Aujourd’hui, on va parler un peu autre chose que de la couture d’habillement…

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Et oui, on va parler peluches ! J’ai choisi ici l’un des patrons, en l’occurrence ici une licorne réversible de Cholly Knight qui est une marque de patrons spécialisée dans les peluches mais pas que ! Il est en effet écrit qu’elle crée des patrons de couture Kawaii, terme japonais qui signifie mignon : « Il est utilisé pour décrire tout ce qui est considéré comme mignon, et spécialement tout ce qui concerne la culture pop japonaise, mais également des animaux ou des personnes ». Je vous invite donc à aller voir tous les patrons de peluches qu’elle propose, c’est tout simplement bluffant ! Si l’expérience vous tente, sachez qu’elle propose aussi plein de patrons gratuits !!!

Je vous le dis tout de suite, coudre des peluches, ce n’est pas du tout mon truc, je préfère mille fois coudre de l’habillement ! Mais il faut bien l’avouer, l’aspect technique de la chose m’intriguait voire m’obsédait… La peluche qui m’a le plus interpellée est la licorne réversible que je vous présente aujourd’hui : un œuf qui se transforme en licorne, rien que ça !!! Voici les modèles de présentation de la créatrice.
Pour info, la licorne mesure env. 28 cm (L) X 15,24 cm (l) X 10,16cm (h) et l’œuf env. 17 cm (h) X 12,7 cm (L) X 12,7cm (l) :

Avant de rentrer dans les détails, voici ma peluche, un œuf qui se transforme en licorne, je trouve ça littéralement fascinant !

1Et de plus près, voici ce que ça donne :

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Cette peluche regorge de jolis détails, tout a été finement pensé, vraiment bravo à la créatrice !

La tête :

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La corne :

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La crinière (ci-dessous, je soulève l’aile pour mieux voir la crinière) :

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Les ailes :

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Les pattes et la queue :

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Le dessus :

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Le dessous de la peluche avec l’ouverture boutonnée qui permet la transformation de la licorne en œuf :

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Il y a un jeu de bride et de deux boutons, l’un à l’extérieur et l’autre à l’intérieur :

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Le dessous de l’œuf avec là aussi l’ouverture qui permet la transformation de l’œuf en licorne :

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J’étais donc hyper curieuse de voir comment le patron était conçu. Je vous le dis tout de suite, la méthode d’assemblage est hyper ingénieuse et le résultat visuel littéralement impressionnant (enfin je trouve !). J’ai donc cousu cette peluche pour l’aspect technique et pour la satisfaction personnelle que cela me procurait. J’ai en en effet l’impression d’être sortie de ma zone de confort en cousant cette peluche, d’avoir atteint un autre palier de ma vie de couturière amateur car j’ai découvert et appris de nouvelles techniques. Ça m’a ainsi permis de ressentir ce sentiment de satisfaction et de fierté (rien que ça !) : me rendre compte que j’étais capable de réaliser et de réussir ce genre de chose et bien pour moi, ça relève de la magie de la couture, de la prouesse en terme de créativité et de technique alors que j’ai tout simplement suivi et donc exécuté les instructions données… Vraiment, je trouve ça fascinant de voir ce qu’on est capable de faire à partir de quelques bouts de tissu !!! Je vous avoue que ça faisait un moment que je n’avais pas ressenti en couture ce sentiment d’excitation et de jubilation. Qui l’eut cru que ça arriverait avec une peluche ?! Par contre, ça ne veut du tout dire que j’ai envie d’en coudre d’autres. Oh que non ! Je suis certes très contente de cette expérience couture mais je ne suis pas prête de recommencer… Ce n’est par ailleurs pas une peluche que j’offrirai car les matériaux que j’ai utilisés et la façon dont je l’ai cousue sont loin de répondre aux normes de sécurité exigées pour les touts-petits. Cette licorne rejoindra donc mes archives couturesques !

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La peluche licorne réversible de Cholly knight que j’ai achetée en promotion 5,95€ au lieu de 7,14€, est un patron proposé exclusivement au format PDF. La planche patron est claire, les marges de couture sont tracées directement sur le patron (et ça c’est bien !) et elles sont de 1/4 de inch soit 0,625 cm. Je vous invite donc vivement, si vous voulez coudre l’un des modèles de cette marque de patrons, à vous munir d’un pied presseur qu’on utilise pour le patchwork, à savoir le pied 1/4 » (ce pied de biche est parfois fourni avec votre machine à coudre) :

Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, le pied presseur est placé de telle manière que la distance entre l’aiguille et le bord extérieur du tissu fait précisément 1/4 de inch. Vous n’avez ainsi plus à vous soucier de cette marge de couture !

