) comme la batiste, le crêpe, le denim léger, la viscose. Ici mon tissu fait 100g/ml et il vient de chez Cousette, une boutique en ligne qui propose ce plumetis 100% coton au prix de 12,50€/m : « Tissu plumetis de coton écru. Tissu léger idéal pour vos créations estivales, légèrement transparent, prévoir une fine doublure selon les utilisations. »

S’agissant d’une robe, il me semblait indispensable de la doubler intégralement. Ce plumetis étant fin, léger et donc un peu transparent, j’ai décidé de l’associer à une microfibre fluide 100% polyester couleur crème achetée 15 €/ 3 mètres dans la boutique Modes & Travaux / Les Coupons de Saint-Pierre. Je suis très contente du rendu final même si le polyester, ce n’est pas ce que je préfère…

Voici la robe côté envers (donc doublure) :

Comme j’avais 2m50 de ce plumetis, alors que la marque préconise 3m20 de tissu pour la version robe longue et manches 7/8ème, il a par conséquent fallu que je fasse quelques compromis en effectuant notamment quelques modifications comme indiqué plus haut. Je n’ai par exemple pas pu couper dans le plumetis les parementures et l’ourlet rapporté, ce qui, couturesquement aurait été plus conventionnel.

Le patron est proposé du 34 au 48 (tour de poitrine de 80 à 115 cm) et d’après le tableau des tailles et des mesures finies du vêtement, j’ai opté pour coudre intégralement la taille 36 (je fais pile poil la taille 36 pour la poitrine et je suis entre le 34 et le 36 pour la taille). Il y a pas mal d’aisance apportée au modèle du fait des fronces au niveau du corsage et de la jupe. Comme j’ai choisi la version non blousante, du coup il y a de l’aisance à la taille (+8 cm), ce qui fait que la ceinture arrive non pas à la taille naturelle mais plutôt taille basse. Le poids de la jupe ne permet de toute façon pas de la garder à la taille à moins d’y ajouter une ceinture. Je n’ai fait aucun ajustement, vous voyez donc comment la robe tombe sur moi et sur ma morphologie. A noter que la stature du patron est 1m70 (je fais 1m68).

Au final, peut-être que j’aurais dû faire un compromis : laisser le corsage en version non blousante et choisir la ceinture version blousante car il n’y a ainsi plus que 2 cm d’aisance au niveau de la ceinture. Sur le net, j’ai vu que certaines personnes avaient cousu intégralement la version blousante mais que ça blousait justement trop au niveau du corsage (sur le patronage, le buste est plus long de 2 cm). Je ne sais pas si ce que je dis est clair, mais allez sur l’article de Bee Made, ce sera plus explicite !

J’aime bien cette encolure en V qui est décolleté juste comme il faut (pour certaines ça pourrait être un peu trop) :

J’ai opté pour des manches courtes (par manque de tissu) et pour donner un petit cachet supplémentaire, j’ai ajouté des pattes de manches qui donne cet effet de manches légèrement retroussées. C’est un détail qui me plait bien car ça modernise le tout (enfin je trouve !) :

Côté envers, voici ce que ça donne :

Des empiècements épaule sont prévus dans ce modèle, ce qui apporte un charme particulier. 

Devant (côté extérieur) :

Devant (côté doublure) :

Dos :

Dos (côté doublure) :

La robe se ferme au milieu devant par toute une série de boutons. 

J’ai ici opté pour des boutons bottines, donc à queue (boutons achetés dans la boutique Modes & Travaux / Paris ) : 

J’ai réussi à faire les boutonnières avec ma machine à coudre sauf pour celle de la ceinture (trop d’épaisseurs) que j’ai dû faire avec un pied manuel en lieu et place du pied Pfaff sensormatic… Comme la boutique Afrim Meftari était fermée, j’ai donc pris mon courage à deux mains pour faire ces boutonnières moi-même et je peux vous dire que j’ai tremblé tout du long. Mais ô miracle, ça a fonctionné !