Une fois l’achat du patron finalisé (boutique Etsy), on reçoit deux fichiers à télécharger que j’ai trouvés ullllllllllllllltra détaillés et hyyyyyyyyyyyyper complets (pour un patron de peluche, c’est tout simplement époustouflant !) : le premier représente 42 pages illustrées de photos qui reprend les généralités pour coudre des peluches (fournitures, vocabulaire, choix des tissus, découpe du PDF et des pièces patron, points à la main et à la machine à coudre, appliqués…).

Le second concerne les instructions de montage richement illustrées de photos et le patron à découper. Au total, ça représente 38 pages. Je vous le dis tout de suite, à l’ouverture de ces deux fichiers, vous risquez d’avoir le tournis, tellement il y a d’informations qui nous sautent aux yeux… Si vous connaissez les patrons d’Ivanne Soufflet, disons que ça vous fera la même impression. Mais ne soyez pas effrayés car les nombreuses photos viennent adoucir tout ça. D’ailleurs, j’en profite pour souligner le soin apporté à la mise en page et au design général, vraiment je salue le professionnalisme de cette créatrice !!!

Les deux seuls bémols de ce patron sont (c’est un avis tout à fait personnel évidemment) :
1/ Il est exclusivement en anglais : même si les photos sont hyper explicites, il s’agit ici d’un vocabulaire qu’on n’a pas du tout l’habitude d’employer… Il faut donc être sacrément motivés !
2/ Toutes les indications sont indiquées en yard et en pouce, ce qui est, je dois bien l’avouer, hyper déroutant ! Mais comme je suis une fille sympa, voici en français et en centimètres, ce dont vous aurez besoin pour coudre cette peluche (j’espère d’ailleurs que je ne me suis pas trompée dans les dimensions…) :

Pour le corps de la licorne (la laize n’est pas indiquée) :
31 cm de tissu extensible de type polaire ou minky pour le corps
12 cm de tissu extensible de type polaire ou minky pour la crinière et la queue
12 cm de tissu extensible de type polaire ou minky pour les sabots
23 cm de tissu extensible de type polaire ou minky pour les ailes et la corne
31 cm de tissu extensible de type polaire ou minky pour l’œuf/bijou

Pour l’appliqué des yeux (si vous avez une brodeuse, vous pouvez acheter le motif en supplément) :
8 cm X 8 cm de tissu de type coton, flanelle ou feutrine pour l’appliqué des yeux
8 cm X 8 cm de tissu noir de type coton, flanelle ou feutrine pour les cils et les narines
8 cm X 8 cm de tissu noir de type coton, flanelle ou feutrine pour les paupières et les reflets des yeux
5 cm X 5 cm de tissu blanc ou pastel de type coton, flanelle ou feutrine pour le brillant des yeux

Autres fournitures :
31 cm X 50 cm de molleton de type quilt batting pour renforcer et donner du moelleux à l’oeuf/bijou mais de la polaire ou du molleton classique peuvent très bien faire le job 
Ouate de rembourrage pour peluche pour rembourrer la tête et les pattes de la peluche
16 cm X 16 cm de Vliesofix (entoilage thermocollant)
5 cm de cordon élastique (diamètre étroit : 3 ou 5 mm)
2 boutons (diamètre env. 1 cm)

Clairement, je ne me suis pas embêtée, j’ai cousu cette peluche dans ce que j’avais dans mon stock à savoir du Minky à pois effet gaufré (100% polyester) de couleur brique et de la polaire toute douce (100% polyester) de couleur beige (qui n’est ni plus ni moins qu’un plaid du commerce !). Ma licorne n’est donc que dans deux couleurs uniquement au lieu de 5 et ça me va très bien comme ça ! Je n’avais effectivement pas envie d’acheter du tissu exprès pour ça… Pour l’appliqué des yeux, idem : je n’avais pas de feutrine, j’ai donc pris les chutes de coton que j’avais dans mon stock.

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Mine de rien, les pièces de ce patron sont nombreuses (ne figurent pas ici les pièces pour l’appliqué des yeux), regardez plutôt… Je les ai triées par catégorie. Ainsi, de gauche à droite, nous avons :
1/ le corps, le visage, les oreilles
2/ la queue, la crinière, les sabots et le dessous des sabots
3/ l’œuf
4/ les ailes, la corne

Côté difficulté, il est écrit que ce patron est de niveau intermédiaire noté 6/10. Je vous le dis tout de suite, ce patron demande une bonne dose de concentration, de patience et de précision… Pour moi, le plus difficile à gérer a été la petitesse des pièces. Les dessous des sabots par exemple, impossible de les coudre à la machine à coudre ! J’ai donc dû me résigner et coudre ces minuscules ronds à la main… Pour la partie du cou (on vient coudre la tête au corps), c’est également difficile à gérer car c’est étroit et en courbe avec qui plus est des marges de couture toutes petites.