Voici la différence entre les deux pieds (pour savoir comment utiliser le pied pour boutonnière manuelle, c’est par ici !)

Pour la finition du bas de la robe, j’ai opté pour de larges ourlets rapportés, ce qui donne de l’allure et du plombant à la robe. Peut-être aurais-je dû opter pour un simple et petit ourlet surjeté mais j’avais envie de tester cette technique, alors… Il est vrai que cet ourlet est, du fait de la transparence du tissu, voyant mais ça ne me choque pas plus que ça car je vois ça comme un rappel de la ceinture. 

Le dos de la robe, quant à lui, rien de particulier et j’aime bien cette simplicité :

Les fronces au devant et dos ne sont pas trop volumineuses, j’avais en effet peur de ce côté gonflant surtout avec cette double épaisseur de tissu mais ça va.

Côté doublure :

Je porte ici cette robe ceinturée car je préfère le style que ça donne. Question de préférence…
Voici tout d’abord sans la ceinture :

Avec une ceinture élastiquée noire (je n’aime pas trop…)

Avec une ceinture marron :

Avec une ceinture à nouer marron (c’est ma version préférée) :

J’avais lancé sur Instagram un petit sondage dont voici le résultat des courses :

Avant de me lancer dans la confection de cette robe, j’avais regardé la vidéo pas à pas du montage  qui est proposée en consultation libre sur YouTube. D’ailleurs, si vous comptez coudre ce patron (ou pour votre culture couturesque !), je vous invite à regarder au préalable la vidéo car ça vous donnera une bonne idée des différentes étapes couture et des techniques qui seront utilisées. A la fin du visionnage, j’ai tout de suite su que je ne suivrai pas la gamme de montage proposée par Atelier Scammit. Du coup, j’ai à peine ouvert le livret technique. Pour info, sachez qu’il est en couleurs (super !) mais que le tissu utilisé pour le livret est un tissu foncé, ce qui n’est à mon avis pas un choix des plus judicieux… 

Le niveau annoncé par Atelier Scammit est Avancé car les finitions proposées demandent du temps et une certaine dextérité. Les finitions intérieures sont intéressantes mais me laissent malgré tout un peu perplexe notamment en ce qui concerne la ceinture… Perso, j’aurais vraiment préféré que les instructions de montage prévoient de doubler cette robe, d’autant plus que les tissus proposées sont fins et légers…
Du coup, comme je voulais absolument doubler ma robe, il a par conséquent fallu que je cogite sérieusement pour obtenir le résultat escompté car j’avais plein interrogations… La couture est une activité cérébrale, je vous le dis !!!
1/ Quid des parementures ? Je n’avais en effet pas suffisamment de plumetis pour couper les parementures dedans. Solution : pas de parementures, doublure directe mais sous-piqûres pour que la doublure reste bien en place sur l’intérieur
2/ Quid de l’entoilage ? Solution : entoiler le bord extérieur de toutes les pièces doublure sur une valeur de 4 cm
3/ Quid des finitions du corsage et des manches ? Solution : corsage intégralement doublé (voir méthode ci-dessous)
4/ Quid des coutures d’assemblage de la jupe ? Solution : coutures anglaises de 6 mm car tissus très fins
5/ Quid des ourlets en bas de robe ? Solution : ourlet rapporté (enforme) de 4 cm pour le plumetis / ourlet mouchoir pour la doublure
6/ Quid de la gamme de montage ? Solution : prendre le temps de la réflexion ! En général la nuit porte conseil ! En l’occurrence ici, il m’aura fallu plusieurs nuits ! Je vous explique ci-dessous comment je m’y suis prise. Certainement qu’il y a d’autres méthodes plus efficaces, mais c’est celle-ci que j’ai trouvée la plus pertinente sur le moment…

J’ai coupé les pièces doublure à l’identique des pièces extérieures sauf pour la jupe qui est plus courte de 2 cm. Alors, évidemment, si c’était à refaire (je rappelle que je n’avais pas assez de tissu), je garderai les pièces parementures et patronnerait la doublure en tenant compte de ces dites parementures, un peu à la méthode d’une veste qu’on souhaiterait doubler…

On coud à l’identique le corsage dans le tissu extérieur et dans la doublure. A noter que je n’ai rien surjeté puisque tout sera doublé.

On positionne endroit contre endroit les deux corsages et on coud tout le bord extérieur (encolure dos, encolure devant et devant du corsage) à 1 cm du bord :

On crante dans les arrondis, on dégarnit si besoin, on presse le tout bien au fer puis on effectue une sous-piqûre à 1 ou 2 mm du bord pour que la doublure reste ensuite bien positionnée sur l’intérieur. Pour ce faire, j’utilise ici mon pied de biche avec guide et décale l’aiguille légèrement vers la droite :

Voici le résultat final :

On retourne le corsage sur l’endroit et on presse au fer. Le corsage est ainsi doublé, il reste les manches :

Comme une ouverture a été laissée dans le bas du corsage, on peut ainsi aisément gérer le bas des manches en positionnant les bords endroit contre endroit. C’est la même technique qu’on utilise pour une veste doublée. Une fois que c’est fait, on retourne le tout sur l’endroit puis on presse au fer en veillant à ce que la doublure ne ressorte pas sur l’extérieur. Ici, je n’ai pas pu effectuer de sous-piqûres. Si c’était à refaire, je pense que j’effectuerai un ourlet simple sur le tissu extérieur avec un pli d’aisance côté doublure.

Au final, voici ce qu’on obtient sur l’endroit :

Sur l’envers :

On s’occupe ensuite de la ceinture que j’ai ici entoilée sur les deux faces. On forme un repli sur le bord inférieur de la ceinture côté doublure. Il est ici de 1,5 cm car ce sont les marges de couture indiquées dans le livret. Je vous conseille cependant de le recouper dès maintenant de moitié car c’est plus facile de faire là tout de suite ! Une fois que c’est fait, on coud les deux ceintures endroit contre endroit au niveau des petits côtés.

On vient coudre deux lignes de surpiqûres au bas du corsage en prenant ensemble les deux épaisseurs (plumetis + doublure) puis on fronce :

Perso, j’ai préféré faire partir mes fronces à 3 cm du bord, ce qui correspond à la partie du devant qui est entoilée :

Voici ce qu’on obtient : le corsage d’un côté et la ceinture de l’autre qu’on va assembler ensemble mais en deux temps.

On vient positionner le bas du corsage (côté plumetis) sur la ceinture extérieure, endroit contre endroit en le plaquant bien contre la couture d’assemblage de la ceinture puis on coud à 1,5 cm du bord en veillant à répartir harmonieusement les fronces (quand vous êtes à la machine, faites en sorte d’avoir les fronces sur le dessus (donc visibles) car ça vous permettra ainsi de les ajuster au fur et à mesure de la couture) :

Voici ce qu’on obtient :

On vient ensuite positionner la ceinture intérieure (doublure) par dessus : le corsage est ainsi pris en sandwich entre les deux épaisseurs de la ceinture :

On coud exactement sur la ligne de piqûre précédemment effectuée :

On vient ensuite dégarnir de moitié les marges de couture :

Et on dégarnit aussi l’angle car il y a pas mal d’épaisseurs à cet endroit-là :

On retourne sur l’endroit, on presse bien au fer et voici ce qu’on obtient :

On s’occupe ensuite de la partie jupe. Je n’ai pas fait de photos (sorry !) : on coud à l’identique les deux jupes, l’une dans le tissu extérieur et l’autre dans la doublure. Plusieurs possibilités pour les coutures latérales. Ici j’ai opté pour des coutures anglaises de 6 mm selon la technique de Irina @idcouture_tutoriel. C’est effectivement ce qui me semblait le plus approprié pour des tissus aussi fins et transparents. Si vous ne connaissez pas encore Irina, alors fonceeeeeeeeeeeeeez ! Irina est une couturière professionnelle qui partage avec passion et avec une extrême générosité son savoir-faire, ses connaissances et ses finitions haut de gamme à travers des vidéos hyper explicites. La finesse d’exécution, la minutie, la dextérité et le niveau de perfection d’Irina sont un régal pour les yeux, je vous le dis !