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A noter aussi que la difficulté peut résider aussi dans le choix des tissus car ici ils sont extensibles. L’un est gaufré et fin, ce qui ne facilite pas les choses et l’autre est épais et se déchire quand on le manipule trop ou quand on l’étire… Bref une misère pour ce dernier ! Autre point à souligner, cette peluche ne se coud pas en deux temps trois mouvements.. Mine de rien, j’ai passé beaucoup de temps à lire en amont les instructions de montage (car j’ignorais tout ou presque de cet univers) puis j’ai passé de nombreuses heures à coudre cette bestiole ! Je l’ai cousue en une journée soit environ 7h (en prenant mon temps car la couture c’est un plaisir et non une course de vitesse). L’envie et l’impatience de voir le résultat final étaient tellement grands qu’il m’était impossible de remettre les choses au lendemain ! Toutefois, je pense que si les instructions de montage avaient été en français et en système métrique, je pense que j’aurais mis moins de temps…

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Pour les yeux, ce sont des appliqués qui sont d’une petitesse extrême ! J’ai suivi les recommandations et le pas à pas pour y arriver et ça a plutôt bien fonctionné.

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Le principe de base est simple (en tout cas bien plus facile que ce que j’imaginais) : il faut tout d’abord décalquer les motifs sur l’entoilage thermocollant de type Vliesofix (fusible web), couper grossièrement autour, puis placer cette pièce sur notre tissu et presser au fer et seulement après découper avec précision les différentes formes (les narines minuscules, oh my god !!!). Une fois que c’est fait, on vient retirer la pellicule de l’entoilage pour appliquer nos petites pièces sur le visage de la peluche en les pressant à nouveau au fer. Pour comprendre le principe, je vous invite aller voir cette vidéo ou encore celle-ci !

Perso, j’ai pris ce rouleau de colle thermocollante double face – Ki Sign que j’avais dans mon stock (acheté il y a quelques années sur le stand d’un salon Créations & Savoir-faire). J’avais aussi du Vliesofix mais le premier me semblait plus « costaud »…

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Instructions pour la colle thermocollante :

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Instructions pour le Vliesofix :

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Là où ça s’est corsé un peu pour moi c’est  je ne pouvais pas reporter sur mon tissu l’emplacement exact des yeux. J’ai donc fait comme j’ai pu et tenté de faire les choses de façon à peu près symétrique (et oui car il y a deux yeux !). On procède par étape : on positionne puis on presse au fer chaque pièce et ce de façon successive. Il est ensuite indiqué de surpiquer à la MAC ou à la main mais je ne l’ai pas fait car j’avais trop peur de tout saccager. En même temps, je trouve que cet entoilage est robuste (ça a super bien adhéré à mon tissu). Bref, comme je ne prévois pas de le donner à un enfant et que ça restera un objet décoratif pour moi… et bien ça me convient comme ça, pas utile donc de sécuriser tout ça par des surpiqûres.

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Une fois cette étape du visage faite, et bien j’étais drôlement contente car je partais plus confiante pour la suite… Je regrette un peu de ne pas avoir fait de photos de ma licorne en cours d’assemblage mais je voulais vraiment rester concentrée sur ce que je faisais. Voici néanmoins une photo qui montre une astuce pour coudre plus facilement l’arrondi des ailes : on coupe grossièrement la pièce dans le tissu puis on forme les ailes directement en plaçant le patron sur le tissu et en suivant le tracé du patron. Méthode hyper astucieuse car c’est ainsi hyper net et précis ! Idem ensuite pour effectuer les surpiqûres (qui sont tracées ci-dessous sur le patron en pointillés)

Ci-dessous une photo qui annonce la fin proche de la peluche où l’on vient assembler les deux parties de la peluche… mais où ça ne ressemble pas encore tout à fait à quelque chose :

A noter que quasiment tout se coud à la machine à coudre. Pour info, j’ai utilisé le point droit triple qui est un point solide prévu pour les tissus extensibles et une aiguille stretch de taille 80. Par contre attention, car si vous vous trompez : impossible de découdre car le côté pelucheux du tissu rend les piqûres invisibles !

Restent ensuite à coudre à la main au point invisible (technique décrite dans les instructions de montage) : la corne, les deux boutons, la crinière (pour qu’elle se positionne correctement sur l’oreille) et l’ouverture laissée qui permet de retourner sur l’endroit la peluche.

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Comme indiqué plus haut j’ai également cousu à la main le dessous des sabots parce que je n’ai pas réussi à le faire autrement…

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Une fois l’intégralité de la peluche cousue et rembourrée et bien c’est la magie qui opère, tout comme quand on retourne un sac par un petit trou laissé dans la doublure ! 

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Voilà pour cette nouvelle expérience couture ! Et puis, si vous voulez la voir en mouvement et donc voir en vidéo se transformer un œuf en licorne, et bien c’est sur mon dernier podcast couture (à partir de la 47ème minute env. ) !

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