La couture anglaise est couchée vers le dos pour la jupe en tissu extérieur et à l’inverse pour la jupe en doublure. Les coutures anglaises viendront ensuite se caler l’une contre l’autre. Les épaisseurs seront ainsi mieux réparties.

Ensuite on assemble endroit contre endroit les deux jupes au niveau du bord extérieur du devant en veillant à s’arrêter env. 20 cm au bas de la jupe (on va en effet procéder en plusieurs étapes pour ce qui est de la finition des ourlets). On retourne sur l’endroit, on presse au fer puis on effectue une sous-piqûre pour que la doublure reste bien ensuite sur l’intérieur.

Le résultat final :

On fait deux lignes de surpiqûres au niveau du bord supérieur des jupes en prenant les deux épaisseurs ensemble.

En rouge, c’est ma future ligne de piqûre qui est située à 1,5 cm du bord :

Comme pour le corsage, j’ai débuté mes fronces à 3 cm du bord car ça correspond à l’emplacement de l’entoilage côté doublure.

On fronce le haut de la jupe jusqu’à ce que ça coïncide avec le bord inférieur de la ceinture puis on assemble sur la ceinture extérieure endroit contre endroit à 1,5 cm :

On cale bien la jupe tout contre la couture d’assemblage de la ceinture :

On dégarnit de moitié les marges de couture, on retourne sur l’endroit, on presse au fer puis on vient rabattre la ceinture intérieure (doublure) sur le bord supérieur de la jupe. On ne le voit pas ici mais j’ai également dégarnit de moitié la marge de couture de la ceinture, chose que j’aurais dû faire dès le départ…

On épingle :

Puis on coud à la main toute la ceinture (clairement, faut que je m’améliore car mes points sont loin d’être invisibles…) :

Voici le résultat final côté doublure :

On vient ensuite s’occuper des ourlets de la jupe. Après quelques tergiversations, j’ai finalement opté pour un ourlet rapporté sous-piqué de 4 cm pour le tissu plumetis et un ourlet mouchoir pour la doublure. Là encore, je me suis inspirée des finitions qu’Irina montre sur son compte Instagram.

Pour l’ourlet rapporté, j’ai repris le patronage de la jupe devant & dos et ai relevé tout le bas sur une hauteur de 6 cm (marges de couture incluses). C’est donc l’empreinte exacte du bas de ma jupe, un enforme que j’ai entoilé et que j’ai assemblé endroit contre endroit comme ci-dessous (à noter que j’ai également pré-formé au fer un rentré au niveau du bord supérieur de mon enforme) :

Une fois que c’est fait, on presse au fer puis on effectue là encoure une sous-piqûre :

Ensuite, on positionne correctement l’enforme sur le bas de la jupe, on presse au fer puis on épingle provisoirement :

Voici où nous en sommes :

Arrive ensuite l’étape où il va falloir mettre sur un cintre la robe et la suspendre quelques jours histoire que la doublure puisse se détendre.

C’est une doublure qui a un certain poids et qui va donc naturellement se déformer. Pas trop d’inquiétude pour le plumetis, ce qui explique que j’ai déjà cousu l’ourlet. En revanche pour le tissu de doublure c’est une autre affaire… C’est donc une étape indispensable avant de coudre l’ourlet car il va falloir ensuite égaliser tout le bas de la doublure. Ce serait effectivement dommage d’avoir un ourlet de doublure tout de guingois et qui dépasserait du tissu extérieur !

Regardez ci-dessous comme après quelques jours la doublure dépasse du tissu extérieur de façon inégale (ça se déforme davantage dans le biais)

Pour y remédier et donc égaliser tout ça, j’ai mis la jupe bien à plat et superposé les deux épaisseurs :

J’ai mis quelques épingles pour éviter que la doublure ne bouge trop puis j’ai marqué au stylo frixion (donc effaçable !) quelques repères de coupe (en l’occurrence c’est ici à 1 cm du bord) :

J’ai ensuite décidé de réaliser un ourlet extra fin de 3mm (qui en vrai est plutôt de 4 mm car je ne maîtrise pas encore la chose !) selon la méthode proposée par la fabuleuse Irina. Je ne vais pas vous expliquer ici comment procéder (allez voir son tuto vidéo qui est hyper explicite !) mais je vous montre quand-même quelques photos… Perso, j’ai eu besoin d’ajouter quelques étapes comme tracer des repères et presser au fer car mon œil n’est pas encore suffisamment aiguisé !

Ci-dessous, j’ai préformé au fer un ourlet de 1 cm au lieu des 0,5 cm recommandés :

Et voici le résultat final :

Une fois que cet ourlet est réalisé, il est temps de gérer le bas de la jupe. Voici où nous en sommes : l’ourlet étroit de la doublure est fait, l’ourlet rapporté côté tissu extérieur est partiellement fait. Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, j’ai déplié l’ourlet rapporté dans la continuité de la jupe :

On vient aligner le bord de la doublure non cousu au bord du tissu extérieur puis on épingle : ici, ma doublure arrive à 2 cm du bas de la jupe (plumetis) :

On positionne par dessus l’ourlet rapporté puis on épingle :

On coud à 1 cm du bord sur tout la longueur, on crante l’angle puis on retourne le tout sur l’endroit.

Côté envers, on vient cranter la marge de couture pour que celle-ci puisse se positionne côté doublure :

Voici ce qu’on obtient sur l’endroit : par transparence, on voit que la marge de couture est positionnée à droite contrairement à celle de l’ourlet rapporté qui est à gauche :

Ensuite, on vient sous-piquer côté doublure, en repartant de là où on s’était arrêté précédemment. Du coup il y a un raccord de points mais ça passe…

Une fois que c’est fait, on repositionne la doublure sur l’intérieur et voici ce qu’on obtient : la doublure se positionne sur l’ourlet rapporté et se situe au milieu de celui-ci soit à 2 cm du bord inférieur de la jupe :

On arrive à la dernière étape : fixer l’ourlet rapporté ! Pour ce faire, on se remet côté envers de la jupe, on épingle l’ourlet rapporté puis on coud d’un bout à l’autre par une piqûre nervure.

Pour plus de précisions, moi j’aime bien utiliser le pied de biche pour zip dont j’aligne le bord tout contre la pliure de mon rentré et dont je décale mon aiguille à gauche pour être au plus près du bord :

A noter que je ne fais pas de points d’arrêt au début et à la fin de ma couture. Je veille juste à laisser suffisamment de fil pour pouvoir ensuite le faire passer sur l’envers de mon ouvrage :

Une fois que le fil est passé sur l’envers, je fais un nœud avec le fil de la canette :

Puis je passe les deux fils dans le chas de l’aiguille que je fais passer un peu plus loin dans la doublure puis je coupe. C’est ainsi discret car les fils sont cachés entre les deux épaisseurs de tissu :

Voici le résultat sur l’endroit :

Et sur l’envers :

Et voici le résultat final :

Voilà pour les détails de la réalisation de cette robe qui m’aura bien fait cogitée. Autant vous dire que cette réalisation fait partie de mes expériences couturesques 2021 les plus satisfaisantes & gratifiantes (la dernière en date étant celle-ci) !